Synopsis
1939, en Provence. Patricia, une jeune fille de 18 ans, fait la connaissance du bel aviateur Jacques Mazel. C’est le coup de foudre, mais leur liaison est éphémère : le jeune homme est envoyé au front. Patricia attendra un enfant de leur rencontre. Les riches parents du garçon crieront au chantage. Patricia et son père, le puisatier, auront seuls la joie d’accueillir l’enfant. Une joie que les Mazel leur envieront bientôt, car Jacques est porté disparu…
Critique Subjective
Un projet de Daniel Auteuil
Après avoir suivi le Cours Florent, Daniel Auteuil (le puisatier), tourne rapidement quelques films plébiscités par le grand public. Il obtient la consécration de ses pairs en 1987, grâce au rôle culte d'Ugolin dans le diptyque Jean de Florette et Manon des sources, pour lequel il reçoit le César® du Meilleur acteur. Continuant depuis lors d’entretenir une amitié avec la famille Pagnol, il se voit proposer par Jacqueline Pagnol (veuve de l’écrivain) de lire La Fille du puisatier afin d’en obtenir les droits. Trouvant écho à sa propre histoire, Daniel Auteuil fut touché par ce fabuleux récit... Pour son premier long métrage, c’est donc assez naturellement qu’il rend un hommage poignant au dramaturge marseillais et revient à sa région de cœur : la Provence. La puissance du texte, les valeurs universelles du film et les destins bouleversants des familles font de La Fille du puisatier une œuvre belle et généreuse, relatée par un enfant du pays.
Chef d’œuvre en péril
Daniel Auteuil cherchait initialement à obtenir les droits d’adaptation du livre La Femme du boulanger. Le roman La Fille du puisatier a déjà fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 1940. Réalisée par Marcel Pagnol lui-même, les personnages du puisatier et de Félipe étaient quant à eux respectivement interprétés par Raimu et Fernandel. Alors la question que l’on est en droit de se poser est pourquoi prendre la peine de faire des remakes : s’attaquer au plus grand, se mesurer, donner une nouvelle version . Ici, Auteuil nous livre une adaptation fidèle du film de Pagnol. Mise en scène plan plan, acteurs qui se concentrent plus sur leur accent du sud que sur leur jeu, manque d’identification avec des personnages trop plats, tout contribue à un ratage total de cette réinterprétation trop pleine de bons sentiments.
Un dernier mot
A quand une version colorisée de la version originelle de Pagnol ?