Résumé
Parcours croisé dans la jeunesse de Charles Xavier et Erik Lensherr, le film qui explique l'origine des X-Men dans un prélude exceptionnel.
Erik Lehnsherr a perdu sa mère dans un camp de concentration, tuée par un allemand qu’il compte bien retrouver. Mais Erik est un mutant, maîtrisant le magnétisme. Il va croiser la route d’autres mutants, conduits par Charles Xavier, un puissant télépathe. Cette quête va profondément influer l'histoire, car nous sommes dans les années 60, en pleine guerre froide.
Lien pour la critique cinéma de Sébastien Keromen...
Réalisation
Le film réussit le pari de situer toute l'action dans les années 60 mélangeant ainsi les éléments d'époque (certains diront un peu kitch) avec l'ébauche visuelle de la trilogie X Men. la réalisation de Matthew Vaughn est tout en finesse avec pas mal de jeux de réflexion (miroir, lingot d'or,etc.) et un montage assez sobre qui change un peu des plans enchainés sur un rythme épileptique. Ce qui était à la mode il y a une paire d'années ne l'est plus, car la 3D impose désormais un enchainement de plans beaucoup plus calme. Et quand on regarde de près la réalisation de X-men le commencement, on peut penser que le film a été pensé pour être tourné en 3D. Car même sans cet artifice, la réalisation jour plus sur la composition en profondeur des scènes que sur les grands effets de caméra (grue, travelling, etc).
Ce film est une belle revanche pour Matthew Vaughn qui n'était pas du tout pressenti pour le réaliser. Il a été plus ou moins mis sur la touche de X-Men 3 au profit de Brett Ratner pour le résultat que l'on connait c'est-à-dire un carton au box-office, mais un résultat artistique en deçà du reste de la trilogie. Le film suivant, axé sur Wolverine achèvera d'enfoncer le clou. l'ère des 2 films de Bryan Singer est désormais bien loin et le retour du réalisateur prodige est impossible, il est sous contrat d'exclusivité avec le studio Warner ce qui ne l'empêche pas d'être présent pour la production du film.
Autant dire que X-men le commencement devait faire un sacré exploit pour redorer le blason de la licence au cinéma et reconquérir les fans. Une réalisation efficace ne suffit pas, il faut de nouveaux acteurs et de nouveaux personnages pour renouveler le genre.
Acteurs et personnages (en association Sébastien Keromen)
Le film réussit l'exploit d'aligner un paquet de personnages. Globalement, le jeu d'acteur est à la hauteur de la réalisation : très bon.
À commencer par les deux mutants principaux, Magneto et le professeur X, incarnés par un Michael Fassbender et un James McAvoy impressionnants et totalement à l’aise dans des rôles bien écrits. Et en plus, on les imagine très bien vieillir respectivement en Ian McKellen et Patrick Stewart, tout ça s’enchaîne alors avec la première trilogie. On trouve même quelques clins d’œil réjouissants aux films existants.
Les autres mutants sont également bien campés par des petits jeunes qui vont bien, à la fois crédibles et attachants, sans oublier d’être effectivement des étudiants qui découvrent leurs pouvoirs. Mystique, offre un personnage toujours aussi intéressant et le Fauve. Pour les accompagner, d’autres mutants inédits au cinéma, comme le Hurleur, ou Havok (un peu sous-exploité). Et du côté des méchants, Sebastian Shaw et Emma Frost, tous deux à la fois inquiétants, charismatiques mais diablement dangereux. Associé à la période sixties du film, ils sont dignes d'un bon vieux James Bond, des superpouvoirs en plus. Les quelques derniers mutants sont par contre un peu obscurs et moins passionnants : Riptide qui se contente de faire quelques tornades dans ses mains, Azazel (vague resucée du Diablo de X-Men 2), Angel une fille avec des ailes qui reste en retrait et Darwin qui évolue en réponse à l’attaque, mais totalement sous-exploité.
Et si le casting des mutants principaux n’est pas spécialement connu (à part Kevin Bacon qui joue Sebastien Shaw), celui des seconds rôles est impressionnant, entre acteurs connus et réguliers de séries télé : Oliver Platt, Michael Ironside, Rose Byrne (Damages), Jason Flemyng (Primeval/Les Portes du temps), January Jones (Mad men), James Remar (Dexter), Ray Wise (Twin Peaks), Glenn Morshower (Aaron Pierce dans 24 heures chrono). Du beau monde, pour des rôles bien faits dans un scénario bien fait. Principalement axé autour de Magneto et Xavier, avec aussi le docteur Moira McTaggert et Mystique, l’histoire est complète et bien tournée, il se passe toujours quelque chose d’intéressant, et elle n’oublie pas d’inscrire ses événements dans l’Histoire des années 60.
Musique
Composée par Henry Jackman, la musique suit parfaitement l'action et souligne avec force les émotions. C'est particulièrement vrai avec le thème de Magnéto qui saura réveiller vos enceintes et peut être vos voisins ! Le niveau de l'accompagnement est sans commune mesure avec les habituelles BOF de blockbusters.
Effets spéciaux et verdict
On ne s'attardera pas sur les effets spéciaux, vous avez vu un film des X-men, vous savez à quoi vous attendre ! Beaucoup de plans truqués, beaucoup d'effets spéciaux visuels et sonores, mais surtout un combat final à couper le souffle, sur l'eau, sous l'eau, dans les airs, sur terre, etc., et bien entendu un final qui ouvre la possibilité de continuer l'aventure.... Ca tombe bien X-Men first class 2 (je n'imagine pas le titre français... recommencement, commencement 2) est en préparation !
Bref, une réussite totale pour un disque à ranger à côté des films de Bryan Signer.