Cars 2

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
04/12/2011
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Pixar Animation Studios, Allison W. Nelson, Denise Ream
Scénaristes
Ben Queen, Dan Fogelman, John Lasseter, Brad Lewis
Compositeur
Tim Simonec
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
130
Support
Critique de Bruno Orru

L’histoire

Flash McQueen se lance dans une compétition de 3 courses autour du monde. En parallèle, son ami Martin se retrouve embarqué dans une affaire d’espionnage qui pourrait bien menacer son ami McQueen

 

La critique (De Sébastien Keromen – voir rubrique Grand écran)

J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que les petits gars de Pixar sont des vrais humains, et non des cyborgs ou aliens infaillibles. La mauvaise, c’est qu’ils ont un peu foiré Cars 2. Heureusement pas autant qu’on pouvait le craindre, mais quand même. Le problème, surtout, et c’est incroyable quand on connaît le perfectionnisme de Pixar en ce domaine, c’est le scénario. On dirait que 3 personnes différentes, qui voulaient chacune raconter quelque chose de différent, ont écrit ce scénario. Et pas seulement comme s’ils avaient collaboré, mais plutôt comme s’ils s’étaient arraché la feuille avec le scénario à tour de rôle, griffonnant rapidement la suite à leur goût, avant de se faire arracher la feuille à leur tour par un autre qui va griffonner un truc à lui qui n’a rien à voir. Et ainsi de suite.

Le premier scénariste est fan du premier film. Il a tenté d’en reprendre ce qui faisait son intérêt, le côté humain et humaniste des voitures, les valeurs, le côté champêtre et village. Il y arrive par moments, sans doute les meilleurs moments du film, qui arrivent un peu à nous toucher, ou à dire quelque chose de juste. Malheureusement le gars n’a sans doute pas su se faire respecter, car sa partie du scénario est assez congrue. Et pour le côté champêtre et prendre le temps de vivre, il se retrouve désavoué par le reste du film qui est totalement hystérique et surchargé, que ça soit en images ou en son, fatiguant à la longue, même.

Le deuxième scénariste est un gros comique. Et je ne sais pas vous dire quel T-shirt il porte, mais je peux vous dire qu’il a des gros sabots. Qui de nos jours écrirait encore une histoire avec un gars pas malin qui se retrouve embringué dans une histoire d’espionnage ? Perso, je pensais que c’était passible de la chaise électrique dans 48 états sur 50, mais apparemment non. Et le gars va insister pour faire des quiproquos pas drôles partout, jusque dans les dialogues. À chaque gag de ce genre, ça me donne envie de lui tirer une balle dans une rotule. Et pour finir de lui arracher la tête avec mes dents, pour faire bonne mesure. Et n’espérez pas que ça finisse vite, les gars de l’espionnage continuant prendre Martin pour un espion jusqu’aux 3/4 du film, quand même le bébé de 11 mois et demi du dernier rang a déjà compris ce qui se passait. Et ça ne s’arrête pas aux quiproquos, car le gars devait aussi avoir en charge de transposer tous les pays traversés au monde des voitures. Cela va nous permettre d’avoir des voitures à la place de toutes les spécialités locales, ce qui était plutôt sympathique dans le premier Cars, mais ici tire à la répétitivité absolue et au manque d’imagination passible d’une garde à vue. Des sumos voitures, des voitures italiennes qui cuisinent bien, des voitures mimes à Paris, des voitures avec les bonnets de la garde British, une reine voiture avec une couronne, des bâtiments vaguement revisités façon voiture avec des phares ou du genre… Une systématisation absolument insatisfaisante et déplorable, le monde de Cars méritait mieux que ce premier degré (si ce n’est degré zéro). Et aussi on n’oubliera pas que l’humour inclut aussi des calembours, qui ont dû faire pleurer les traducteurs (pleurer car c’est pas drôle, et ensuite pleurer pour les traduire).

Le troisième scénariste est un fan de James Bond. Et en fait il s’en sort pas mal du tout. On aurait même aimé voir à quoi aurait pu ressembler le film si Pixar avait eu l’audace et le courage de ne pas reprendre les personnages du premier film pour faire un pur film d’espionnage chez les voitures. Car l’intrigue d’espionnage tient plutôt la route, les scènes d’action sont trépidantes et énormes, et les nouveaux personnages (ne pas rater la VO avec Michael Caine irrésistible en agent McMissile) très réussis. Le film ne se refuse rien en gadgets et effets spéciaux, et ça fait bien plaisir, ça nous console des moments où on pleure parce que le film essaie de faire de l’humour relou. La technique est bien sûr irréprochable, les scènes immenses et pleines de détails, ça ne surprend plus mais c’est toujours de l’excellent boulot. Côté 3D, c’est plutôt réussi, en nette progression depuis Toy Story 3, même si on se dit que certaines scènes auraient pu mieux rendre. Et que tout ça bouge trop vite et que ça peut donner un mal de tête tridimensionnel.

 

Au final, trois ingrédients qui se mélangent difficilement, comme l’huile et l’eau et un autre truc qui ne se mélange ni avec l’huile ni avec l’eau. Mais si les scènes de gags avec Martin donnent pour la plupart envie de s’arracher une phalange pour atténuer la douleur, la continuité de l’histoire d’espionnage, et les touches agréables de l’ambiance du premier film font qu’on continue à être content d’être là. Même qu’on prend du plaisir, par moments. Bon, difficile de vraiment donner un avis général sur le film qui fait les montagnes russes de l’intérêt et du plaisir de spectateur. Pas de doute que les petits vont adorer. Et que les gens qui ne déclenchent pas, comme moi, 3 ulcères rien qu’à l’évocation du mot « quiproquo » pourront apprécier aussi. Oh, et puis, disons que tout le monde devrait y trouver des trucs qui lui plairont, et que chacun aura le droit de regretter que pour un Pixar, la qualité du scénario a fait une grande dégringolade. Même le court-métrage avant, avec les personnages de Toy Story, est tout juste sympathique. Va falloir se secouer, les petits gars, vous êtes sur la mauvaise pente ! Alors on veut bien aller voir Cars 2 et vous faire confiance, mais on le fera pas tous les ans…

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

La 3D proposée dans CARS 2 est peu immersive, mis à part quelques plans spécifiques de voitures en gros plans, se détachant bien de l’arrière plan. Cela permet un spectacle au relief agréable, sans aberrations d’espace.

 
La qualité de l’animation et de la modélisation des personnages… pardon, des voitures, est impressionnante  la 3D en créant un meilleur détachement en premier plan des voitures permet ici de mieux apprécier cette qualité de travail.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Moyenne

La piste VF DTS HD Master Audio 7.1 s’écarte peu de l’autre piste VF en DTS  ES 5.1. Dans les deux cas le rendu est globalement frontal, avec peu d’éffets sur la zone arrière, alors même que le scénario et la présence de bolides à l’écran pouvait laisser croire que nous aurions une surenchère d’effets sonores. La dynamique est quant à elle très large, avec des graves jamais envahissants, et ça c’est franchement agréable.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 5 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Nous n’avons eu à tester que la galette 3D qui propose en supplément un court métrage mettant en scène Martin qui se prend pour un avion. Ces 5 minutes ont clairement été imaginée pour proposer un relief très immersif  avec de nombreux plans laissant croire que voitures et avions vont sortir de l’écran. Le court métrage au point de vue scénaristique n’a aucun intérêt.