Titanic - 1953

L'histoire

Julia Sturges (Barbara Stanwyck) s'enfuit avec ses 2 enfants. Mais Richard (Clifton Webb) trouve une place et les rejoint sur le Titanic. Il apprendra que l'un des enfants n'est pas de lui. La famille se déchire, mais devra faire face au drame de la nuit du 14 au 15 avril 1912. À noter l'apparition de Robert Wagner dans l'un de ses tout premiers rôles.

Critique

Titanic version 1953 est une version très romancée de la catastrophe du Titanic. Le film pose avant tout un drame familial qui se dénoue sur fond de catastrophe maritime. Cette version en noir et blanc remporta d'ailleurs l'oscar du meilleur scénario original.
Le film tient plus du mélodrame que de la reconstitution historique. D'ailleurs, la réalité historique n'est pas totalement respectée malgré l'usage des dépositions pour respecter au mieux la chronologie de la catastrophe. À la décharge de la production, c'est la découverte de l'épave dans au milieu des années 85 qui va révéler le pourquoi et le comment du naufrage. Et avec les toutes dernières découvertes, même James Cameron a désormais quelques erreurs historiques dans son film ! 
À l'époque, le réalisateur du film fait preuve de beaucoup d'imagination et de moyens pour mettre en scène le naufrage du plus gros objet mobile jamais construit. Une maquette de 8 mètres sera utilisée pour la plupart des scènes avec le bateau et l'usage de grands décors studio pour le reste.  Mais il est certain qu'après la version révolutionnaire d'un James Cameron usant et abusant des trucages numériques matures le rendu visuel de la version 1953 semble désormais assez désuet. Il faut toutefois garder à l'esprit que 45 années séparent les 2 versions et qu'un angle différent a été pris. Plus mélo pour la version 53, plus romantique et grand spectacle pour la version Cameron.
De plus, les passagers de la troisième classe restent très discrets dans la version en noir et blanc.

Verdict

La vision du film de 1953 avec l'ensemble des intrigues racontées n'en reste pas moins agréable à regarder et offre désormais un second regard d'époque sur la séparation des classes et de la catastrophe du Titanic.

Une image en 4/3 et en noir et blanc. Certains plans sont particulièrement abîmés tandis que d'autres offrent un atout au support haute définition. Il y a également des séquences ou l'on aurait aimé une plus grande stabilité dans l'image. Dans l'ensemble, on a déjà vu de meilleurs masters pour des films de cette période.

La VF en mono est vraiment datée, mais reste tout à fait correcte.
La VO est d'une meilleure qualité technique.

Dans les 2 cas, les dialogues sont clairs et la musique bien rendue.