Extrêmement fort et incroyablement près

L'histoire
Oskar Schell, un petit garçon de neuf ans, surdoué et sensible part dans les rues de New York à la recherche de la personne à qui appartient une clé mystérieuse trouvée dans les affaires de son père tué dans les attentats du 11 Septembre.

Critique
Extrêmement fort et incroyablement près est adapté du roman de Jonathan Safran Foer, et réalisé par Stephen Daldry ( Billy Elliot, The reader, The hours). L'histoire aborde deux sujets à la fois : la tragédie personnelle qui touche le petit Oskar, et la tragédie nationale qui touche la ville de New York , celle du 11 Septembre. Les deux sont étroitement liées. Le petit Oskar et la ville de New York ( à travers ses habitants) portent encore le deuil de la perte de leurs proches, et cherchent la réponse à leur malheur.
Et c'est avec une élégance, et une touche d'humour que le réalisateur Stephen Daldry a choisi de raconter ce drame, sans tomber dans le pathos. La narration n'est pas linéaire, mais navigue entre le présent et le passé, à travers les souvenirs des différents personnages (surtout ceux de Oskar) avec le système de flashback. L'intrigue reste malgré tout très facile à suivre. Chaque plan du film respire la poésie et une retenue exemplaire, tout en laissant transparaitre la dose d'émotion juste et nécessaire.

Et si l'émotion est présente et touche le spectateur, c'est grâce à l'interprétation impeccable de Tom Hanks, comme toujours, et celle de Sandra Bullocks qui nous surprend agréablement. Il y a aussi la présence extraordinaire de Max Von Sydow qui, sans jamais prononcer un mot (il joue un personnage muet), arrive à captiver l'attention du spectateur dans chacune de ses scènes. Mais l'atout majeure et la révélation du film, c'est le jeune comédien débutant Thomas Horn qui nous offre une performance juste, touchante et surtout incroyablement matûre.

Conclusion
Extrêmement fort et incroyablement près est un film élégant et touchant, grâce à sa mise en scène et l'interprétation impeccable de ses acteurs. Sous estimé à sa sortie dans les salles françaises, le Blu-ray est l'occasion idéale pour le découvrir dans d'excellentes conditions.

Encodée en AVC avec un débit moyenne de 20 Mbps, au format 2.35:1 d'origine respecté. L'image de ce Blu-ray est tout simplement irréprochable du début jusqu'à la fin, avec des noirs profonds, des couleurs parfaitement saturées, la profondeur de champ sur certains plans est tout simplement incroyable. ,
Enfin,  aucun filtre artificiel (DNR, Edge Enhancement) n'a été employé. La compression est aux abonnés absents. On a à faire à un top démo.

Comme d'habitude, la VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 plein débit (24 bits), tandis que la VF est Dolby Digital 5.1. La préférence va naturellement vers la VO HD pour profiter pleinement du mixage extrêmement réussi du film.
Les sons et bruitages des rues de New York (Métro, voitures, travaux, piétons...) sont impeccablement restitués, avec une finesse inouïe. On peut distinguer chaque source sonore avec précision, car ces différents bruitages se détachent bien les uns des autres. Les dialogues sont de la même qualité. La spatialisation est chirurgicale. Et les basses ne sont pas oubliées. Une piste son exemplaire qui nous immerge dans le monde si particulier du petit Oskar.