Rebelle

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
01/12/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Katherine Sarafian, John Lasseter, Andrew Stanton et Pete Docter
Scénaristes
Mark Andrews, Steve Purcell, Brenda Chapman etIrène Mecchi
Compositeur
Patrick Doyle
Critique cinéma
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais

Depuis la nuit des temps, au cœur des terres sauvages et mystérieuses des Highlands d’Ecosse, récits de batailles épiques et légendes mythiques se transmettent de génération en génération. Merida, l’impétueuse fille du roi Fergus et de la reine Elinor a un problème…Elle est la seule fille au monde à ne pas vouloir devenir princesse ! Maniant l’arc comme personne, Merida refuse de se plier aux règles de la cour et défie une tradition millénaire sacrée aux yeux de tous et particulièrement de sa mère.

 

Hollywood traverse une période de doute sans précédent, remettant en doute tout ses acquis, se mettant même trembler devant un public, qui lui, n’a eu de cesse d’évoluer, et parfois à contre-courant de ce qu’imaginait les grands faiseurs de rêves américains. A commencer par Disney, qui essuya le plus gros échec de sa carrière (John Carter) et dans le même temps put rebondir avec la vague « Avengers ». Mais qu’en était-il de son corps de métier après le premier échec critique et public de Pixar que fut « Cars 2 » ?

 

Et bien, comme à chaque fois, le studio sait rebondir et sait se regarder dans le blanc des yeux pour pouvoir trouver cette étincelle qui fit à chaque fois sa réussite. Et de la même manière que lors de l’ère Kartzenberg (la petite sirène, Le roi lion), le studio fait une approche en douceur avec une première révolution : une princesse noire (La princesse et la grenouille), puis une autre plus combattive (Raiponce) pour finir avec une jeune fille qui, réfute carrément le fait de devenir princesse et préfère se battre comme un garçon, se lancer des défis en toute indépendance : « Rebelle ».

 

Et toute la qualité de ce dessin animé, réside prioritairement là : Le studio arrive sur un terrain qu’il avait volontairement délaissé : le conflit intergénérationnel. Le changement de l’adolescent, ce passage difficile de l’âge de l’insouciance à celui des responsabilités, du protocole, de la bien pensée. Un sujet souvent survolé par les précédentes productions du studio, à commencer par Jasmine, qui refuse qu’on lui impose un mari. Dans « Rebelle » la réflexion est bilatérale, avec une remise en question de l’héroïne, bien sur, mais aussi des parents et particulièrement de la mère, gardienne des traditions, enfermée dans son rôle de reine et aveugle dans celui de mère. Les scénaristes vont plus loin qu’un simple alibi pour une trame plus conventionnelle, au contraire ils en font le sujet même de l’histoire. Et de ce côté-là, la réussite est totale, puisqu’ils profitent de l’occasion pour transgresser certaines règles chères au studio jusque là.

 

Et les réalisateurs Mark Andrews et Brenda Chapman l’ont bien compris, puisqu’ils décident de surfer sur la vague du changement, avec des situations drôles, mais des barrières qui tombent : Plus de personnages asexués, on a même le droit à une coutume Ecossaise réputée : le soulevage de Kilt, la nudité est même présente (toute mesure gardée bien sur), mais aussi le rapport charnel des parents qui s’assume un peu plus que lors des précédentes productions. Tout cela n’est pas capital bien sur, mais est suffisamment significatif du changement radical qu’opère le studio dans le traitement de ses histoires. En collant un peu plus aux évolutions de notre société.

 

 

Bien sûr, le changement a ses limites, et « Rebelle » s’inscrit une fois de plus dans la grande tradition Disney, avec des influences (involontaires peut-être ?) aux grands succès précédents (La belle et la bête, Aladin, Frères des Ours, etc.…). On y trouve ainsi de la magie, des bons sentiments, de l’humour et des environnements particulièrement soignés. Les forêts, les Highlands et les textures sont toujours aussi bien traités. On a parfois du mal à définir le faux du vrai. Un seul bémol, peut-être dû (Certainement) au matériel de la salle de projection qui nous a accueillis, mais certains mouvements de caméra, notamment les travellings et certains détails sont un floutés, lors d’une projection 3D. Le film « Rebelle » est tellement minutieux dans ses détails qu’il semble ne pas apprécier un matériel mal réglé ou pas suffisamment performant.

 

En conclusion, « Rebelle » signe un nouveau virage dans l’univers des animations Disney, avec une héroïne qui affirme enfin ses choix, qui s’oppose au destin que l’on souhaite lui imposer, et qui n’hésite pas à prendre les armes pour être traité comme elle l’entend. L’animation est toujours aussi méticuleuse, le scénario nous cueille, là où on ne l’attend pas et la réalisation n’hésite pas à transgresser les codes. Une véritable réussite !

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1

Alors qu’au cinéma, il était possible de regretter quelques floutages dans certains mouvements de caméras (même si cela pouvait éventuellement être imputable au réglage du projecteur)  le transfert sur le support se révèle être d’une grande efficacité, avec des couleurs particulièrement bien tenues, un rendu des textures, comme les fourrures d’ours ou encore la robe de la reine, remarquable en bien des points, et des contrastes résolument bien présents pour donner tout ce qu’il faut de relief et de précision dans les contre champs régulièrement utilisés dans le film. L’ensemble est minutieux et se met parfaitement au service de la mise en valeur du travail des animateurs du studio.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Même constat côté son, la répartition en HD-DTS Master Audio 7.1 est tout bonnement remarquable. L’ensemble des canaux est utilisé pour créer l’immersion la plus minutieuse possible, avec des mises en ambiances précises, à l’image du concours de tir à l’arc, la dynamique est d’une efficacité redoutable, et la spatialisation se démarque par un équilibre d’une rare justesse, dan lequel les dialogues ne faiblissent au profit des effets spéciaux ou de la musique. Ici tout est parfaitement à sa place et la bande son sait trouver ses marques pour ne pas être trop imposante.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 120 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Prologue Alternatif

La section bonus se répartie sur deux Blu-ray. Sur le premier on peut d’ores et déjà découvrir deux courts métrages : « La luna » et « La légende de Mor’Du ». Ma préférence allant vers le premier, qui s’avère être un bijou de poésie et de douceur. Amusante, efficace et superbement illustrée, cette histoire de générations de nettoyeurs d’étoile lumineuse sur la lune est un véritable moment de grâce qui fit l’ouverture des projections de « Rebelle » dans les cinémas. Le deuxième revient plus basiquement sur l’histoire de Mor’Du l’ours invincible du film.

Puis nous entrons dans la partie du making of (45’) séquencé en plusieurs chapitres qu’il faut obligatoirement voir séparément (une possibilité de lecture en une seule fois aurait été bienvenue) mais qui, comme à l’habitude se révèle passionnant en de nombreux points. D’abord parce qu’il est toujours impressionnant de voir les animateurs de Disney s’immerger dans les environnements de leurs histoires. Ici en l’occurrence, toute l’équipe est partie plusieurs semaines en Ecosse pour s’imprégner des terres des Highlands et ainsi donner une véritable texture au film, ils y ont appris à cerner les Ecossais pour que leurs personnages collent au plus prêt à ce peuple et à son histoire. On comprend très vite que ce voyage est aussi l’occasion de créer une soudure entre les membres de l’équipe, un lien unique qui les fera avancer dans leurs inspirations pour les bienfaits du film.

D’ailleurs cela est repris dans une des sections, de ce making of : « L’équipe Pixar », on comprend que la créativité est stimulée par une mise en ambiance différente, une volonté de mettre la pression le plus de côté possible pour que les animateurs soient dans les meilleures conditions possibles pour créer et trouver de nouvelles idées. Tout au long de cette section making of, on découvre ce qui les a inspiré pour faire la robe de la reine par exemple ou encore tout le soin apporté aux fourrures des ours et à leurs mouvement tout particulièrement, comment ils ont voulu se démarquer des autres films Disney mettant en scène ces animaux pour les rendre plus proches de la réalité et ainsi de suite. On a l’habitude chez Disney de ce type de making of, jamais ennuyeux toujours passionnant. Celui là est certainement l’un des meilleurs.

Ensuite place à des scènes rallongées, présentées par le réalisateur Mark Andrews, himself.

Sur le deuxième Blu-ray, les bonus sont certes de qualité, mais toutefois beaucoup moins emballant, car ils ressemblent un peu plus à du remplissage, qu’à une véritable source d’informations. On commence d’abord avec un prologue alternatif commenté par Mark Andrews. Une alternative dans laquelle Fergus s’oppose à Mor’Du et  qui aurait pu donner un sens plus sombre au film, peut-être plus en accord avec la deuxième partie du film.

Ensuite, il y a ce que le réalisateur appelle les chevaliers déchus, une succession de scènes abouties, passées en production, mais qui furent coupées au final, malgré l’inventivité évidente de l’ensemble.

On continue avec un ensemble de 4 mini reportages dans lesquels les équipes reviennent sur les choix opérés pour donner à « Rebelle » une texture si différente de ce qui se faisait auparavant dans l’univers de Disney. La révolution capillaire dans les personnages du film, avec des barbes et des moustaches partout : « Poilus et pas très propres », le travail de doublage des comédiens pour rendre l’accent si particulier à l’Ecosse dans « C’est de l’anglais ou presque », puis encore une explication de texte autour de l’animation du cheval Angus dans « Un cheval nommé Angus », et enfin une dernière autour de la tapisserie et de sa texture si particulière dans « La tapisserie ».

Puis enfin pour finir une galerie de photos, le clip de la chanson du film, et les bandes annonces Américaine, Japonaise et Britannique. Une édition de très grande qualité.