HITCHCOCK

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
26/06/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Ivan Reitman, Tom Pollock, Joe Medjuck, Alan Barnette et John Schneider
Scénaristes
John J. McLaughlin
Compositeur
Danny Elfman
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
98
Support
Critique de Emmanuel Galais

Alors que son dernier film « La mort aux trousses » est un triomphe, Alfred Hitchcock cherche un nouveau sujet de film qui lui permette de se réinventer. Il le trouve dans le livre « Psycho ». Devant les réticences des producteurs et du studio, Alfred va devoir plus que jamais compter sur le soutient de sa femme pour mener à bien son projet.

Pour son premier grand film, Sacha Gervasi a donc accepté le projet fou du producteur et ancien réalisateur Ivan Reitman de raconter le combat que mena Alfred Hitchcock pour réaliser son adaptation du roman de Robert Bloch : « Psychose ». Un projet risqué que de s’attaquer à une figure aussi emblématique du cinéma américain que le réalisateur de « La mort aux trousses » ou encore de « Fenêtre sur cour ». Un peu comme celui d’adapter la biographie de Charlie Chaplin comme le fit en son temps Richard Attenborough. Et si le film n’est pas une totale réussite, c’est en partie à cause de cela ! Car le problème avec « Hitchcock », c’est que le personnage en lui-même est emblématique et que ses mimiques lui furent propres. On a donc dès le départ un phénomène de rejet pour le jeu d’Anthony Hopkins, qui a tendance à surjouer les caractéristiques physique du réalisateur. A commencer par les mouvements des lèvres ou la cambrure du dos qui met en avant la proéminence abdominale du personnage. Un rejet qui finit petit à petit par s’estomper, mais qui perdure tout au long du film. Il faudra alors attendre les bonus pour comprendre que le réalisateur souhaitait dans sa mise en scène accentuer le mimétisme pour ne pas faire une pâle copie d’Hitchcock, mais rendre plutôt un hommage au style du réalisateur.

Et en cela le film est une réussite, puisqu’il permet ainsi au scénariste de prendre le prétexte de « Psychose » pour mettre en valeur la relation particulière qu’Alfred Hitchcock entretenait avec sa femme Alma Reville. Une relation quasi fusionnelle artistiquement parlant. Le couple se connaissait jusque dans ses moindres faiblesses et savait faire front pour que le génie créatif du réalisateur puisse briller dans toute sa splendeur. Le scénariste n’hésite d’ailleurs pas à mettre en parallèle la recherche perpétuelle d’Hitchcock  de trouver un moyen de se renouveler à travers une histoire hors  norme, qui lui permettrait de se sentir toujours à sa place, sans âge. Une utopie qui trouve son apogée dans son obsession de l’actrice blonde parfaite.

Le Duo Hellen Mirren (The Queen) et Anthony Hopkins (Titus) est comme toujours au top, même si l’on peut reprocher bien maladroitement en tous les cas, à l’acteur ce mimétisme qui l’empêche au final d’être totalement convaincant excepté dans les scènes remarquables telles que la grande dispute entre Alfred et Alma et le tournage de la douche. Les deux acteurs sont toutefois toujours aussi précis dans leurs prestations et la mise en scène rigoureuse de Sacha Gervasi ne vient que mettre en valeur des compositions inspirées.

En conclusion, « Hitchcock » est au final un film un peu déroutant au début qui se fond finalement dans l’image de ce réalisateur d’exception qui fit du suspens un art à part entière. Le réalisateur rend hommage au maître, mais ne parvient à masquer un sentiment de gêne par rapport à la volonté non affichée au départ de ne pas effacer l’interprète au profit du personnage.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Le travail rigoureux fournis par l’équipe de Jeff Cronenweth (The Social Network) afin de donner vie et corps à l’histoire est absolument magnifique particulièrement dans la reconstitution des studios de l’époque ou encore dans les intérieurs tout en boiseries sombres qui donnent encore plus de relief à l’ensemble.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne

Côté son en revanche, la piste DTS-HD Master Audio 5.1  est de très grande qualité, et même si l’on trouve parfois une légère faiblesse dans la dynamique et dans la spatialisation, avec des dialogues parfois un peu trop en retrait, l’ensemble reste toute de même une véritable immersion du spectateur dans l’histoire du film.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Les commentaires audio du réalisateur sont une source intéressante d’informations autour de ce que fut la conception du film et du souhait réel du réalisateur. Sacha Gervasi insiste encore sur la nécessité à ses yeux de ne pas faire d’Anthony Hopkins un sosie, mais de garder son âme d’interprète.

Puis un reportage qui pourrait être en quelque sorte une introduction au making of, puisqu’il revient sur les dessous de l’adaptation du film. « Obsédés par Hitchcock », montre comment le scénariste, les producteurs et le réalisateur ainsi que tout le reste de l’équipe ont cherché à rendre le plus bel hommage au réalisateur de « Psychose », mais au-delà de cela à son couple.

Puis « En coulisse » qui, pour le coup est un making of tout ce qu’il y a de plus classique, avec toutes les bienveillances d’usage et quelques informations supplémentaires. L’ensemble est un peu redondant puisqu’il reprend quasiment les mêmes sujet que le sujet précédent.

On continue avec un focus sur la transformation d’Anthony Hopkins dans « De Hopkins à Hitchcock ». On passe ainsi en revue, les effets de maquillage, de gestuelles, les indications du réalisateur pour que le comédien se fonde dans le rôle au mieux.

Et on finit cette section par des scènes coupées.