Gatsby le magnifique
Titre Original
The great Gatsby
Date de sortie
14/09/2013
Producteurs
Lucy Fisher, Catherine Knapman , Baz Luhrmann, Catherine Martin, Anton Monsted, Douglas Wick
Scénaristes
Baz Luhrmann, Craig Pearce
Compositeur
Craig Armstrong
Critique de
Guillaume Simon
L'histoire
Nick Carraway, jeune écrivain désœuvré, décide de
rejoindre New-York et de se lancer dans les affaires. Il emménage dans
une ancienne maison de bonne située entre les manoirs de riches
propriétaires. L'un de ses voisins, le mystérieux Gatsby, attire son
attention. Ce dernier donne, tous les week-end, de somptueuses fêtes où
toute la ville se rend, sans distinctions de classes. Cependant, au
milieu de tout ce faste, de cette opulence, de cette musique et ce luxe,
Gatsby reste une énigme. Soudain, au moment précis où Nick reprend
contact avec sa cousine Daisy partie vivre en ville avec son mari des
années auparavant, il reçoit de Gatsby une invitation à se joindre à
l'une de ses réceptions.
Critique subjective
Classique
des classiques de la littérature américaine, Gatsby le magnifique de F.
Scott Fitzgerald avait tout du projet idéal pour Baz Luhrmann tant le
style, pour le moins grandiloquent, du réalisateur de Moulin rouge
s'adapte idéalement au faste décrit par ces "années folles". Pourtant,
au dires du cinéaste, le projet n'avait rien d'un film mûrement
réfléchit. Peu après son précédent métrage, Australia, qui fut un cuisant
échec tant artistique que commercial, il décida de "se mettre au vert"
par le biais d'un petit voyage improvisé. C'est au court d'un trajet en
train qu'il découvrit la nouvelle de Fitzgerald qui faisait partie d'un
tas de livres audio qu'il s'était promis d'écouter. Dès lors, il tenait
son prochain projet.
Comme toujours chez Luhrmann, le film nous
conte une histoire d'amour impossible, de romance contrariée, voire même
tragique. Renouant avec la démesure de Moulin Rouge le film est d'une
richesse visuelle étonnante et la réalisation, dynamique, tente avec
succès de donner au spectateur un aperçu de l'ivresse des fêtes de
Gatsby. Il utilise également un procédé identique à Moulin rouge à
savoir l'utilisation de musiques modernes (mais dans une moindre
proportion). Beyoncé, Lana Del Ray et autres Jay Z font ainsi partie
d'une bande originale essentielle à l'ambiance. Les morceaux,
inégaux, servent ici plus de toile de fond qu'autre chose et peu d'entre
eux sont réellement marquants. Fort heureusement, l’intérêt du film est
ailleurs.
Car, si le visuel et la partie sonore assurent leurs
parts, le corps du film repose avant tout sur les acteurs, la majeure
partie du film étant composée non pas d'interminables scènes de fêtes
comme on aurait pu le redouter mais de séquences dialoguées, certaines
n'évitant pas (de manière volontaire) la théâtralité. Eu aussi
surprenant que cela paraisse, le film repose en grande partie sur les
(frêles) épaules de Tobey Maguire. Véritable personnage principal d'un
film dont il ne tient pourtant pas le rôle titre l'acteur (au quasi
chômage depuis Spider-man 3 en 2007 et sa suite avortée) réussi une
interprétation de qualité offrant à Nick toute la vulnérabilité et la
naïveté idéaliste qui lui sont propres. Il est pourtant rapidement
éclipsé dès que rentre en scène Leonardo DiCaprio. Son jeu, tout en
subtilité apporte charisme, assurance mais aussi la faiblesse inhérente
au personnage. Dès lors il devient le centre d'intérêt évident du film.
Le reste du casting ne démérite pas, Joel Edgerton incarnant
parfaitement l’égoïste Tom Buchanan et Carey Mulligan la tour à tour
frêle, romantique, puis superficielle et vénale Daisy.
Adaptation
très fidèle à la nouvelle, Gasby le magnifique version Luhrmann est une
indéniable réussite, tant esthétique qu'au niveau de l'écriture. Elle
se révèle plus grandiose que l'adaptation de 1974 avec Robert Redford et
le Gatsby campé par DiCaprio plus convainquant car plus mystérieux.
Particulièrement émouvant dans son dernier quart d'heure, le film laisse
souffler un air mélancolique où la tristesse de cette fin est
contrebalancée avec la renaissance du personnage de Nick, porte-parole
et identificateur du spectateur.
En conclusion
Baz
Luhrmann revient en grande forme après l'échec d'Australia avec Gatsby
le magnifique. Véhicule à stars avec son casting quatre étoiles le film
réussit la performance de dépoussiérer le pourtant toujours très actuel
(et même intemporel) mythique roman de Fitzgerald aux yeux du jeune
public (qui s'est rué en masse en salle). Une réussite.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
On pouvait craindre quelques difficultés au vu de la richesse visuelle du film. Fourmillant de détails et surtout riches en couleurs, ce dernier était propice aux soucis de compression. Il n'en est rien, bien au contraire. La qualité de l'image impressionne de bout en bout et rend totalement justice au film. Les couleurs, chaudes et la compression, précise, en sont les meilleurs atouts.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Disponible en français et en version originale, Gatsby est bien entendu à préférer dans cette dernière version. En effet, si le doublage n'a rien de honteux il reste très en-deçà de l'interprétation originale. La stricte qualité de la bande son tourne également à l'avantage de la version originale, la dynamique se révélant plus percutante et mieux équilibrée sur l'ensemble. Et la dynamique est essentielle sur ce film qui laisse tant de place à la musique. Les effets surround, très présents, contribuent largement à l'immersion dans une ambiance festive communicative.

Supléments
Menus
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Sérigraphie

Packaging
Durée Bonus :
120 min

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage
Même si les suppléments proposés couvrent de manière satisfaisante l'ensemble de la production du film, on peut se montrer plutôt déçus de leur aspect très promotionnel et parfois anecdotique. En effet, si certains modules sont véritablement intéressants, d'autres sont vraiment inconsistants.
La magnificence de Gatsby : Baz Luhrmann se raconte et nous apprend dans quelles conditions il a découvert Gatsby et a décidé de le porter à l'écran avec également un retour sur le casting et la pré-production.
Le tour du plateau avec Tobey Maguire : L'acteur principal du film nous fait les honneurs et nous présente le plateau de tournage, incluant des interviews du réalisateur et des acteurs. Sans surprises, on constate que de nombreux fond verts sont de la partie.
Les différentes musiques de Gatsby : Retour sur les musiques du film, chaperonnées par Jay Z et des artistes qui y ont contribué.
Une petite fête n'a jamais tué personne : L'histoire personnelle de F. Scott Fitzgerald mise en lumière via la ville qui l'a inspiré, New-York, et le jazz.
Le clinquant, la mode des années 20 : Focus sur les costumes et la mode montrée dans le film, sortant tout droit des années folles.
La poésie de Fitzgerald portée à l'écran : Petit module sur la mise en abime du "livre dans le film".
Gatsby révélé : Cinq scènes passées au crible et ayant droit à leur petit making-of dédié (la fête de Gatsby, une virée déconcertante, Daisy et Gatsby se voient, l'hôtel Plaza, la scène de la piscine).
Scènes coupées et fin alternative : Une poigné de scènes coupées
commentées par le réalisateur et une fin alternative qui n'en est pas
une, il ne s'agit que de séquences explicatives supplémentaires. Seul
coupe véritablement regrettable, une réplique de DiCaprio qui en apprend
long sur le personnage de Daisy.
Trailer de Gatsby le magnifique de 1926 : bande-annonce de l'adaptation muette de Gatsby, une petite curiosité.