L'histoire
Condamné par une maladie incurable, l'agent secret Ethan Renner décide de renoncer à sa vie trépidante pour se rapprocher de sa fille et de sa femme. Mais alors qu'il tente de s'intégrer au sein de sa famille, une ultime mission lui est proposée en échange d'un précieux médicament capable de guérir.
Critique
Depuis quelque temps, on commence à connaitre la recette de Luc Besson, en matière de film d'action : une histoire simple, voir simpliste, quelques scènes d'action piquées des autres films, engager des ex Stars Hollywoodiennes qui ont besoin de se refaire une santé financière et au niveau de leur carrière, ex : John Travolta pour From Paris with love, Liam Neeson pour Taken, Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Tommy Lee Jones pour Malavita...
La formule qui a la mieux fonctionné jusqu'à présent est Taken, du coup 3 days to kill c'est Taken 2.1. Luc Besson, producteur et surtout scénariste, a juste changé le nom du héros, et une ou deux situations pour varier les plaisirs. Le protagoniste principal est toujours un super agent secret vieillissant, divorcé, avec une femme et une fille dans sa période ado qu'il voit peu à cause de son métier. Les policiers sont toujours ridiculisés, les méchants sont toujours aussi caricaturaux, et sont soit Asiatiques, soit Allemands, ou Albanais. . . Cette fois c'est les Allemands qui décrochent le gros lot.
Mais à la différence de son ainé, 3 days to kill est ennuyeux, l'histoire manque d'idées, tant au niveau de l'intrigue qu'au niveau des séquences d'action. La bande-annonce nous promet un Taken avec Kevin Costner, on se retrouve avec environ quinze minutes de scènes d'action sur 1h40 de métrage. Le reste du film est rempli de scènes "bouche trou", avec des situations pas drôles, grotesques (comme rouler sans aucune raison particulière à 100Km/h dans les rues de Paris, sans feu rouge, sans circulation). Au lieu de combattre les méchants, le héros passe son temps à tenter de résoudre les problèmes de sa fille ado : lui apprendre à faire du vélo, essayer de la calmer parce que sa coiffure est ratée, l'empêcher d'aller à une soirée de bal de fin d'année, l'empêcher de se faire tripoter par trois adolescents... Puis vers la toute fin du film, on nous remet une petite scène d'action pour nous rappeler qu'il ne s'agit pas de L'instit avec Gérard Klein... quand même.
Niveau réalisation, on a connu un McG mieux inspiré comme sur Terminator Renaissance. Il faut reconnaitre que les situations et scènes d'action prévues dans le scénario n'ont pas de quoi exciter la créativité du metteur en scène : l'habituelle course poursuite dans les lieux les plus reconnaissables de la capitale parisienne (on nous a épargné la course sur les quais de Seine), deux scènes de fusillades sans saveur, et des situations pseudo comiques...Et c'est tout.
Côté casting, c'est surement le seul point positif du film, surtout grâce à son acteur principal Kevin Costner qui arrive à donner un semblant de crédibilité à des dialogues ineptes. Ses partenaires ont du mal à exister en sa présence à cause de la pauvreté du scénario. Seul Amber Heard arrive à sortir un peu la tête de l'eau grâce à son charisme.
Conclusion
Ce film mérite un zéro pointé si ce n'est pour la présence de Kevin Costner qui le sauve du naufrage.
Le Blu ray est encodé en AVC au format 2.35:1 d'origine. Avec de l'espace sur le disque et un bitrate assez élevé, la compression ne pose aucun souci. L'image est propre, détaillée comme on est en droit d'attendre d'un film tourné récemment. Les couleurs et la photographie en général du film ne sont pas très attrayantes, faute non pas à un souci de transfert mais plutot au support de tournage, avec l'utilisation de caméras numériques qui n'ont pas un beau rendu sur le produit final, avec des noirs pas toujours au top.
La VO et la VF se voient attribuées du DTS HD MASTER AUDIO 5.1. L'expérience sonore est irréprochable pour ce type de film, avec une utilisation sans retenue des Surrounds et des basses dans les scènes d'action. Le problème c'est qu'il n'y en a pas beaucoup dans 3 days to kill pour jouir du mixage tonitruant (la scène de fusillade du début, la course poursuite dans les rues de Paris, et la scène finale). Les nombreuses scènes dites "calmes" n'oublient pas pour autant d'exploiter les Surrounds pour une immersion efficace.