Timbuktu

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Maur
Date de sortie
27/04/2015
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Sylvie Pialat
Scénaristes
Abderrahmane Sissako et Kessen Tall
Compositeur
Amine Bouhafa
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
97
Support
Critique de Emmanuel Galais
Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane  mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans. En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football… Les femmes sont devenues des ombres qui tentent de résister avec dignité. Des tribunaux improvisés rendent chaque jour leurs sentences absurdes et tragiques. Kidane et les siens semblent un temps épargnés par le chaos de Tombouctou. Mais leur destin bascule le jour où Kidane tue accidentellement Amadou le pêcheur qui s'en est pris à GPS, sa vache préférée. Il doit alors faire face aux nouvelles lois de ces occupants venus d’ailleurs…IMAGE : Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les différences de qualités voulues par le réalisateur qui joue sur plusieurs textures pour donner plus de résonnance à son film sont parfaitement bien retranscrites dans cette édition de qualité.

On dit souvent que Cannes peut-être influencé par un environnement politique fort. Plusieurs exemples en ont fait échos comme les récompenses décernées aux films « Fahrenheit 9/11 » du polémiste Américain Michael Moore, en pleine crise irakienne, ou alors « Persépolis » en pleine crise iranienne, etc… cette fois-ci et à juste titre c’est « Timbuktu » du Mauritanien Abderrahmane Sissako qui cristallisa les esprits. D’abord, parce qu’il s’agissait de l’unique film en langue africaine sélectionné, mais aussi par la teneur de son sujet : Un village sous oppression djihadiste.

Alors, bien sûr, le sujet est particulièrement d’actualité, mais l’intérêt de ce film va bien au-delà d’une simple corrélation avec l’actualité proche et obsédante du moment, d’autant que le sujet fut écrit par la réalisateur en réponse au silence des médias internationaux face à la barbarie de la lapidation d’un couple au Mali pour le seul fait d’avoir eu des enfants hors mariage. Mais ce qui donne tout l’intérêt au film, c’est l’intelligence et la simplicité qui en ressort. Le scénario ne se lance pas dans une diatribe imbuvable des djihadistes, il laisse aller les choses, il présente les faits, en expose les incohérences, mets ces hommes face à leur propres contradictions, pour mieux mettre en avant l’horreur de ce pouvoir opprimant. Ainsi, on entend un homme hurler dans un mégaphone toutes les interdictions du jour, à commencer par celle de fumer, mais le chef djihadiste se cache dans les dunes pour en « griller une », on parle de pureté des âmes, mais on force une jeune fille à épouser un homme sans le contentement de sa famille.

Abderrahmane Sissako dresse un portrait sans concession de ce village aux mains des djihadistes, mais n’en rajoute pas, les images suffisent, et le réalisateur va même plus loin, il insuffle quelques instants de poésies, il trouve même le moyen de faire rire le spectateur avec quelques réflexions cocasses. A des années lumières d’un traitement hollywoodiens qui a tendance à en mettre des tonnes pour mieux appuyer son discours, le réalisateur préfère la simplicité et la force des visages, des mots et des couleurs pour que le message passe. 

Pour cela il s’appuie sur une distribution, pas forcément professionnelle, qui fait beaucoup plus de ravage que n’importe quelle star du grand écran. Le jeu est juste, simple mais d’une très grande efficacité. Tout en retenue, mais pourtant si pointue dans chacun des dialogues, les acteurs portent le film avec talent, comme Ibrahim Ahmed qui joue certainement la scène la plus sincère et la plus émouvante du film.

En conclusion, « Timbuktu » est un film passionnant, simple et rigoureusement percutant qu’il faut voir absolument pour la qualité de son scénario, et l’intelligence de sa réalisation.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La saturation dans certaines scènes lumineuses ou d’autres plus sombres est parfaitement bien évitée. Les plans rigoureusement soignés de Sissako, notamment ceux du fleuve après la bagarre entre le pêcheur et le touareg sont retranscrit avec beaucoup de précision et de finesse.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste Dolby Digitale DTS-HD Master Audio 5.1, totalement en accord avec le film et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix sont magnifiquement mises en valeur, comme par exemple lorsque l’imam parle avec les Djihadistes, qu’il les confronte à leurs propres contradictions, ou alors lorsque la petite fille parle avec ses parents.  Rien n’est perdu, même la plus petite voix est mise en valeur. La dynamique de l’ensemble est suffisamment bien équilibrée pour ne pas se laisser déborder par les musiques ou les quelques effets sonores. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 90 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Conférence de Presse à Cannes
La conférence de presse émouvant lors de la présentation à Cannes du Film. Toute l’équipe revient sur le tournage, sur le sujet et sur les inspirations. Un moment fort, où même le réalisateur finira en larme dès lors qu’il abordera le sujet qui lui inspira le film.

Puis l’interview de l’équipe du film.