Wild

L'histoire
Après plusieurs d'années d'errance, d'addiction et l'échec de son mariage, Cheryl Strayed entreprend un périple en solitaire de 1700 Km, à pied, sur le parcours du Pacific Crest. Un voyage au bout d'elle même.

Critique
Après le succès critique de Dallas Buyers Club, le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée revient avec Wild, adapté de l'histoire vraie de Cheryl Strayed. Le scénario est signé Nick Hornby, le romancier anglais à qui on doit le très beau Pour un garçon et High fidelity.

Pour commencer, disons le tout de suite, en dehors du titre qui comporte le mot "Wild", et le fait que ce soit une aventure humaine, le film de Jean-Marc Vallée n'est pas le Into the wild (film de Sean Penn) au féminin comme beaucoup de critiques le clament haut et fort. Les motivations et les buts des protagonistes des deux films sont très différents.
En revanche, on retrouve une similarité entre le destin du personnage de Wild et du précédent métrage du réalisateur, Dallas Buyers Club. Ce sont des personnages qui ont gâché une partie de leur existence avec un mode de vie dissolu. Et c'est seulement quand ils se retrouvent dans le mur qu'ils ont le déclic de rebondir. La dernière similitude entre ces deux films: ce sont des histoires vraies, ce qui rend les rend encore plus passionnantes. A travers ces deux destins extraordinaires d'êtres ordinaires, le réalisateur nous envoie un message d'espoir et de courage.

Le réalisateur garde son style en tournant en numérique et privilégiant des plans caméra épaule. La photographie est très soignée, mettant en valeur les magnifiques paysages désertiques du Pacific Crest. Cette fois les bruitages jouent un rôle majeur dans le film, appuyé par la musique et la voix off du personnage pour nous entrainer dans son voyage en quête de rédemption.

Tout comme son précédent film, où Matthew McConaughey n'avait pas hésité à donner de sa personne pour le rôle. La comédienne Reese Witherspoon, se donne également à 200%, acceptant d'apparaitre au naturel sans maquillage pour être encore plus "vraie". On a le plaisir de retrouver Laura Dern, longtemps absente des écrans.

Conclusion
Une aventure humaine admirable, une leçon de courage remarquable signé Jean-Marc Vallée, un cinéaste à suivre.

Le Blu-ray est encodé en AVC au format 2.35:1 d'origine. L'image proposée est de toute beauté, de bout en bout, respectueuse du travail du chef opérateur Yves Bélanger. Bien que le film a été tourné en numérique, l'image est très "cinéma", dépourvue de cet aspect "vidéo" et froid typique au support. La compression est admirable, car elle est invisible, offrant une image très détaillée de jour comme de nuit. 

La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1; tandis que la VF est en DTS 5.1. Le choix se porte naturellement sur la VO pour profiter de la qualité maximale. Le mixage fait la part belle à la musique et à l'environnement sonore riche et omniprésent tout le long du film, tout en finesse. Permettant ainsi aux spectateurs de faire parti du voyage.