Everest

Résumé

En 1996, plusieurs expéditions sur l'Everest sont confrontées à une violente tempête. Luttant contre l'extrême sévérité des éléments et le manque d'oxygène, le courage des grimpeurs est mis à l'épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter alors que leur rêve de toute une vie se transforme en un combat acharné pour la vie.

Critique

Ce film américano-islando-britannique réalisé par Baltasar Kormákur est l'un des adaptations du récit "Into Thin Air: A Personal Account of the Mt. Everest Disaster" de Jon Krakauer qui fut publié dès 1997. L'histoire est vraie et tout aussi tragique avec pas moins de huit alpinistes décédés. Si le livre de Jon Krakauer a fait l'objet de critiques sur sa description des évènements, il semble de que le film reste fidèle au récit de 1997.

Le film d'une durée de 2 heures permet de bien mettre en place les différents personnages avec la préparation de l'ascension finale puis dans un second temps de décrire précisément le drame. On se laisse prendre par le rythme lent du film. Le nombre de personnages et la richesse du récit en détail permettent de nourrir en contenu. La construction est classique, strictement linéaire/chronologique avec un passage qui tape lourdement dans le mélodrame.

La réalisation est assez efficace avec un mélange de prise en vues réelles et des scènes tournées en studios. Le niveau des effets spéciaux est tel que le rendu est excellent, mais on devine parfois le détourage trahissant le trucage. Globalement, on a trouvé que la réalisation manque un peu d'ampleur. Les plans sont trop souvent classiques et posés. Avec autant de scènes truquées, il était aussi possible de faire des plans plus larges, plus vertigineux, etc. A l'image de la réalisation, le jeu des acteurs est bon, mais pas excellent; le film fait parfois plus reconstitution que film catastrophe. C'est dommage, du coup, on prend plus de distance avec les personnages.

Verdict

Bon film, mais perfectible de par ses choix de réalisation.

Excellente image. L'apport du support HD est évident avec le détail précis des paysages, du ciel, de la glace et de la neige. De beaux contrastes, une colorimétrie et une compression au top.

En Dolby Atmos en VF comme en VO, la bande-son est tout simplement dantesque avec une spatialisation poussée, l'usage quasi permanent de l'ensemble des haut-parleurs. La tempête tourne littéralement dans la pièce, les personnages hors champ sont parmi les spectateurs. Ce sera également un test d'endurance pour les caissons qui ne manqueront pas de vrombir. C'est clairement l'une des plus belles bandes-son entendues depuis longtemps. La VF souvent en retrait par rapport à la VO est aussi bonne.