De retour dans le cadre somptueux de Downton Abbey, célébrons pour une 6ème et dernière fois ce chef-d’œuvre de la télévision, mondialement récompensé !Alors que notre aventure aux côtés des Crawley touche à sa fin, et que nous devinons ce que l’avenir leur réserve, la famille et ses domestiques se retrouvent plus que jamais liés face à un monde en pleine mutation sociale et aux challenges qui en découlent…
Secrets et ruptures menacent l’unité de la famille, tandis qu’à l’étage du dessous, on essaye tant bien que mal de s’adapter aux changements sociaux qui rendent l’avenir incertain.
Cette ultime saison nous offre les hauts et les bas, les joies et les peines que les spectateurs du monde entier ont appris à aimer au cours de ces six saisons, et suit tous nos personnages favoris dans leur recherche continuelle du bonheur.
Comme le disait à juste titre mon confrère dans sa critique de la première saison de « Downton Abbey », cette série est d’une très grande qualité malgré une intrigue assez discrète au final. Et cette sixième et ultime saison annonce une conclusion qui se présentera sous les meilleurs jours. Car nos aristocrates évoluent toujours dans un monde utopique où chacun d’entre eux se congratulent, se félicitent d’une richesse dont ils ont hérités, Mais ils doivent maintenant apprendre à gérer leur domaine en évoluant dans un monde qui ne répond plus aux simples titres mais à une obligation financière et politique. D’un coup, les bons sentiments ne suffisent plus et Aristocrates, comme valets doivent accepter les changements et même si cela doit faire mal.
Côté intrigue, donc on revient sur des thèmes plus sombres, où chacun des personnages sent venir, en même temps que le public, une fin évidente d’une époque un peu insouciante où les murs de Downton Abbey étaient une sorte de refuge. Robert Crawley doit apprendre qu’il faut parfois se ménager pour ne pas se voir effacer de l’équation, sa fille Mary s’impose comme une femme d’instinct, mais également de sentiments qu’elle ne cessait de cacher derrière une attitude souvent agressive et la Grand-mère Violet Crawley va donc accepter les échéances de la vie même si cela doit la contrarier. De la même manière les domestiques doivent combattre les démons du passé et ceux à venir, tout cela dans l’ombre permanente des habitants de Downton Abbey. Il y a d’abord le besoin d’économie du château amorcé dans la cinquième saison qui se fait plus pesante, et Mr Carson doit apprendre à devenir un bon mari pendant que son épouse Mme Hugues doit apprendre le vie de couple qu’elle n’imaginait pas forcément.
La grande force de cette sixième saison est sans contexte la capacité de nous dévoiler en toute simplicité, sans grands renforts d’effets spéciaux ou de scènes d’actions remarquables, le quotidien des aristocrates britanniques dans ces années 20 qui touchent à leurs fins, et de leurs domestiques. Chacun évoluant dans une rigidité protocolaire souvent handicapante, et devant affronter avec plus ou moins de facilité l’évolution d’un monde qui prend conscience de ses enjeux qui jusque-là ne se faisaient pas trop pressant.
En conclusion, cette sixième et ultime saison de « Downton Abbey » amène un petit lot d’intrigues intelligentes, mais distillées avec soins pour ne pas sombrer dans les pièges de la série Soap basique. Une conclusion brillante qui fera entrer « Downton Abbey » dans le panthéon des meilleures séries que la télévision internationale ait pu produire.