Showgirls

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
24/08/2016
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Charles Evans, Alan Marshall
Scénaristes
Joe Eszterhas
Compositeur
David A. Stewart
Edition
Standard
DureeFilm
131
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
Nomi est une jeune femme pauvre, seule, mais ambitieuse. Son objectif, devenir star à Las Vegas. En se rendant dans la ville du péché elle tentera de parvenir à ses fins et gravira les échelons. Entre amitiés, amour et trahisons.

Critique subjective
En 1995, Paul Verhoeven est un réalisateur star. Tout juste sorti de trois films américains couronnés de succès (Robocop, Total recall et surtout Basic instinct) il peut tout se permettre. C'est donc dans la foulée de son célèbre thriller érotique qu'il se lance dans Showgirls, hyperbole caricaturale de Las Vegas et du monde du spectacle en général. Attendu au tournant, il subira une vindicte rare. Étrillé par la critique, ignoré par le public et ridiculisé par les quelques spectateurs qui se sont rendus en salle, le point culminant de ce chemin de croix étant un triomphe aux Razzies awards (la cérémonie la plus pathétique qui soit), y compris avec le prix de pire réalisateur, que Paul Verhoeven viendra chercher en personne (il fut le premier d'une très courte liste à le faire). Si le hollandais violent pu se remettre assez rapidement de ce revers, il n'en fut pas de même pour son actrice principale a qui le film a tout simplement coûté sa carrière et pour qui Showgirls, si on excepte quelques rôles secondaires ou à la limite de la figuration et une poignée de navets, fut (à ce jour en tout cas) à la fois un début, un milieu et une fin.

20 ans après, qu'en reste t-il ? Showgirls n'est ni un chef d’œuvre incompris, ni un mauvais film, et certainement pas un nanar. S'il reste un film faible dans la monstrueuse filmographie de son auteur, il possède des qualités indéniables, et a des choses à dire. Si Showgirls a été de prime abord vu au premier degré, c'était mal connaître son auteur. Alors oui, le film est d'une certaine vulgarité, à l'image de l'interprétation de son actrice principale, Elizabeth Berkley (qui sortait tout juste de la série Sauvé par le gong, où elle incarnait la prude et coincée Jessie - imaginez le choc à l'époque). Les décors, la musique, les personnages... tout y est exagéré à l’extrême. Et c'est bien là le but de l'entreprise.

A la fois critique de l'industrie du spectacle et fable sur la course à la starification, mais aussi questionnant le spectateur lui-même sur son rapport à l'érotisme, Showgirls ne cesse d'envoyer quelques vérités bien senties qui ne met pas forcément à l'aise le public lambda. Le scénario, à la structure des plus classiques et sans chercher à compliquer les choses se contente d'un récit linéaire - ascension du personnage et lutte contre sa rivale - et se concentre avant tout sur son ambiance et ses personnages, bien plus complexes que la surface peut laisser penser. L'autre personnage principal du film, Vegas, parabole du monde du spectacle, est lui aussi à double facette. D'abord un lieu attirant plein de tentation, pour finir par devenir aussi dérangeant que sordide.

Pourtant, tous les reproches faits au films ne sont pas infondés. Verhoeven filme sans tact appuyant la vulgarité de son sujet plus que de raison. La caricature oui, mais parfois le film frôle, ou même atteint, le ridicule (Verhoven réussira d'ailleurs magistralement ce même numéro d'équilibriste deux ans plus tard avec le génial Starship troopers) . Les dialogues sont du même acabit, parfois récités sans conviction par des acteurs qui semblent peu impliqués. Il manque en général à Showgirl une distanciation, un propos clair. Trop souvent le film n'est qu'un brouhaha, une péloche pleine de bruit, de musique, de sexe et de couleurs qui oublie de dire ce qu'il a à dire. Globalement, le film est intéressant mais raté. Mais un film moyen de Verheoven restera sans doute infiniment plus intéressant que les films réussis des yes-men qui peuplent Hollywood.


En conclusion
Showgirls à une mauvaise réputation qu'il ne mérite pas. Bourré de défauts, le film ne manque pourtant pas d'arguments et à oublié d'être stupide. Un film profondément incompris qui mérite largement une seconde chance.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
La restauration offerte au film lui aura fait le plus grand bien ! Showgirls n'aura jamais été aussi flamboyant depuis sa sortie en salle. Un gros effort à été fait sur la netteté de l'image ainsi que sur le rendu des couleurs, élément important de l’esthétique du métrage. Tout au plus regrettera on un grain un peu trop présent, mais mis à part ce petit bémol, c'est du tout bon.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Ici aussi, le bond qualitatif obtenu depuis la précédente édition est manifeste. On a droit à une dynamique digne de ce nom et un rendu beaucoup plus naturel reflétant bien mieux l'ambiance "Vegas". Même si on reste devantDu très bon travail.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 25 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Seuls deux bonus sont disponibles ici. On commence avec un interview de Paul Verhoeven, tourné pour cette édition. Il revient sur son expérience sur le film et donne quelques clés aidant à mieux comprendre ses intentions. Il n'y a pas à dire, le bonhomme est passionnant. On ne regrette qu'une chose, c'est de ne pas avoir affaire ici à une interview carrière !

Seul autre petit complément, un amusant mais anecdotique extrait de la remise du Razzie Award à Verhoeven. Enfin, l'un des nombreux qu'il aura reçu pour ce film. Beau joueur il est présent et reçoit la "récompense" avec humour.