Gatsby le magnifique (Ultra HD / 4K)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Great Gatsby
Genre
Pays
USA
Date de sortie
30/10/2016
Réalisateur
Format
Blu-ray Ultra HD
Boitier
Amaray
Producteurs
Lucy Fisher, Catherine Knapman , Baz Luhrmann, Catherine Martin, Anton Monsted, Douglas Wick
Scénaristes
Baz Luhrmann, Craig Pearce
Compositeur
Craig Armstrong et divers
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
143
Support
Critique de Bruno Orru
La critique de Guillaume Simon provient de la fiche Blu-ray disponible sur DVDcritiques en suivant ce lien.

L'histoire
Nick Carraway, jeune écrivain désœuvré, décide de rejoindre New-York et de se lancer dans les affaires. Il emménage dans une ancienne maison de bonne située entre les manoirs de riches propriétaires. L'un de ses voisins, le mystérieux Gatsby, attire son attention. Ce dernier donne, tous les week-end, de somptueuses fêtes où toute la ville se rend, sans distinctions de classes. Cependant, au milieu de tout ce faste, de cette opulence, de cette musique et ce luxe, Gatsby reste une énigme. Soudain, au moment précis où Nick reprend contact avec sa cousine Daisy partie vivre en ville avec son mari des années auparavant, il reçoit de Gatsby une invitation à se joindre à l'une de ses réceptions.

Critique subjective
Classique des classiques de la littérature américaine, Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzgerald avait tout du projet idéal pour Baz Luhrmann tant le style, pour le moins grandiloquent, du réalisateur de Moulin rouge s'adapte idéalement au faste décrit par ces "années folles". Pourtant, au dires du cinéaste, le projet n'avait rien d'un film mûrement réfléchit. Peu après son précédent métrage, Australia, qui fut un cuisant échec tant artistique que commercial, il décida de "se mettre au vert" par le biais d'un petit voyage improvisé. C'est au court d'un trajet en train qu'il découvrit la nouvelle de Fitzgerald qui faisait partie d'un tas de livres audio qu'il s'était promis d'écouter. Dès lors, il tenait son prochain projet.

Comme toujours chez Luhrmann, le film nous conte une histoire d'amour impossible, de romance contrariée, voire même tragique. Renouant avec la démesure de Moulin Rouge le film est d'une richesse visuelle étonnante et la réalisation, dynamique, tente avec succès de donner au spectateur un aperçu de l'ivresse des fêtes de Gatsby. Il utilise également un procédé identique à Moulin rouge à savoir l'utilisation de musiques modernes (mais dans une moindre proportion). Beyoncé, Lana Del Ray et autres Jay Z font ainsi partie d'une bande originale essentielle à l'ambiance. Les morceaux, inégaux, servent ici plus de toile de fond qu'autre chose et peu d'entre eux sont réellement marquants. Fort heureusement, l’intérêt du film est ailleurs.

Car, si le visuel et la partie sonore assurent leurs parts, le corps du film repose avant tout sur les acteurs, la majeure partie du film étant composée non pas d'interminables scènes de fêtes comme on aurait pu le redouter mais de séquences dialoguées, certaines n'évitant pas (de manière volontaire) la théâtralité. Eu aussi surprenant que cela paraisse, le film repose en grande partie sur les (frêles) épaules de Tobey Maguire. Véritable personnage principal d'un film dont il ne tient pourtant pas le rôle titre l'acteur (au quasi chômage depuis Spider-man 3 en 2007 et sa suite avortée) réussi une interprétation de qualité offrant à Nick toute la vulnérabilité et la naïveté idéaliste qui lui sont propres. Il est pourtant rapidement éclipsé dès que rentre en scène Leonardo DiCaprio. Son jeu, tout en subtilité apporte charisme, assurance mais aussi la faiblesse inhérente au personnage. Dès lors il devient le centre d'intérêt évident du film. Le reste du casting ne démérite pas, Joel Edgerton incarnant parfaitement l’égoïste Tom Buchanan et Carey Mulligan la tour à tour frêle, romantique, puis superficielle et vénale Daisy.

Adaptation très fidèle à la nouvelle, Gasby le magnifique version Luhrmann est une indéniable réussite, tant esthétique qu'au niveau de l'écriture. Elle se révèle plus grandiose que l'adaptation de 1974 avec Robert Redford et le Gatsby campé par DiCaprio plus convainquant car plus mystérieux. Particulièrement émouvant dans son dernier quart d'heure, le film laisse souffler un air mélancolique  où la tristesse de cette fin est contrebalancée avec la renaissance du personnage de Nick, porte-parole et identificateur du spectateur.

En conclusion
Baz Luhrmann revient en grande forme après l'échec d'Australia avec Gatsby le magnifique. Véhicule à stars avec son casting quatre étoiles le film réussit la performance de dépoussiérer le pourtant toujours très actuel (et même intemporel) mythique roman de Fitzgerald aux yeux du jeune public (qui s'est rué en masse en salle). Une réussite.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

Gatsy le magnifique arrive avec une édition en Ultra HD 4K 2160p sous encodage HEVC/H.265 qui fait un écart relativement visible par rapport à la version Blu-ray. Warner propose un effet un master ultra défini et dont le traitement HDR débouche sur des noirs abyssaux, parsemés lors des soirées festives d'éclats très lumineux (lumières, phares, feu d'artifice).

Si votre diffuseur est de qualité, et même considérant les nombreuses séquences nocturnes, vous serez certainement captivé par la richesse des décors mis en place pour ce film et la beauté des costumes.  Regarder les chapeaux, les robes, les grains de peau, les rutilantes carrosseries de voiture… tout est éclat coloré et d'une dynamique visuelle aussi étourdissante que les fêtes du milliardaire.  C'est tout simplement magnifique.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Warner propose les mêmes pistes sonores. Je confirme l'analyse de Guillaume qui a couvert la critique Blu-ray (lisible en suivant ce lien) et qui précisait alors que "disponible en français et en version originale, Gatsby est bien entendu à préférer dans cette dernière version. En effet, si le doublage n'a rien de honteux il reste très en-deçà de l'interprétation originale. La stricte qualité de la bande son tourne également à l'avantage de la version originale, la dynamique se révélant plus percutante et mieux équilibrée sur l'ensemble. Et la dynamique est essentielle sur ce film qui laisse tant de place à la musique. Les effets Surround, très présents, contribuent largement à l'immersion dans une ambiance festive communicative."

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 0 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Aucun bonus sur le disque Ultra HD mais cette édition est livrée avec la version Blu-ray. La revue des bonus provient de la fiche Blu-ray disponible en suivant ce lien.

Même si les suppléments proposés couvrent de manière satisfaisante l'ensemble de la production du film, on peut se montrer plutôt déçus de leur aspect très promotionnel et parfois anecdotique. En effet, si certains modules sont véritablement intéressants, d'autres sont vraiment inconsistants.

La magnificence de Gatsby : Baz Luhrmann se raconte et nous apprend dans quelles conditions il a découvert Gatsby et a décidé de le porter à l'écran avec également un retour sur le casting et la pré-production.

Le tour du plateau avec Tobey Maguire : L'acteur principal du film nous fait les honneurs et nous présente le plateau de tournage, incluant des interviews du réalisateur et des acteurs. Sans surprises, on constate que de nombreux fond verts sont de la partie.

Les différentes musiques de Gatsby :
 Retour sur les musiques du film, chaperonnées par Jay Z et des artistes qui y ont contribué.

Une petite fête n'a jamais tué personne : L'histoire personnelle de F. Scott Fitzgerald mise en lumière via la ville qui l'a inspiré, New-York, et le jazz.

Le clinquant, la mode des années 20 : Focus sur les costumes et la mode montrée dans le film, sortant tout droit des années folles.

La poésie de Fitzgerald portée à l'écran :
 Petit module sur la mise en abime du "livre dans le film".

Gatsby révélé : Cinq scènes passées au crible et ayant droit à leur petit making-of dédié (la fête de Gatsby, une virée déconcertante, Daisy et Gatsby se voient, l'hôtel Plaza, la scène de la piscine).

Scènes coupées et fin alternative : Une poigné de scènes coupées commentées par le réalisateur et une fin alternative qui n'en est pas une, il ne s'agit que de séquences explicatives supplémentaires. Seul coupe véritablement regrettable, une réplique de DiCaprio qui en apprend long sur le personnage de Daisy.

Trailer de Gatsby le magnifique de 1926 : bande-annonce de l'adaptation muette de Gatsby, une petite curiosité.