Un ancien geek devenu agent d’élite à la CIA, revient chez lui à l’occasion de la réunion des anciens du lycée dont il était à l’époque le souffre-douleur. Se vantant d’être sur une affaire top secrète, il recrute alors pour le seconder le gars le plus populaire de sa promo d’alors, aujourd’hui comptable désabusé. Avant même que notre col blanc ne réalise ce dans quoi il s’est embarqué, il est trop tard pour faire marche arrière. Le voilà propulsé sans autre cérémonie par son nouveau « meilleur ami » dans le monde du contre-espionnage où, sous le feu croisé des balles et des trahisons, les statistiques de leur survie deviennent bien difficile à chiffrer… même pour un comptable.
Voilà un film qui devrait, normalement, tout faire pour nous faire oublier les petits tracas de la vie quotidienne et les grosses galères du moment. Mais voilà, si le rythme est effréné et que certains dialogues sont des allusions amusantes à la carrière de Dwayne Johnson (le Roi scorpion) sous le pseudo de « The Rock », le résultat est très insuffisant, et peut même susciter chez les plus retords un certain ennuie pesant. En effet, sous couvert de créer un duo atypique, dans lequel un agent de la CIA un peu lourdo, fait équipe avec un comptable, ancienne star du lycée qui n’arrive pas à être fier de sa vie, le scénario enfile des perles déjà maintes fois enfilées, et ne parvient jamais totalement à créer la surprise, même si certaines scènes sont particulièrement spectaculaires et donnent le frisson comme la fameuse scène où les deux héros sautent d’un immeuble de 20 étages.
Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas grand-chose d’autres, Dwayne Johnson ne parvient jamais à totalement nous convaincre dans sa composition d’un grand benêt surgonflé, et Kevin Hart (Mise à l’épreuve) se tortille constamment dans les sens, au point que l’on en finirait presque à se demander s’il n’aurait pas une envie pressante impossible à soulager. Et alors que
Rawson Marshall Thurber nous avait fait pleure de rire avec « Les Miller une famille en herbe) il nous laisse sur notre faim. D’autant que le scénario est aussi renversant que celui d’un épisode de « Bip Bip et le coyote ». Dwayne Johnson est un gentil sur lequel repose des soupçons de trahison, alors tout le monde lui court après, mais à la fin un retournement de situation vient surprendre le public déjà au bord de la crise de nerf.
Et rien ne fonctionne réellement dans ce film, qui pouvait éventuellement promettre de bonnes surprises, car tout est déjà emprunté à d’autres comédies parfois un peu lourdes ou d’autres plus réussit comme une scène chez le psy qui rappelle une scène mémorable avec Billy Crystal (Quand Harry rencontre Sally). Car tout y est tellement prévisible que l’on ne cherche même pas à imaginer une intrigue à tiroir, puisque les scènes s’enfilent en toute logique pour le plus grand désarroi du spectateur.
En conclusion, il n’est pas réellement nécessaire de s’étendre sur les qualités ou plutôt les défauts de « Agents presque parfaits » puisque si l’on arrive à rire plus de trois fois dans le film c’est que l’on est plus « bon Public », mais plutôt au fond du trou, au point de rire pour la moindre bêtise.