Connus pour leur crête de cheveux fluos et magiques, les Trolls sont des créatures délirantes et joyeuses et surtout les rois de la pop. Mais leur monde d'arcs-en-ciel et de cupcakes est changé à jamais lorsque leur leader Poppy, accompagnée de Branche et tous ses amis, doit se lancer dans une mission de sauvetage qui l'entraînera loin de ce petit paradis.
Coloré, rythmé et musicalement trépidant, le dessin animé qui réveille la bonne humeur à coup de grands numéros musicaux et d’une intrigue assez simpliste dans l’ensemble mais suffisamment efficace pour nous embarquer dans les aventures de ces petits êtres, dont le seul handicap est d’être un met de qualité pour des espèces de monstres tristes à la recherche du bonheur. Dreamworks s’est depuis longtemps, fait plaisir en créant des histoires originales où la folie des scénaristes n’a d’égale que celle des animateurs.
Alors l’annonce d’un long métrage d’animation avec pour sujet ces petites poupées qui firent un tabac dans les années 80 et 90 ne fut pas des plus rassurantes, loin de là ! Et pourtant le résultat n’est pas si éloigné de ce que nous pourrions appeler : Une totale réussite ! D’abord parce que le scénario a bien compris que ce qui avait séduit les enfants c’était cette folie et cette sorte d’euphorie étrange qui sortait de ces poupées colorées, souriantes qui donnaient envie aux enfants de jouer avec un sourire scotché sur son visage. Les scénaristes Jonathan Aibel (Kung Fu Panda) et Glenn Berger (Monstres contre Aliens) signent pour le studio Dreamworks, une trame amusante dans laquelle ils utilisent les caractéristiques physiques des personnages et les entraînent dans une sorte de grand n’importe quoi où se mélangent une playlist mêlant le disco, le funk et le tube de Justin Timberlake : « Can’t Stop the Feeling ».
Et de la folie, il y en a dans ce film, plus que de raison. Avec des monstres tristes qui veulent du bonheur et sont persuadés qu’en mangeant les petits Trolls ils y arriveront, et vont donc tout faire pour récupérer leurs précieuses nourriture. Du coup, le long métrage part dans un délire totale et à mesure qu’avance le film, plonge le spectateur dans un grand n’importe quoi aussi réjouissant que décousu, comme put l’être « Les Croods » avant eux. Loin d’un film politiquement incorrect, on assiste à une effusion de musiques et de couleurs, qui parviennent à créer un univers sensible, chaleureux, drôle et particulièrement bien écrit qui permet également une double lecture sur cette recherche permanente du bonheur chez le voisin plutôt que dans notre propre cœur.
Quant à la mise en scène des réalisateurs Mike Mitchell (Le Chat Potté) et Walt Dohrn (Shrek le troisième) elle a su prendre les connaissances communes des deux pour en sortir une sorte de synthèse brillante dans laquelle le spectateur plonge sans grande hésitation. Énergique dès les premiers plans, le montage qui peut paraitre hystérique sait toutefois garder une certaine contenance pour pouvoir être lisible sans beaucoup d’effort. N’allons pas y chercher de grands messages, il n’y en a pas, si ce n’est celui qui consiste à dire que le bonheur ne se prend pas en avalant on ne sait quel remède, il se trouve en nous !
En conclusion, « Les Trolls » est un film d’animation inspiré de poupées qui firent fureur dans les années 80 et 90. On rit, quel que soit notre âge, on se laisse porter par une aventure qui part dans tous les sens musicaux possibles et qui surtout ne cherche pas à propager un message gluant de bons sentiments.