Et au milieu coule une rivière

Catégorie
Cinéma
Titre Original
A River Runs Through It
Genre
Pays
USA
Date de sortie
24/05/2017
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Robert Redford, Patrick Markey et Amalia Mato
Scénaristes
Richard Friedenberg
Compositeur
Mark Isham
Edition
Standard
DureeFilm
123
Support
Critique de Emmanuel Galais
L'histoire de deux frères, Norman et Paul Maclean, élevés au début du siècle sous le signe de la religion presbytérienne et de la pêche à la mouche, deux disciplines d'une égale rigueur qui façonneront leur vision du monde.

Avec ses réalisations, Robert Redford (L’homme qui murmurait à l’oreille des Chevaux) s’intéresse à l’histoire de son pays, à ces histoires simples qui donnent une texture si particulière à l’image que les Etats-Unis peuvent donner à l’internationale. Celle d’une société qui sait véhiculer ses traditions pour mieux en faire des parallèles avec la vie quotidienne et donner dans la parabole permanente. Faire de moments simples et paisibles comme une partie de pêche à la mouche, par exemple, une métaphore de la vie et de la spiritualité. Car derrière ces histoires, il y a aussi une religion très présente qui pousse les hommes à vouloir donner le meilleur d’eux ou le pire parfois. 

Avec le roman de Norman MacLean : « Et au milieu coule une Rivière », Robert Redford y voit l’occasion de parler de ces gens simples qui suivent des règles et sentent dans la nature qui les entoure une force tranquille qui véhicule une histoire insoupçonné comme chaque homme qui en vieillissant devient la mémoire collective ou personnelle. Du coup, à travers le récit de cet homme qui vouait à ses parents et à son frère particulièrement un amour indéfectible même lorsqu’il ne les comprenait pas forcément, le réalisateur tisse une œuvre tout en simplicité et en complexité dans laquelle les éléments les plus simples et les plus nuancés comme les sentiments, les dégâts et les beautés de la vie viennent creuser le lit d’une vie qui forge un être au fil du temps, à l’image de cette rivière qui charrie silencieusement ses histoires du passé pour ensuite donner naissance à des roches à force de passage. Et le scénario de Richard Friedenberg (Le Choix d’aimer) pose doucement ses mots et ses personnages pour mieux coller à l’histoire et à cette magnifique métaphore de la vie.

Du coup, le réalisateur part sur une base de travail solide, et tisse ainsi une mise en scène et une intrigue à grand renfort de paysages magnifiques portés par une photographie signée d’un Français : Philippe Rousselot (Sherlock Holmes) qui a su parfaitement habiller d’une lumière subtilement dosée afin de rendre l’image saisissante jusque dans ses moindres détails. Robert Redford signe l’une de ses plus belles réalisations avec « Et au milieu coule une rivière » car il a su parfaitement se laisser imprégner par l’œuvre de l’auteur pour ensuite en mettre en scène toutes les nuances et signer ainsi un film subtil et suave comme une rivière qui s’écoule paisiblement et parfois se forme de rapides pour mieux rappeler sa force et son pouvoir. Avec un sujet fort peu « vendeur » : La pêche à la mouche, il arrive à captiver le spectateur et à lui faire aimer un sport méconnu et une passion souvent décrite comme désuète alors qu’elle nous apparaît là, particulièrement spirituelle. 

Pour incarner ses héros, le réalisateur s’octroie les services d’acteurs assez méconnus à l’époque Craig Sheffer dont la carrière cinématographique ne sera pas aussi brillante que son coéquipier, mais que l’on croisera dans de nombreuses séries, dont « Mentalist » et donc Brad Pitt (Seven) dont la carrière commence à décoller et qui se révèlera l’une des stars les plus importantes de ces 20 dernières années. Les deux acteurs rivalisent de subtilité et la star commence à assumer u  statut en brillant de mille feux à chaque plan et en imposant une nuance de jeu qu’il ne cessera de faire progresser par la suite dans sa carrière.

En conclusion, « Et au Milieu coule une rivière » est un film d’une beauté esthétique et scénaristique remarquable qui fait corps avec son histoire et avec ses personnages. Loin des superproductions de l’époque, le film de Robert Redford est une métaphore magnifique de la vie et des changements avec une recherche sous-jacente de spiritualité contenue. A redécouvrir d’urgence.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Le travail de Philippe Rousselot était d’habiller subtilement ces paysages, pour une grande partie du Montana, afin de les rendre hypnotiques, presque magiques, afin que l’histoire puisse trouver une texture bien à elle. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y est parfaitement arrivée, tant l’image baigne d’une atmosphère doucement posée par un eclairage qui joue sur les contrastes et laisse exploser les détails. La remasterisation permet de mettre à nouveau en valeur le travail du Chef Opérateur. On regrettera peut-être un grain un peu présent sur les scènes d’intérieur particulièrement.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste sonore bénéficie d’un DTS-HD Master Audio 5.1 d’une très belle précision. La piste sonore s’installe doucement pour mieux nous imprégner et utilise chaque recoins de notre installation pour mieux nous plonger dans un univers entre cette nature, personnage principal du film, la voix Off qui avec une certaine douceur et une mélancolie appuyée vient conter cette histoire familiale et la musique de Mark Isham (Mr Wolff) qui vient habiller l’ensemble.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Trois entretiens viennent compléter l’édition, celui avec Philippe Rousselot qui vient nous parler de son travail et de cette chance qu’il a eu de travailler avec un réalisateur aussi inspiré que Robert Redford.

Puis un autre avec Tom Skerritt (Ted) qui joue le père des deux héros, celui qui va rendre cette rivière et ce goût pour la pêche qui unira de façon pérenne ses enfants.

Le troisième étant avec Brenda Blethyn (Saving Grace) qui, avec beaucoup d’humour revient sur cette expérience surprenante et inattendue, à l’époque, pour cette actrice qui n’avait participé qu’à un seul film dans sa carrière débutante.