L'histoire
Au 18ème siècle, Belle et son père vivent dans un petit village français où la jeune femme, rêvant d'évasion, s'ennuie un peu. Un jour, le paternel, coupant une rose pour sa fille dans un domaine pourtant réputé maudit se retrouve enfermé par le maître des lieux, une créature à la forme de bête sous le coup d'une malédiction. afin de la lever, cette dernière doit trouver l'amour. Pour sauver son père, Belle devra se constituer prisonnière...
Critique subjective
C'est un nouveau filon pour l'entreprise aux grandes oreilles. Dorénavant, chaque classique de l'animation des studios Disney aura droit à son adaptation live. Après Peter et Eliott, après Cendrillon et Le livre de la jungle et avant Aladdin et Le roi lion voici La Belle et la Bête, sans doute l'un des dessins animés les plus emblématiques de la firme à Mickey.
Emmené par un réalisateur tout ce qu'il y a de plus docile (Bill Condon - Dreamgirls, Twillight) cette adaptation estampillée 2017 ne prend presque aucun risques, se bornant à donner vie aux dessins de la manière la plus fidèle possible. Tout ce qu'on aura pu aimer en 1994 se retrouve ici, les personnages, les lieux, les péripéties, les caractérisations à peu de choses près, et surtout les chansons, qui sont elles aussi reprises à l'identique.
Les seuls éléments qui diffèrent sont quelques éléments supplémentaires (la jeunesse de la bête, l'histoire de la mère de Belle) qui finalement n'apportent rien ou pas grand chose à l'ensemble. Quand au point "polémique" du film - la caractérisation de LeFou en personnage plus ou moins gay - il s'agissait vraiment ici d'une tempête dans un verre d'eau étant donné que de un, on s'en moque et de deux il s'agit vraiment de petites touches éparses.
Les acteurs semblent eux, véritablement impliqués et sont pour le coup vraiment bien choisis. Emma Watson assure correctement dans le rôle de Belle et à un joli filet de voix, Luke Evans est une personnification parfaite de Gaston, le quasi-inconnu Josh Gad à fait un travail pour le coup assez neuf et subtil sur LeFou (sans même parler de cette fameuse polémique). Seul petite ombre au tableau, Dan Stevens est des plus fade en prince et peine à donner vie et personnalité à la bête, il est vrai peu aidé par un design assez moyen. On est loin de ce qu'a pu par exemple apporter un Andy Serkis à Gollum.
Pourtant, malgré la frilosité, la manque d'idées nouvelles et de vision, Bill Condon parvient à nous emporter. La magie du film opère, grandement aidé par les chansons et une mise en scène ample et spectaculaire. Le film est beau, la direction artistique un brin rococo s'accorde bien au style (et à l'époque, même si à ce niveau de nombreuses digressions ont été concédées afin de satisfaire tout le monde et de ne froisser personne), les séquences musicales sont absolument réussies et il parvient, finalement, à nous toucher. Finalement, comme un bon conte de fée, malgré qu'on le connaisse sur le bout des doigts on le suit avec plaisir.
En conclusion
Même si La belle et la bête version 2017 n'est pas un exercice d'une grande originalité, se bornant à reprendre tous les éléments à succès du dessin animé, l'ensemble est exécuté avec soin et implication. Du pur Disney, un conte de fée feel-good movie pour toute la famille.