Jack Burton, aventurier des temps modernes, a roulé sa bosse à travers toute l’Amérique. Il s’est battu dans les quartiers les plus mal famés et croit connaître tous les dangers de la terre. Pourtant, lorsqu’il part à la recherche de la belle Miao Yin, la fiancée de son ami Wang Chi, il va aller de surprises en surprises au cœur de Chinatown, au beau milieu d’une lutte surnaturelle entre les puissances du Bien et du Mal orientales…
Dans les années 80, John Carpenter s’est fait un nom dans le film d’horreur. Nous lui devons notamment des monuments tels que « Halloween, la nuit des masques » (1978), dans lequel un tueur sanguinaire et immortel s’en prend à des jeunes filles et particulièrement à Jamie Lee Curtis, « The Thing » (1982) dans laquelle une créature congelée depuis des milliers d’années s’empare d’une équipe de chercher, et les boulotte littéralement, créant la psychose au sein du groupe, et puis il y a eu l’une des meilleures adaptations d’un roman de Stephen King : « Christine » (1983). Ici le maître montre un savoir indéniable pour créer une tension palpable de bout en bout.
C’est alors que John Carpenter décide d’aller sur le terrain d’un certain duo / Spielberg/Lucas, pour ne pas les nommer, en réalisant « Jack Burton, dans les griffes du Mandarin ». le réalisateur souhaite rendre un hommage à l’un de ses réalisateurs favoris Tsui Hark et particulièrement à son film « Zu, les guerriers de la montagne magique ». Seulement voilà, il est difficile de passer derrière un duo aussi marquant que les deux mastodontes qui ont révolutionné le fonctionnement du cinéma américain. Et si le film est devenu culte chez une certaine catégorie de fans, il est indéniable que les faiblesses sont visibles dès les premières secondes.
D’abord parce que le scénario se montre faible avec une intrigue un peu légère qui tourne autour d’un personnage, sortes d’anti héros, à l’opposée totale d’Indiana Jones qui avait ouvert la route 5 années plus tôt. Nous avons beaucoup de mal à nous identifier à ce Jack Burton, camionneur qui va se retrouver au cœur d’une lutte intestine entre deux clans de Chinatown. On pense évidemment à la scène d’ouverture d’« Indiana Jones et le Temple Maudit », mais le réalisateur ne parvient pas à garder un rythme constant pour l’on puisse totalement se sentir porter par l’action. Et puis il y a cette mauvaise idée dans la mise en scène de la confusion à l’aéroport, les deux comédiennes, au cœur de l’intrigue se ressemblent très peu et du coup la situation est peu crédible, même pour le spectateur le plus magnanime.
Et pour finir, il y a cette distribution très approximative, à commencer par Kurt Russell (Les Gardiens de la Galaxie 2) qui semble très peu concerné par son personnage. Du coup il compose un Jack Burton très approximatif et sans aucune consistance. Kim Cattrall (Porky’s) ne semble pas non plus au meilleur de sa forme et reste sur le banc de touche u début à la fin.
En conclusion, « Jack Burton dans les griffes du mandarin » est devenu avec le temps un film culte pour les amateurs, mais au final s’il fut un échec au box-office, cela dépend particulièrement d’un scénario fort peu consistant, d’une mise en scène irrégulière et d’une distribution absente.