Bohemian Rhapsody

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Bohemian Rhapsody
Genre
Pays
USA
Date de sortie
24/03/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jim Beach, Richard Hewitt
Scénaristes
Anthony McCarten
Compositeur
John Ottman
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
134
Support
Critique de Guillaume Simon
L'histoire
L'histoire de groupe mythique Queen, au travers du prisme de son leader Freddie Mercury.

Critique subjective

Un projet vieux de 10 ans. L'adaptation de l'histoire de Queen en un long métrage de cinéma ne date pas tout à fait d'hier, et le triomphe sans appel du film au box-office mondial (du niveau moyen d'un Marvel, près de 900 millions de dollars soit un record pour un biopic) aura vite fait d'effacer ses terribles problèmes de production. Car, même si on l'a déjà oublié, ce film à un réalisateur officiel, et celui-çi s'appelle Bryan Singer. Ce dernier, entre mauvaise entente cataclysmique sur le plateau (notamment avec son acteur principal Rami Malek), absences répétées et surtout sous le coup de plusieurs scandales sexuels le mettant plus ou moins au niveau d'infréquentabilité d'un Harvey Weinstein a purement et simplement été effacé du film, seule restant la mention de son nom au générique. Tout simplement viré en cours de tournage (et remplacé par Dexter Fletcher, réalisateur du futur biopic sur Elton John, et l'un des pressentis à l'origine sur le projet) il ne doit cette seule reconnaissance qu'au syndicat des réalisateurs et au fait d'avoir réalisé plus de cinquante pour cent du film. Avant lui, un autre a tenté de donner vie au projet, Sacha Baron Cohen, resté avant tout célèbre pour le rôle de Borat. Voulant avant tout faire un film sur Freddie Mercury, ses excès et son homosexualité, il a tout simplement été court-circuité par les ex-membres du groupe (à l'exception de John Deacon), très impliqués sur le projet et cause du plus grand soucis rencontré sur le film qui a finalement été réalisé.

Car Bohemian Rhapsody n'est plus un film sur Freddie Mercury, mais un film sur Queen. La différence peut sembler légère de prime abord mais elle impacte au contraire l'intégralité du métrage. Un film qui ne semble plus qu'un un trip égocentrique qui se borne à répéter autant que possible que Mercury n'était pas le génie moteur du groupe, mais un membre parmis les autres. Les dialogues se donnant la peine de placer, au forceps si nécéssaire toutes les références pour que l'on comprenne bien. Qui à écrit telle chanson, qui a eu l'idée de tel clip, qui chante quoi, qui a pris telle décision. Des informations parfaitement inutile au film, mais sans doute essentielles pour satisfaire les ex-Queen, ravis de se rendre à soi-même son propre piédestal, le pompon étant cette séquence précédant le Live Aid ou Mercury implore ses acolyte de le reprendre, et ces derniers de le laisser mariner en attendant leur approbation dans un moment de pure fiction. De trop nombreuses séquences qui parasitent ainsi un scénario qui ne prend pas le moindre risque et n'hésitant pas à modifier la réalité des faits. La vie de Freddie Mercury n'est en rien un secret, cette dernière étant émaillée d'excès en tous genres. Tout est ici passé sous un silence de plomb, aucune ambiguïté à l'horizon, l'ensemble est terriblement aseptisé. Enfin, le licenciement de Bryan Singer n'est en rien une excuse contre la banalité de sa mise en scène. Sans ampleur, surdécoupé à l’extrême, (un Oscar du montage totalement immérité) le film fait peine à voir de ce point de vue, les seules quelques fulgurances finissant par se voir comme le nez au milieu de la figure (parce que peut-être simplement rajoutés en post-production).

Heureusement il reste l'aura du groupe et de ses chansons. C'est d'ailleurs ce qui fait tenir le film debout, avec ses acteurs, tous très bons. Rami Malek fait beaucoup d'efforts et même s'il n'est jamais totalement convainquant (la faute à un léger surjeu dans les expressions et un physique pas si proche que cela du vrai Freddie) il tient la barre et fait le job, même si on regrettera encore un peu plus  Sacha Baron Cohen qui pour le coup semblait vraiment parfait. Les interprètes des autres membres du groupe sont excellents, parfois bluffants de ressemblance. Le film réserve tout de même quelques beaux moments d'émotions, qu'il doit souvent à sa bande-son légendaire et au talent de son casting. Le grand final, plutôt osé (un quart d'heure de concert sans coupure d'aucune sorte) est superbement reconstitué (et donne l'occasion à Rami Malek de vraiment "être" Freddie Mercury) mais reste une imitation, certes quasi-parfaite, mais moins forte que le concert réel. Il est dommage par ailleurs de constater que le moment le plus saisissant du film est de voir, pendant le générique de fin un extrait d'un véritable clip de Queen où tout le charisme du chanteur (et du groupe) met en défaut les deux heures de simulacre qui ont précédé.

En conclusion
En tant que film, Bohemian rhapsody fonctionne plutôt bien. En tant que biopic de Freddie Mercury et du groupe Queen l'échec est réel. Aseptisé, inoffensif, inexact, nombriliste, réalisé très platement et monté en dépit du bon sens, le métrage, dont la production chaotique se ressent pleinement, déçoit.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1
Une image quasiment parfaite. Outre une définition exemplaire qui restitue tous les détails des acteurs et des décors du film, c'est le rendu des couleurs qui frappe par sa flamboyance. La précision de l'ensemble, et cela même lors de séquences compliquées comme celle du Live Aid avec sa foule, sont parfaitement gérées.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Encore une fois, la technique parle, et c'est un sans faute. Les (nombreuses) chansons qui se trouvent dans le film sont évidemment mises en valeur mais ce serait oublier de parler des ambiances, notamment lors du grand final qui mettent immédiatement dans l'ambiance. On trouve encore plus d'ampleur en version originale.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 80 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Une quantité raisonnable de suppléments sur cette édition. Pas de quoi s'étouffer, ni forcément de demander du rab. L'ensemble est intéressant et se suit avec plaisir. Ce qui frappe de manière évidente et l'absence totale de Brian Singer. On ne le montre pas, on ne le mentionne pas une seule fois durant ces 80 minutes de bonus.

- Séquence du Live Aid dans son intégralité : la version présentée dans le film ayant été en partie amputée, on a droit ici à une version complète, réplique quasi exacte de la véritable performance de Queen

- La transformation de Rami Malek en Freddie Mercury : comme son nom l'indique l'oscarisé Rami Malek est ici suivi afin de mieux comprendre comment il est entrée dans la peau du chanteur via son propre témoignage et celui de l'équipe (chorégraphe, maquilleur etc...)

- Le look et le son de Queen : Focus sur les quatre acteurs principaux, leurs costumes, coiffures, bref tout ce qui a pu contribuer à les faire ressembler au groupe original

- Reconstitution du Live Aid :
on revient en détail sur la séquence du Live Aid, ici décortiquée du point de vue de la conception, du tournage et des effets spéciaux

- Le reste des bonus se compose des bandes annonces du film ainsi que d'une série de croquis et de photos