Depuis que Hobbs, fidèle agent de sécurité au service diplomatique des Etats-Unis, combatif mais droit, et Shaw, un homme sans foi ni loi, ancien membre de l’élite militaire britannique, se sont affrontés en 2015 dans Fast & Furious 7 ; les deux hommes font tout ce qu’ils peuvent pour se nuire l’un à l’autre. Mais lorsque Brixton, un anarchiste génétiquement modifié, met la main sur une arme de destruction massive après avoir battu le meilleur agent du MI6 qui se trouve être la sœur de Shaw. Les deux ennemis de longue date vont devoir alors faire équipe pour faire tomber le seul adversaire capable de les anéantir.
Accident artistique, « Fast & Furious : Hobbs & Shaw » est un film qui fait mal aux neurones. En fait, pour résumer, la pensée qui ressort de ce spin-off de la saga, déjà pas forcément très haute dans l’échelle de la qualité scénaristique, « Fast & Furious », nous pourrions dire que « Hobbs & Shaw » plonge un peu plus la saga dans les bas-fonds du grand n’importe quoi, que ce soit sur le plan scénaristique mais également sur celui de la mise en scène. Car si la saga en elle-même a dérivé vers le film d’espionnage assez bas de gamme, malgré des résultats au box-office en constante progression, y compris celui-ci qui frôla, dans le monde, les 800 Millions de Dollars de recettes (Autant dire qu’au-delà de la consternation, la série n’est pas près de s’arrêter !), le public est toujours enclin à trouver des excuses au film.
Et de consternation, il est question dans ce spin-off, dès les premières images, avec des dialogues et des punchlines qui frôle le primaire. Nous pourrions presque croire que le film a été écrit par des pasteurs ultra conservateurs, tant les confrontations avec entre les deux héros du film frisent le ridicule et l’ultra propre pour ne pas choquer. Alors même s’il y a des gros mots, le surjeu des deux comédiens principaux fait passer la pilule. A part ça ? Rien de neuf sous le soleil, le scénario nous sert une histoire inepte et sans intérêt si ce n’est celui de nous faire croire que l’histoire est originale et pleine de rebondissements. Les deux personnages se détestent au départ, amis vont bien finir par se retrouver.
Le scénario est en fait construit autour d’une mise en scène qui se veut spectaculaire, mais se révèle très rapidement sans intérêt si ce n’est celui de pousser plus loin le curseur de la caricature avec des scènes fort peu crédibles, comme celle ou Dwayne Johnson retient un hélicoptère à la force de ses bras, ou encore lorsque les deux se battent contre le méchants génétiquement modifié, l’utilisation de ralentis, voudrait nous faire croire à une idée de mise en scène, il n’en n’est rien bien au contraire ! Le film accumule les mauvaises idées et rien ne semble destiné à nous être épargné.
Idriss Elba (Thor) est le plus mauvais méchant que l’on ait pu voir avec des mimiques ridicules. Mais la palme revient quand même au duo Dwayne Johnson (Jumanji Next Level) et Jason Statham (Le Transporteur). Les deux acteurs, en font des caisses, et nous épuisent plus qu’ils ne nous divertissent. Leurs compositions sont surjouées, ils accumulent les grimaces pour nous faire croire qu’ils se détestent, mais à chaque nous avons l’impression qu’ils vont éclater de rire et se taper dans le dos. Sans parler évidemment des scènes d’actions qui ne cherchent même plus à être crédible. Statham nous y avait déjà habitué dans « Le Transporteur », mais là il semble que les acteurs qui sont aussi producteur du film aient cherché à tout prix à mettre leurs capacités physiques en valeur, sans aucune limite, même pas celle de l’ineptie.
En conclusion, « Fast & Furious : Hobbs and Shaw » est un spin-off qui dépasse largement le seuil du ridicule. Que ce soit le jeu des acteurs ou la mise en scène qui accumule les fausses bonnes idées et les scènes hors toute crédibilité. Vraiment si vous pouvez vous en passer, allez voir autre chose, même les autres épisodes de la saga, paraissent des chefs-d ’œuvre ! c’est dire !