La cité de la joie

Catégorie
Cinéma
Titre Original
City of Joy
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/12/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jake Eberts et Roland Joffé
Scénaristes
Mark Medoff
Compositeur
Ennio Morricone
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais
Après des heures de lutte, Max Lowe, un jeune et riche chirurgien de l'hôpital de Houston, doit se rendre à l'évidence : la petite fille qu'il vient d'opérer est morte. Profondément ébranlé dans son optimisme médical, Max range ses scalpels et décide de tout quitter. A Calcutta, où il débarque en toute innocence, il commence par ressentir douloureusement le décalage entre son opulence et la misère omniprésente. Une bande de truands règle son cas de conscience à sa façon. Dépouillé et blessé, Max est sauvé par Hazari, un paysan bengali que la famine a chassé en ville. Ensemble, les deux hommes découvrent le dispensaire tenu par Joan Bethel, une Anglaise...

Au début il y avait un roman, celui de Dominique Lapierre, dont le personnage principal était un prêtre, inspiré de deux religieux français qui œuvrèrent dans les bidonvilles de Calcutta. Et puis il eut un voyage de Roland Joffé, réalisateur du tout aussi grandiose « Mission » avec Robert De Niro, qui fût frappé par l'extrême pauvreté et dénuement des habitants des bidonvilles, mais plus particulièrement par ce sourire et cette bonne humeur qui ne s'effaçait qu'en de très rares occasions de leurs visages. Un choc qui lui donna forcément envie de raconter une histoire de deux cultures qui se découvrent, celle d'un occidental, pour qui le moindre obstacle est une source de tourment et de fermeture et celle d’une population, extrêmement pauvre, qui lutte chaque jour pour sa survie, mais qui ne se dépare jamais de son sourire. De ce voyage, le réalisateur en est revenu avec une furieuse envie de réaliser un film qui puisse mettre en lumière, cette rencontre improbable.

Du coup, la rencontre entre le réalisateur et le roman de Lapierre, fit naître un projet d’adaptation. Alors d’abord, parlons tout de suite de ce qui fâche. Le film est bien évidemment une libre adaptation, ce qui implique bien évidemment que le réalisateur s’est approprié l’histoire et en a modifié une certaine part de la trame. Et c’est au scénariste Mark Medof que revint la charge de transposer à l’écran cette histoire de deux mondes qui se rencontrent. Et si, dans le livre, il s’agit d’un prêtre qui part en Inde aider les indigents, dans le scénario de Medof, c’est un médecin américain qui, après avoir fui une vie qu’il ne supportait pas, se retrouve au cœur de Calcutta, sans que l’on sache pourquoi, mais il va rencontrer ces personnes à la souffrance visible ou continue, qui ne cessent de garder un optimisme et un goût de la vie évident.

Si le scénario n’est pas une exacte réplique du livre, il n’en demeure pas moins parfaitement bien écrit et son auteur en a bien compris les grandes lignes, notamment dans le cœur du sujet qui consiste à mettre en lumière ces deux mondes qui se rencontrent et s’entraident. Car si le médecin vient au secours de la population, cette dernière vient également au sien en lui apportant une autre vision de la vie. Et Roland Joffé l’a bien compris, puisqu’il filme sous toutes ses facettes, cette Calcutta grouillante de misère, de danger et de violence mais aussi de sourires, de rires et de légèreté. Comme si la misère paraissait moins pénible dès lors que chacun se soutenait et se sentait en vie.

Dans le rôle du médecin, Patrick Swayze trouve un rôle à sa mesure. L’acteur plus souvent habitué à des rôles un peu fermés comme dans « Point Break » par exemple, ou romantique sans beaucoup de nuance comme dans « Dirty Dancing » ou « Ghost », se révèle toute en sobriété et en retenue face à des acteurs indiens tel que Om Puri (Les Recettes du Bonheur). Tout ces acteurs, même s’ils parlent anglais, alors que l’on aurait préféré qu’ils parlent dans leur langue maternelle, participent à la réussite de ce film. N’oublions pas Pauline Collins (Tandem) qui porte littéralement cette passerelle qui va réunir le personnage principal et la population des bidonvilles. L’actrice est remarquable de force et de détermination.

En conclusion, « La Cité de la joie » est un film de Roland Joffé qui date de 1992. L’adaptation qu’il fait du livre de Dominique Lapierre, n’est certes pas la plus fidèle dans les lignes, mais le réalisateur a parfaitement compris le sens du propos du livre. Patrick Swayze et Pauline Collins sont au meilleur de leur forme.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
La mise en scène de Roland Joffé est puissante et toute en précision. Le travail de la photo étant capital, le réalisateur soigne le détail pour offrir une œuvre cohérente et sans faux pas, afin que le spectateur puisse se sentir dépaysé dés les premières minutes sans pour autant créer d’erreur propre à l’occident. L’ensemble est d’une beauté saisissante, comme les premières scènes dans la ville.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Le film est disponible en DTS-HD Master Audio, en VOST et en VF. La première étant un choix évident qui permet de réellement plonger dans le jeu des acteurs et de mieux se laisser imprégner par l’histoire et par ses réflexions. Du coup, on se laisse aller à l’aventure, à cette douceur autant que cette puissance qui ressort de cette histoire remarquable.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Côté Bonus, une interview passionnante de Roland Joffé, et en français s’il vous plait, dans lequel il revient sur les dessous de ce film remarquable.

Puis, comme cela est souvent le cas dans les rééditions de Pathé, un documentaire en noir et blanc sur le cinéma Indien. Passionnant.