Faubourg Montmartre

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
14/12/2019
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Pathé Nathan
Scénaristes
Raymond Bernard
Compositeur
André Roubaud
Edition
Standard
DureeFilm
91
Support
Critique de Emmanuel Galais
Céline et Ginette sont deux sœurs qui habitent la butte Montmartre. Céline, toxicomane, tente sans succès de dévergonder sa vertueuse sœur Ginette qui décide de fuir cette folie en épousant l'homme qui l'a recueillie.

Fils de Tristan Bernard, Raymond Bernard eut un destin bien particulier. Cinéaste de renom, il dû, durant la seconde guerre mondiale, se cacher dans le Vercors, alors que son père et son neveu furent déportés dans des camps de Matthausen et Drancy. Un destin marqué par la guerre, dont il tirera un film : « Un ami viendra ce soir » en 1946. Mais pour l’heure, le réalisateur qui a d’abord commencé sa carrière au théâtre, sur les traces de son père, avec Sarah Bernhardt, va finalement se tourner vers le cinéma et nous offrir des œuvres majeures comme « Les Misérables » qu’il réalisera en 1934, avec Harry Baur, autre grande figure du cinéma français d’avant-guerre. Une adaptation, jamais égalée à ce jour, tant elle plonge avec finesse et subtilité dans la psychologie des personnages et se laisse imprégner des grands acteurs dramatiques de l’époque, à l’instar de l’immense actrice avec qui le réalisateur fit ses débuts.

Pour autant, l’un des grands changements artistiques pour Raymond Bernard, ce fut le passage du muet au parlant, avec ce film « Faubourg Montmartre », dans lequel le réalisateur va s’intéresser à cette classe populaire des pavés parisiens dont sortira quelques années plus tard l’immense Edith Piaf. Ce film de 1931, sera surtout un tournage compliqué par cette nouvelle technologie, qui nous parait, maintenant, une évidence. Mais à cette époque tout est à créer : La post synchronisation, les bruitages, la réduction de bruits connexes, etc….

Sans être un chef d’œuvre comme a pu en réaliser Raymond Bernard, « Faubourg Bernard surprend tout de même par une liberté de ton assez inédite dans ces débuts du cinéma parlant plus enclins à nous faire rire, pleurer ou a nous emmener dans les grandes heures de l’histoire de France. Ici, le réalisateur nous invite à suivre la lente descente aux enfers de deux jeunes filles, en quête d’une vie meilleure, mais qui vont faire de bien mauvaises rencontres. Avec un cynisme évident, le réalisateur filme ce Montmartre des années 30 avec une certaine froideur et se laisse porter par son histoire, même si parfois il souhaite combler les trous d’une narration qui manque, peut-être de consistance pour tenir sur toute la longueur, à l’instar du final un peu inutile. 

C’est surtout du côté de la distribution que le film accuse son âge. Encore très marqué par le cinéma muet, le jeu des acteurs est encore très appuyé par une gestuelle venue des planches. Et même si Charles Vanel (Le Salaire de la peur) ou Gaby Morlay (L’Ange Bleu), qui affûte déjà son style de femme enfant qui la fit démarrer dans le cinéma, offrent déjà des prestations soignées qui parviennent à limiter les grands gestes et font preuve de retenu dans des rôles qui n’en demandent pas tant que cela, certains acteurs de seconds rôles restent encore dans la composition exagérée du cinéma muet. N’en demeure pas moins que certains acteurs tirent leur épingle du jeu en affichant une constance, notamment dans leurs apparitions, à l’instar de Paulin Carton (Le Jour le plus Long), grande actrice du muet et du parlant qui tourna avec les plus grands : Abel Gance « Le Roman d’un jeune homme pauvre » (1936), Henri Georges Clouzot « Miquette et sa mère » (1949) etc…
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec un noir et blanc particulièrement bien dosé, qui donne un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film touchant, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est de toute façon remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master Mono ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un excellent documentaire qui fait le parallèle entre le parcours de Raymond Bernard et celui de Gaby Morlay par des spécialistes du cinéma.