His dark materials - A la croisée des mondes Saisons 1 et 2

Catégorie
Cinéma
Titre Original
His dark materials
Genre
Pays
USA
Date de sortie
07/07/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Scénaristes
Philip Pullman, Jack Thorne
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
720
Support
Critique de Simon Volant

Pitch

Lyra est embarquée une folle aventure à travers les contrés de son monde, mais aussi de mondes parallèles pour une folle aventure. Elle est la clef d’un grand bouleversement, mais ne doit surtout pas le savoir. Heureusement, elle peut compter sur son Daemon, une partie d’elle qui prend l’apparence d’un animal et de nombreux alliés.

Critique

Voici une nouvelle tentative d’adaptation de la trilogie de Philip Pullman après la boussole d’or (critique du film, critique du disque) produit en 2007 et qui ne bénéficia d’aucune suite faute de succès commercial.

Nouvelle production, nouveau regard sur l’œuvre

Il faut dire que si le film de 2007 a voulu lisser le roman en blockbuster US avec casting de stars, moins de personnages, de l’action et le gommage de nombreux aspects clivant du roman dans une durée compatible avec une exploitation en salles.
Cette série ne reproduit pas ces erreurs. Mis en œuvre par la désormais mythique HBO pour la BBC, mais toujours en association avec New Line (à l’origine du film de 2007) qui doit toujours les droits d’adaptation. La difficulté principale de cette adaptation est temporelle. Le thème des romans est le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Les 3 livres s’enchainent tandis que les 3 saisons seront tournées sur 4 années ! L’actrice grandit déjà beaucoup entre la saison 1 et la saison 2, on a peur pour la saison 3 d’autant que la production est totalement impactée par la crise sanitaire.

Les romans étaient clairement anti-religieux et dénoncent l’obscurantisme de l’Église catholique. Tous les codes en sont repris : prêtes, cardinaux, pape et la dénonciation de toute science qui pourrait remettre en cause l’origine du monde. La série, objet de cette critique, reprend ces axes avec l’église au pouvoir (le mysterium).
Si le résumé rapide peut faire penser à une série pour enfants dans la lignée des premiers Harry Potter. Il n’est rien. Les épisodes sont sombres, angoissants et comportant de nombreuses scènes difficiles. L’une des sacro-saintes (oui, on reste dans le religieux) règles des productions hollywoodiennes évoquées dans « Last Action Hero » est même transgressée : des enfants meurent ! Et je ne parle pas du comportement de nombreux adultes dans la série qui aurait pu provoquer quelques remouds chez les psychologues (Liliane Lurçat) et politiciens (Ségolène Royal). Heureusement, le mysterium a réduits la science et la politique au silence !

Saison 1

Excellente saison 1 de 8 épisodes. Elle est dense, chaque épisode donne envie de voir le suivant et, bien entendu, le final vous anéantit pour enquiller la saison 2. Dafne Keen, toute jeune Lyra, tient la vedette et assure, mais Ruth Wilson est, de loin, le personnage le plus intéressant. Les Daemon sont loin d’être les animaux mignons à la Disney. Il calque leur personnage de référence. Une sorte de conscience externalisée. On a trouvé que la saison 1 manipule pas mal les émotions et les spectateurs.

Saison 2

Même si elle reste très bonne, la saison 2 est inférieure à la première. 7 épisodes ont été produits au lieu de 8 dû à la crise sanitaire. Mais l’histoire est inutilement délayée. Le tout aurait pu tenir en 5-6 épisodes plus rythmés. Dans cette saison, l’actrice de Lyra a clairement vieilli en traversant la faille. Lyra est moins présente dans cette saison. Il y a beaucoup de nouveaux personnages, mais peu sont vraiment développés. Ainsi en retrait, elle laisse encore plus de place pour le personnage de Marisa Coulter qui excelle. La qualité d’un film ou d’une série tient souvent à son méchant. Ici, c’est bien le méchant qui fait la série de par sa profondeur et de par l’actrice qui l’incarne.

Réalisation

C’est une production de haute volée pour ces deux saisons. Énormément de décors dans la première saison. Un peu moins, mais beaucoup plus fouillé dans la seconde avec une ville fantôme créée pour l’occasion. Les effets spéciaux sont largement maîtrisés. On n’a pas cet aspect « jeu vidéo » lors de certaines scènes mettant en œuvre des personnages en image de synthèse.

Verdict

Excellente série de par son casting, sa profondeur et sa réalisation. On attend de pied ferme la troisième et dernière saison.

(séquence post-générique sur le dernier épisode de la saison 2)

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1

Bonne qualité globale même si la compression accentue un peu le grain. Le choix de n’utiliser que 2 Blu-Ray par saison y est sûrement pour beaucoup.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Moyenne
Bonne
Moyenne

La VO est anglais assez compréhensible. La musique est trop présente dans le mixage de la première saison et un peu plus en retrait sur la suivante. Je trouve la bande originale très bonne lors des génériques, mais moins de notes auraient été bénéfiques. Les images et les textes portent suffisamment d’émotion pour ne pas assommer le spectateur par nappes musicales incessantes.

VO en DTS master audio de grande qualité et doux. Le mixage impeccable même si on sent bien que la cible, c’est la télévision. Les effets sonores sont moyennement spatialisés : voix au centre, musique sur gauche/droite et arrière. Effets sonores sur toutes les enceintes. C’est mieux dans la seconde saison.

La VF est bien doublée. Beaucoup de termes sont adaptés comme souvent avec les romans qui ont été adaptés en français. Le son en Dolby digital est plus « brillant ».

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 114 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Menus sonores et fixes.

Nombreux bonus sur les deux disques de la saison 1 et sur le second disque de la saison 2. Ça reste de la featurette commerciale avec 95 % d’interviews d’acteurs et 5 % d’images de tournage. On peut y trouver un peu d’intérêt comme la visite du décor principal de la saison 2, mais souvent, c’est les mêmes messages clefs qui reviennent en boucle. A noter que des interviews en voix off de la saison 2 ont un arrière-gout de conférence Teams/skype/Zoom.... bonjour le dépaysement !