The King Of New-York

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/09/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mary Kane et Augusto Caminito
Scénaristes
Nicholas St John
Compositeur
Joe Delia
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
100
Support
Critique de Emmanuel Galais

A New York, Frank White, un gangster impitoyable aux méthodes expéditives, sort de prison. Il décide rapidement de reconquérir son territoire, le Bronx, et d'étendre son empire en reprenant le contrôle total du trafic de drogue sur la métropole. Appuyé par son second, Jimmy, il élimine un à un ses rivaux. Mais cet archange de la pègre a surtout un rêve : fonder un hôpital pour les plus démunis. Une ambition qui le fait surnommer par la presse comme «le roi de New York» et lui confère une stature de tout-puissant qui excède un groupe de policiers, dirigé par Bishop, jurant de l'abattre quitte à enfreindre la loi... Ce thriller violent et âpre, devenu culte au fil des années, offre à Christopher Walken l'un de ses rôles les plus marquants.


Abel Ferrara est un réalisateur atypique. Après avoir réalisé un film de genre proche du porno : « Nine Lives of a Wet Pussy » en 1976, et quelques épisodes de série dont « 2 Flics à Miami », le réalisateur va imposer son style, sa signature et son univers dans des films tels que « China Girl » en 1987et « The King of New-York » en 1990. Et c’est ce dernier qui va lui ouvrir les portes de la reconnaissance et va définitivement l’installer dans le fauteuil des réalisateurs marquant es années 90. Car si « The King of New-York » n’est pas considéré comme son chef d’œuvre (Il faudra attendre 2 ans et son « Bad Lieutenant »), ce film ouvre la voie du succès et permet au réalisateur de mettre en valeur tout son savoir-faire, ainsi que celui de son équipe.


Car Abel Ferrara, c’est un homme de bande. Un metteur en scène qui sait s’entourer par des personnes qui auront à cœur de mettre sa vision sur pellicule. C’est ainsi que l’on retrouvera au casting : Nicholas St John, son fidèle scénariste qui avait déjà travaillé sur « Nine Lives of a Wet Pussy ». Bojan Bazelli qui avait œuvré sur « China Girl » ou encore le compositeur Joe Delia, qui signa la musique de tous les films du réalisateur. Et pour « The King of New-York », le réalisateur a souhaité présenter un New-York autre que celui de cartes postales, il a souhaité nous exposer une mégapole, sombre, humide et poisseuse, pour mieux coller à l’univers de ses personnages.


Comme Scorsese dans un autre style, Ferrara veut marquer par une image, par une histoire soignée et différente de ce que le spectateur a l’habitude de voir. Ici, les intérieurs ne sont pas rutilants, ses gangsters ne sont pas tous malins ou subtiles. Les alliances tombent aussi vite que les trahisons sont punies. Abel Ferrara ne veut pas que l’on aime cet environnement, il veut que nous soyons envoutés et effrayés par ces lumières, par cette ville sombre qui avale ceux qui ne sont pas à la hauteur. New-Yorkais dans l’âme, le réalisateur s’amuse à brouiller les cartes et livre une vision violente et marquante d’une ville qui, à la fin des années 80 n’a pas finit de faire son nettoyage en vue de sa renaissance. Mais même gangrénée par la violence, par ces luttes de pouvoir, New-York est fascinante et à travers son personnage de Frank White, le réalisateur nous hypnotise, nous fascine.


Première d’une longue série de collaborations, « The King of New-York » est l’occasion pour Christopher Walken (Dead Zone) de montrer toute l’étendue de son talent et d’affiner un jeu subtil et précis. Tout à la fois charmeur, parfois cyniquement drôle et souvent inquiétant, l’acteur livre ici l’un de ses plus belles prestations et captive le spectateur. Face à lui David Caruso (Les Experts : Miami), autre fidèle de Ferrara, montre qu’il sait jouer autre chose que les enquêteurs Cool et Zen. Ici son personnage est aux antipodes de celui des experts. Laurence Fishburne (Tina), quant à lui, campe, ici un personnage survolté et complètement décalé qui capte toute l’attention dès qu’il apparait à l’écran.


« The King of New-York » n’est pas LE Chef d’œuvre d’Abel Ferrara, mais il n’en n’est pas si loin
tant il en a toutes les qualités, que ce soit dans l’écriture, dans la photographie ou et surtout dans la direction d’acteur. Le réalisateur impose un style et amène son équipe à se surpasser pour donner une vision différente de New-York et de ses gangsters.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
Ultra HD 2160p
Format Cinéma
1.85:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec des couleurs particulièrement soignées et particulièrement bien dosées, qui donnent un nouveau éclat au travail du chef opérateur : Bojan Bazelli. La restauration en HDR (High Dynamic Range), permet de mieux appuyer le travail de lumière et de photographie si propre au réalisateur, avec des noirs plus profonds et des couleurs plus marquées. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film puissant, et des environnements sombres et humides qui gagnent en nuances. Le support est remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
La piste DTS-HD Master 5.1 ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 50 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Des Bonus toujours à la hauteur de l’évènement dans les rééditions de Carlotta. Ici l’éditeur nous propose :


« Possession », un entretien de 28 minutes avec le réalisateur et l’historienne Nicole Brenez, qui avait écrit plusieurs ouvrages sur le réalisateur, Et qui là, s’entretiennent sur la place particulière que tient « The King Of New-York » dans le cinéma mondial.


Puis un « entretien avec Augusto Caminito », producteur du film, qui revient sur la genèse et sur l’histoire du tournage du film, à grand renfort d’anecdotes.


L’édition proposera également des goodies (Pin’s, Cartes, Affiche…).