L'histoire
James Bond a quitté les services secrets pour prendre sa retraite en Jamaïque. Mais son ami et allié Felix Leiter de la CIA vient perturber cette retraite au soleil, en lui demandant de l'aider à retrouver un scientifique kidnappé par l'organisation SPECTRE. Cette dernière mission s'avère plus dangereuse et personnelle que jamais.
Critique
Mourir peut attendre, dernier James Bond de l'ère Daniel Craig s'est fait attendre, repoussé à plusieurs reprises à cause du COVID19. Le film est finalement sorti en octobre dernier, et a obtenu un succès critique et box office malgré la crise sanitaire. La mission est accomplie.
Le sujet du film, dont le scénario et le film ont été écrits et tournés bien avant la crise COVID, a pour sujet principal un virus mortel qui cible les individus grâce à l'ADN. Coïncidence ou prémonition, la ressemblance est troublante et permet au film de James Bond d'être en plein cœur de l'actualité. Mais l'histoire de Mourir peut attendre ne tourne pas qu'autour du virus, elle y incorpore un aspect plus personnel avec des rebondissements inattendus qui viennent élever le film à un niveau supérieur au James Bond habituels.
Après le premier film devenu un classique Casino Royale, et une suite moins glorieuse qu'était Quantum of Solace, le succès planétaire de Skyfall, et une déception avec Spectre, Mourir peut attendre vient conclure la saga Daniel Craig avec panache, tant au niveau de l'histoire, que de l'action, avec une scène d'ouverture spectaculaire et mémorable. La cinématographie de Linus Sandgren (La la Land) est grandiose, exploitant la beauté des paysages de chaque pays visité. Certaines séquences ont été tournées au vrai format IMAX (une première pour un James Bond), ce qui permet de sublimer l'ensemble. Pour son dernier film, Daniel Craig et les producteurs ont vu grand, et le résultat est à la hauteur de leur ambition.
La BO du film est également ambitieuse, puisqu'elle a été confiée à Hans Zimmer, qui a vraiment compris l'univers de James Bond, lui offrant des moments spectaculairement héroïques, d'émotions et quelques hommages bien trouvés à John Barry (compositeur du premier et de la plupart des James Bond). Pour la chanson titre du film, les producteurs ont également vu juste en choisissant Billie Eilish, qui devient la plus jeune interprète de la saga. Un choix risqué, mais qui s'avère payant, la chanson "No time to die" est à la hauteur de Skyfall de Adèle, correspondant à l'univers de James Bond, sans être une copie de ses prédécesseurs.
Pour la dernière aventure de 007 de Daniel Craig, les producteurs ont réuni presque tout le casting des films précédents, Léa Seydoux, Ralph Fiennes, Ben Whishaw, Jeffrey Wright, Christoph Waltz, avec des nouveaux venus comme Lashana Lynch, Rami Malek. Un casting quatre étoiles, complété par Daniel Craig, qui est plus que jamais 007, nous offrant un James Bond sous toutes ses facettes, l'agent secret impitoyable, charmant, l'homme brisé, l'homme amoureux, l'humain derrière le héros.
Conclusion
Mourir peut attendre marque la fin de l'ère Daniel Crag, le film est plus qu'à la hauteur des attentes et surtout offre à l'acteur un adieu par la grande porte, contrairement à ses prédécesseurs dont le dernier film a toujours été d'une qualité discutable voir médiocre.