Cry Macho

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Cry Macho
Genre
Pays
USA
Date de sortie
16/03/2022
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Clint Eastwood Albert S. Ruddy, Jessica Meier et Tim Moore
Scénaristes
N. Richard Nash et Nick Shenk
Compositeur
Mark Mancina
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
104
Support
Critique de Emmanuel Galais

Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.


Clint Eastwood est un grand, vor même un très grand réalisateur c’est indéniable. Et même si son parcours a pu souffrir de choix narratifs parfois discutable comme dans « Le 15h17 Pour Paris », ou « American Sniper », il a toujours su trouver l’angle de narration qui soit en accord avec sa vision des choses et sait filmer la nature humaine avec une certaine précision d’orfèvre. Il a su le prouver de bien des manières possibles en allant puiser l’émotion à la racine, comme dans « Million Dollar Baby » en 2004 ou encore dans « Gran Torino » (2008) dans lequel il façonnait déjà cette réflexion sur la transmission, sur les héros déchus et sur la rédemption.


A presque 92 ans, la star n’a plus rien à prouvé et apporte juste sa pierre à l’édifice, avec un film crépusculaire, dans lequel, il se met à nouveau en scène pour continuer d’aller plus loin dans l’exploration de ce thème de la transmission, de la place de ces héros de l’Amérique dont il fut l’une des représentations. Ce Cow-boy, symbole de la virilité, symbole d’un pays dans ce que son Sud fait de plus caricatural mais également de plus représentatifs des rêves de jeunes garçons dans les cors de récréation.  Mais une image qui est, à mesure que les décennies ont passées, devenue plus Sépia, comme un lointain souvenir d’une gloire, maintenant oubliée. Le symbole de la virilité, de la force et de la détermination, est devenu l’ombre de lui-même et sa propre caricature.


Et puis bien sûr, il y a cette touche de droitisation que l’acteur réalisateur parsème depuis de manière plus ou moins subtile dans ces dernières œuvres, depuis « American Sniper » notamment en 2015, lorsqu’il a décidé de mettre en lumière ces héros de l’Amérique connus ou inconnus qui œuvrent pour la grandeur de leur pays à travers des actes de défenses (?) ou de protection. Déjà dans « La Mule », les mexicains, comme un écho aux déclarations d’un président « azimuté », étaient présentés comme les méchants sanguinaires, ne reculant devant aucune forme de perfidie pour faire prospérer leur business, forcément reposant sur le Traffic de Drogue. Et si dans « Gran Torino », le réalisateur semblait plutôt nuancer son propos avec un humanisme saisissant rendant absurde ce racisme primaire, tout cela semble bien oublié. Et c’est exactement ce qu’il se passe avec « Cry Macho ». Clint Eastwood n’a plus grand-chose à dire et ressasse inlassablement, le même discours, avec ce héros perdu, qui cherche une forme de rédemption pour une gloire usée et abusée, et une mission qui va l’emmener en périple sauver un jeun garçon d’un cartel mexicain (Je schématise un peu, mais pas tant que cela !).


Et si la réunion des deux, offre quelques beaux moments et quelques belles réflexions, l’ensemble est vidé de l’humanisme qui débordait de « Gran Torino ». Comme si le réalisateur n’avait plus la foi dans ce discours qu’il portait pourtant haut, « Cry Macho » fait office de suite indirecte à « La Mule », où il campait déjà un vieux monsieur obligé de transporter de la drogue pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille et de sa communauté. Et même sa mise en scène ne semble plus tenir la barre suffisamment haute pour correspondre à l’image que l’on pourrait se faire de ce road movie entre deux générations. Le réalisateur soigne son image et parvient à faire oublier, parfois son âge canonique, pour ensuite se lancer des morceaux de bravoures qui peuvent rester comme des actes manqués, à l’instar de la scène de confrontation où les deux héros se retrouvent pris au piège d’un lieutenant de la mère de l’adolescent.


Avec « Cry Macho », Clint Eastwood signe une œuvre crépusculaire, qui ne réserve que de très rares moments de grâce et se perd inlassablement dans un discours sans profondeur, comme s’il était en roue libre sur le même sujet. Le thème de la transmission et de la rédemption est complétement aseptisé par une intrique sous-jacente qui ne sent jamais très bon. Le réalisateur comme son héros semble se retourner sur sa gloire passée et ne pas savoir comment lui rendre justice.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Clint Eastwood aime le Scope et cela se voit, dans la majorité de ses films. Ici les paysages sont magnifiques et les textures particulièrement soignées, particulièrement pour dater son histoire empreinte des années 70. Le film jouant sur les différentes ambiances : des focales plus larges pour les paysages et des plans plus serrés avec une lumière plus compliquée pour mieux cerner les émotions et les visages des personnages, avec le réalisateur joue aux jeux des lumières. Un beau transfert qui profite au film.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1 efficace pour mettre en valeur les dialogues et la diction souvent murmurée de Clint Eastwood. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait par rapport aux musiques ou aux effets sonores.  Si la dynamique est un peu faiblarde dans sa première partie, elle prend tout son sens dans la deuxième avec une mise en place précise des environnements qui embarque le spectateur dans ce road movie. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

« En Selle : Le Making of de Cry Macho », revient sur ce tournage qui n’est autre que le 39ème Long Métrage de Clint Eastwood. Tout tourne beaucoup autour de lui et surtout de l’aura qu’il possède évidemment au sein de l’équipe.


« Macho er les Mustangs », un focus qui permet de mettre en lumière le dur travail d’éleveur et de dresseur sur un tournage de film comme celui-ci.