Plusieurs années se sont écoulées depuis les émeutes, et chacun tente de reprendre le cours de sa vie. Mais dans l’ombre, William et Charlotte fomentent un plan qui pourrait de nouveau bouleverser l’ordre mondial. Alors que le temps les avait éloignés, les protagonistes du parc Westworld vont être amenés à se confronter de nouveau.
Il y a toujours un danger à survendre une série ! Et les médias dans leur généralité, ont tendance à vouloir systématiquement chercher Le ou La remplaçante d’un gros carton. Ce fut donc le cas avec « Westworld » qui fut, avant même sa diffusion, présentée comme la nouvelle « Game Of Thrones ». Du coup, on en attendait beaucoup, et ce fut la déception qui nous attendit au tournant. Alors n’allons pas non plus tirer sur l’ambulance, la nouvelle série du duo J.J. Abrams (Star Wars Episode VII) et Jonathan Nolan (Le Prestige), est quand même loin d’être un ratage complet, mais, malgré tout, elle est quand même très très loin de la réussite du « Trône de fer », tel que vendu par les journalistes de tout bords.
En fait, ce qui surprend avec « Westworld » c’est un mélange des genres assez redoutable, puisque la série nous entraîne tout d’abord dans un western, qui se révèle très rapidement être finalement un parc d’attractions d’un autre genre dans lequel les habitants de la petite ville de l’Ouest américain, sont en fait des robots ultraperfectionnés, qui réagissent aux situations, ont des émotions, et peuvent interagir avec les humains comme s’ils étaient leur égal. De manière assez régulière, les techniciens du parc d’attractions viennent faire des mises à jour afin que leurs attractions soient toujours les plus performantes possible. Mais ce sont ces mises à jour, qui vont finir par créer un dysfonctionnement et notamment donner envie à ces robots de vivre autre chose que la pauvre vie à laquelle ils sont destinés.
On se rend compte, alors, très rapidement que le scénario est solide, et qu’il va nous emmener, de la même manière que l’une des séries les plus connus de J.J. Abrams : « Lost », dans une intrigue à plusieurs niveaux, dans lesquelles, à chaque saison, une flopée de questions viendra titiller le spectateur médusé par autant d’inventivité. Et il faut bien dire le sujet est particulièrement intéressant, même si la série est adaptée d’un film de 1974 réalisé par Michael Crichton (Jurassik Park) avec Yul Brynner (Les 7 Mercenaires) et James Brolin (Arrête-moi si tu peux !), puisqu’il pose la question de l’évolution de la robotique, des dérives de l’informatique et encore une fois du moment où les machines finiront par remplacer les traits des êtres humains. La force de « Westworld » c’est de capter l’attention du spectateur par une mise en scène à la fois sobre et pourtant totalement efficace, où chaque élément a parfaitement été dosé de manière à plonger le spectateur dans une série à l’intrigue particulièrement bien menée. Pourtant cette mise en scène sobre qui ne cherche pas particulièrement les grands effets de caméra, a tendance, au fil des épisodes, à, parfois, laisser traîner quelques longueurs qui peuvent perdre le spectateur.
Et pour cette quatrième saison, les scénaristes ont donc décidé de nous sortir de ce parc, ou tout du moins de nous emmener dans un monde où tout est dilué, les robots comme les humains et où les apparences peuvent parfois être trompeuses. Chacun a donc appris à se couler dans la masse ou a disparaître. Mais bien sûr, l’intrigue ne serait pas du « Westworld », si tout était aussi simple. Comme dans les précédentes saisons, les scénaristes vont bien au-delà d’une simple série de science-fiction avec des personnages linéaires, elle va faire réfléchir le spectateur sur bien des aspects, que ce soit l’essence de la nature humaine ou les dangers de la génétique, par exemple. Mais voilà, au bout de quatre saisons, dont une troisième qui semblait mettre un terme à la série, les scénaristes ont bien du mal à retrouver le feu sacré. Et tout semble déjà dit et même si certains personnages comme Christina, anciennement Rachel, viennent semer le doute sur leur véritable ou qu’un épisode plonge des héros dans les années folles, avec une certaine réussite dans la mise en scène. Cette saison 4 a bien du mal à se renouveler et nous tenir en haleine sur les huit épisodes qui la compose.
Malgré la présence des acteurs d’origine Ed Harris (Rock), James Mardsen (X-Men), Thandie Newton (Collision), Evan Rachel Wood (Les Marches du Pouvoir), Aaron Paul (Breaking Bad), Luke Hemsworth (Encounter) et Jeffrey Wright (Hunger Games), la série s’essouffle inlassablement. Et tout ce la malgré des compositions impeccables.
En conclusion, la saison 4 de « Westworld » marque la fin d’une aventure qui aura tenu les fans en haleine sur trois saisons réussit, mais qui est arrivée au bout de sa démarche. On aura toujours les saisons précédentes pour se consoler.