L'histoire :
Miami... Deux agents fédéraux et la famille d'un informateur ont été sauvagement exécutés. Une nouvelle enquête commence pour Sonny Crockett et son coéquipier Ricardo Tubbs, avec une certitude : la fuite qui a permis ce massacre en règle provenait des sommets de la hiérarchie...
Critique :
Je ne vais pas vous faire une quatrième critique hyper détaillée du film de Michael Mann. Comme mes camarades Philippe Jallet ou Bruno Orrù je m'étais précipité au cinéma dès le premier jour.
Alors oui Miami Vice est un excellent film, Mann y reprend un certain nombre de ces choix artistiques de Collatéral comme la caméra numérique, la prédominance de la nuit, etc. Il mixe ces premiers éléments à ceux d'une série culte des années 80-90 dont il était le producteur. Une pincée de noirceur et voilà Miami Vice.
Grand film oui, ultime film, non. Colin Farrell est aussi expressif qu'un plateau de fruits de mer et le film comporte une paire de longueurs (comme la trop longue escapade à la Havane). Heureusement, Jamie Foxx rattrape le premier point et l'intensité de la dernière partie du film compense le second.
Artistiquement, le choix de la caméra numérique pour filmer a permis de saisir de nombreuses scènes de nuit avec un minimum d'éclairage. Souvent le ciel est illuminé par les lumières de la ville, un effet facilement réalisable en photographie, mais inédit au cinéma.
Parfois, un grain numérique est présent, parfois les couleurs ont une dominante bleu ou verte, parfois on perd complètement l'impression de regarder un film et de se retrouver dans un reportage.
La bande-son est également brute, avec des moments de silences et des scènes d'action sans renfort d'un orchestre. Le final en est le parfait exemple avec la fusillade comme seul accompagnement sonore qui en décuple l'intensité.
Le film est présenté dans sa version cinéma. Ceux qui veulent découvrir la version de Mann devront se tourner vers l'édition double DVD. Avec 7 minutes de scènes supplémentaires, ce n'est pas non plus une révolution et il est dommage de voir se généraliser ces montages alternatifs rarement indispensables.