DOOM (HD DVD)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
DOOM
Pays
USA
Date de sortie
25/04/2007
Réalisateur
Format
HDDVD
Boitier
Amaray
Producteurs
John Wells, Lorenzo di Bonaventura
Scénaristes
Dave Callaham, Wesley Strick
Compositeur
Clint Mansell
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de José Evrard

Synopsis

Le contact avec le complexe scientifique Olduvai basé sur Mars est coupé. Des événements étranges et pour le moins inquiétants en seraient à l’origine. Le niveau d’alerte est lancé, un commando d’élite est dépêché sur les lieux afin de rétablir la situation. Mais, savent-ils seulement ce qui les attend...

La critique de Geoffrey Morlet

Comme une impression de déjà vu
Après Resident Evil et avant Silent Hill, c’est au tour d’un autre jeu vidéo culte (notez d’ailleurs que tous les jeux transposés au cinéma sont systématiquement honorés du label « culte ») d’investir nos écrans fébriles. Pourquoi une telle appréhension ? Tout simplement parce que sur le plan artistique, cette récupération bien opportune des plus grands succès vidéoludiques n’a que très rarement débouché sur de franches réussites cinématographiques. Et autant le dire tout de suite, Doom ne déroge pas à cette règle immuable, plus particulièrement dans sa première partie. L’autre donnée à prendre en compte réside dans le matériau d’origine du film, soit le jeu bourrin par excellence, Doom, qui n’a pas oublié au passage d’être terrifiant grâce à son atmosphère oppressante. Voilà le genre de compromis difficile à tenir sur un film de deux heures. Défi, vous avez dit défi !

Andrzej Bartkowia, qui, il s’en est fallu de peu, aurait presque réussi à nous « vandammiser » Jet Li avec successivement Roméo doit mourir puis En sursis, perd une nouvelle fois l’occasion de nous surprendre par son originalité. Le réalisateur polonais balise abusivement son film de repères cinématographiques. Le canevas de départ du commando chargé d’éliminer une menace non identifiée en milieu hostile reprend le schéma vu maintes et maintes fois dans Alien, le retour ou Predator (pour n’en citer que les plus emblématiques du genre). Une recette éprouvée qui sera déclinée jusque dans la caractérisation des personnages. Parmi eux, on sera content (ou moins content) de retrouver : le rédempteur armé de son fusil mitrailleur purificateur, le cinglé de service qui a toujours un peu d’extas sur lui (forcément !), le bleu apeuré qui sert de chair à canon (« va voir, j’ai entendu un bruit »)…
Bref, rien de nouveau sous le soleil de l’enfer, sinon un sentiment vague et diffus, qui s’appelle l’ennui. Du moins pour l’instant.

Des monstres et des flingues
Pourtant, cette critique faite du déficit d’originalité ne tient pas la route très longtemps, a fortiori concernant une série B répondant aux diktats du film de genre et à ses codes bien spécifiques. Et de ce point de vue, Doom constitue une honnête réussite. La deuxième partie du métrage est d’ailleurs particulièrement jouissive. Le bestiaire, sans être pléthorique (budget oblige !), est suffisamment convaincant et varié pour contenter le plus grand nombre. Et, ô surprise, on finirait presque par sursauter de l’apparition de ces monstres horribles, le réalisateur polonais ayant, semble-t-il, réussi à tirer, là, son épingle du jeu…vidéo bien sûr.

En bon film décérébré qu’il est, Doom n’est pas en reste non plus en matière d’action. Si l’on objectera facilement sur l’utilisation redondante d’une musique hard rock à moitié raté (composé par Clint Mansell, déjà plus inspiré sur Requiem for a dream), on se contentera du reste. C’est-à-dire d’une réalisation consciente de ses limites esthétiques évidentes, préférant ainsi privilégier la quantité à la qualité. Une générosité qui culminera dans une séquence en vue subjective totalement décomplexée dans son esprit et presque déraisonnable dans sa durée. Tout le film se ramasse dans cette séquence hautement régressive, qui vient parachever Doom en une arme de distraction massive jubilatoire, bien inoffensive celle-là, dont les seules retombées seront, à n’en pas douter, financières.

Un dernier mot

A voir : pour ne penser à rien, mais alors rien du tout

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Ce HD DVD est sans pitié avec un diffuseur : beaucoup de scènes sombres, de scènes rapides et de traveling « sauvage » d’où habituellement des soucis de contrastes, de compression et de moirage dans les noirs : tout ceci avec un DVD classique, ce qui n’est absolument pas le cas avec ce HD DVD. Ayant le DVD de Doom sous la main, j’ai pu faire une comparaison et il faut reconnaitre que le DVD proposait déjà une image monstrueuse de précision et de définition. Il est clair que le HD DVD est au dessus dans les plans larges et les arrières plan qui se trouvent ainsi nettement défini. Mais…car hélas il a un mais, la qualité d’image n’est pas la claque espérée par rapport au DVD.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Italien
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Pour parler ici aussi du DVD, c’était déjà une indigestion sonore de basses. Le HD DVD accentue ce côté Bass Boost pour devenir assez impressionnant en terme de quantité de message sonore envoyée dans les surrounds et de coup de basses, pour ne pas évoquer ici les nappes de grave que votre caisson devra restituer. Le sul petit soucis se situe dans la VF qui met trop en avant les voix qui se trouvent alors légèrement déconnecté de l’ambiance sonore qui est, elle, parfaitement restitué en VO.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Les Bonus sont les mêmes que sur l’édition DVD

- Entraînement de base : featurette sur l'entraînement subi par les acteurs. Face à un véritable instructeur certains en mènent moins large que d'habitude (10.17)

- Les transformations de The rock : dans le film The rock change parfois d'apparence. Ici, le reportage est axé sur ses différents maquillages. Très court (5.35)

- Les maîtres des effets spéciaux : un repartage assez intéressant sur les effets spéciaux plateau du film centré sur les monstres (10.56)

- La séquence du premier tireur : une erreur de traduction ici puisque le titre "Le séquence du premier tireur" est sans doute la traduction donné de la séquence du "first person shooter", nom du genre de jeu auquel appartiens Doom qui veut plutôt dire : tir à la première personne. C'est donc cette longue séquence subjective, morceau de bravoure du film, qui fait l'objet de ce reportage. Beaucoup trop court malheureusement (5.56). Bonne initiative, la séquence en question est montrée en intégralité à la suite du reportage.

- La nation Doom : reportage axé sur le jeu Doom. Bonne initiative trop rare (combien de films adaptés de jeux vidéos reviennent sur ces derniers dans les bonus des Dvd ?) mais gâchée par l'aspect promo de la chose (une très grosse partie de la featurette consiste à vendre le petit dernier, Doom 3) (14.17)

- C'est parti : encore une fois on s'intéresse ici au jeu vidéo avec un reportage concernant Doom 3 où nous sont donnés quelques conseils de jeux (6.45)