The Thing

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Thing
Genre
Pays
U.S.A.
Date de sortie
23/10/2008
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David Foster, Lawrence Turman
Scénaristes
Bill Lancaster
Compositeur
Ennio Morricone
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
108
Support
Critique de Maxime Claudel

Synopsis
D'étranges phénomènes se déroulent dans un camp norvégien de l'Antarctique.

Critique artistique
Derrière ce pitch plutôt simpliste se cache en fait l’œuvre culte de toute une génération. Basé sur la nouvelle « Who goes there » de John W. Campbell, The Thing tisse sa réussite dans son côté très avant-gardiste et qui fait encore figure de référence aujourd’hui. Le film met en scène des personnages ayant des personnalités au diapason des unes des autres et qui vont être mises à rude épreuve dans un climat de torpeur et de doute. Jamais une tension allant crescendo n’a été aussi palpable. Fasciné par cette nouvelle étant jeune, Carpenter a su en tiré toute l’essence et l’a rendu à l’écran de la meilleure manière qui soit. Il a su capter l’essence même de la capacité humaine à pencher pour la paranoïa plutôt qu’à la solidarité en cas de conditions extrêmes. En effet Carpenter met le genre humain à rude épreuve et prouve que celui-ci est profondément individualiste, méfiant et donc mauvais.

C’est Russe(l) ou Norvégien ?
Le cadre a donc été entièrement soigné pour nous plonger dans un climat de doute et de méfiance. La psychologie des personnages est poussée à l’extrême ce qui donne lieu à des scènes d’altercations d’anthologie. C’est d’ailleurs souvent ce qui fait défaut à bon nombre de films actuellement, le cruel manque de profondeur, non pas toujours au niveau du scénario mais des protagonistes lui donnant naissance. Kurt Russel, la muse de Carpenter de l’époque, nous donne une prestation détonante et nous offre la preuve de l’excellence et la justesse de son jeu. Il n’a été de toute façon jamais aussi performant que sous caméra avisée de John Carpenter.

Précurseur, le film l’a également été sur la qualité des effets spéciaux lui valant notamment une nomination à l’Académie des films de science-fiction, fantastique et horreur en 1983 et il est encore aujourd’hui utilisé comme source d’inspiration pour bon nombre de métrages et/ou de livres. Le film a véritablement constitué une prouesse pour l’époque et n’a aucunement perdu de son impact technique aujourd’hui. Il y a des antiquités qui ne vieilliront jamais et The Thing en fera éternellement parti.

Conclusion
Véritable OVNI à sa sortie, The Thing fait maintenant office de véritable pièce maîtresse dans l’échiquier fantastique du Maître Carpenter. Il représente encore aujourd’hui l’œuvre culte de toute une génération et qui a maint fois été copié mais trop rarement égalé…

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1

Universal nous avait offert des éditions HD DVD hors du commun qui étaient de véritables vitrines techniques pour le plus grand bonheur de nos yeux. The Thing fait partie de la première vague blu ray édité par l’éditeur, depuis la mort du support de Toshiba. Universal ne faillit pas ici à sa réputation et nous propose une qualité technique tout bonnement époustouflante pour un film de cet âge. Le piqué même s’il souffre de la vieillesse du métrage, est tout bonnement ahurissant de détail et de texture. La colorimétrie est un peu terne mais nous offres des teintes chaudes plutôt bien saturées. La compression est totalement maitrisée et un grain ambiant confère à l’image cet aspect cinéma très appréciable. Un sans faute pour un premier essai. Universal frappe fort et on a hâte de voir des œuvres plus récentes.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Espagnol
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Italien
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne

Le son n’est pas non plus en reste et est à l’image de la partie visuelle, c'est-à-dire complètement stupéfiant. La richesse sonore du métrage est mise en exergue de la meilleure manière qui soit et se voit octroyer une dynamique remarquable en distillant des effets surround de bon aloi. Les voix manquent légèrement d’intelligibilité par moment obligeant un léger relevé du niveau sonore.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 149 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

• Un mode U-control : apparition de bonus (intervention en anglais de l’équipe technique par exemple) intervenant pendant le déroulement du film (nécessite un lecteur blu-ray de profil 1.1 pour être compatible avec la fonction)

• Commentaire sur le film avec le réalisateur John Carpenter et Kurt Russel

 La terreur prend forme(SD, 84 minutes) : un module qui revient sur la genèse du film. On y apprend par exemple les différentes sources (la nouvelle « Who Goes there ?» dont est tiré le film, ou le premier film The Thing from another World). C’est intéressant de voir comment les différents créateurs du film se sont associés pour pondre ce chef d’œuvre.

• Archives du tournage (SD, 5 minutes) : un texte en anglais (accompagné de photos) qui défile pendant 5 minutes. Pas très captivant … surtout pour les non anglophones.

• Photos des acteurs : (SD, 2 minutes 30) : ce module utilise la même forme (insipide) que précédemment en nous montrant les photos des acteurs du film.

• Décors et Story board (SD, 9 minutes): des photos et des textes en anglais qui défilent…

 Dessins des lieux de tournage (SD, 11 minutes) : comme précédemment

• Archives de production (SD, 10 minutes)

• L’Ovni (SD, 10 minutes) : module expliquant la conception du vaisseau. On a le choix de le voir images par images ou en animation (on y voit d’ailleurs pas grand-chose sous cette forme)

• Le Monstre de Blair (SD, 8 minutes) : un module sur le monstre, qui nous explique sa conception et les choix artistiques opérés pour le modéliser. On peut également le voir en animation (c’est en fait la scène du film où on le voit mais en SD)

• Bêtisier (SD, 5 minutes) : au choix en version « textes anglais qui défilent » ou sous la forme d’un vrai module filmique.

• La postproduction (SD, 5 minutes) : des archives de photos qui défilent.

• Le film annonce en SD

Conclusion : Universal nous gratifie donc d’une édition solide qui rend hommage à ce chef d’œuvre d’époque. La fonction U-control marque la rupture avec le DVD même si c’est un peu inhibé par la présence de nombreux bonus en SD…