5 ans après les premier volet, Vin Diesel a enfilé a nouveau le personnage de Richard B. Riddick pour un épisode incontestablement plus mature, plus fourni en effets spéciaux et plus fourni en décors. Universal nous le livre dans une édition Blu-ray excellente à tous les niveaux. Un régal.
Quelques années ont passé et Riddick est toujours en proie à une traque acharnée des chasseurs de prime sans cesse sur ses trousses. Dans sa lutte pour sa liberté, le fugitif se retrouve au centre d’une incroyable guerre menée par l’empire Necromonger qui n’a de cesse d’étendre sa domination. Une oppression sur les autres peuples de la galaxie qui pourrait bien aboutir à la fin de la race humaine. Seul Riddick est capable de mener le combat capable de renverser la situation. La machine à tuer est en marche…
Ce second volet de la saga Riddick fait suite à un court métrage d’animation « Dark Fury » faisant le lien entre les deux films. Les Chroniques de Riddick bénéficie assurément d’un budget bien plus colossal que Pitch Black et ceci s’en ressent à tous les niveaux : casting important, décors et effets spéciaux démesurés, scenario plus poussé et univers plus travaillé. David Twohy nous emmène cette fois au cœur du mythe dans un film d’action au sein d’un monde imaginaire complexe avec ses croyances, ses lois, ses peuples et une dimension fantastique qui transporte le spectateur dans une aventure spectaculaire.
La psychologie des personnages de Pitch Black est plus discrète pour offrir au spectateur un récit qui reprend allégrement tous les codes de la science fiction moderne. De l’action, du dépaysement, des mystères, des cascades, des retournements de situation, mais avec toujours cet attachement original à nous décrire un anti-héros immoral sans édulcoration hollywoodienne. Un spectacle de deux heures de baston qui n’est pas sans rappeler le solitaire et sanguinaire Conan le barbare, transposé dans un univers moderne. La légende d’un méchant très doué, qui se bat contre des méchants maladroits.
Vin Diesel interprète apparemment avec beaucoup de plaisir le héros taciturne de la saga et sa présence à l’écran est toujours aussi respectable. Outre l’anti-héros, une pléiade de bons acteurs semblent totalement investis par leur personnage. On apprécie les performances de la magnifique Thandie Newton (Dame Vaako), vipère machiavélique qui officie aux côtés du très charismatique Karl Urban (Vaako) déchiré entre sa loyauté et son ambition, sans oublier les prestations pleines de majesté de Colm Feore (Lord Marshall) en seigneur de guerre impitoyable et de Judi Dench (Aereon). Linus Roache est aussi très crédible dans son rôle ambigu de purificateur "Nazillard".
L’histoire plus travaillée et la mise en scène à grand spectacle donnent une dimension imposante au film qui nous est restitué dans une version haute définition d’excellente qualité et don la précision fait honneur aux décors, à la figuration et au charisme des acteurs. Les costumes travaillés dépeignent un univers réfléchi sombre et angoissant, servi par davantage d'action et de suspens que d'humour. Un mélange de fantastique et de moderne, de mythe et de fiction. Un Blu-ray également riche en bonus qui, s’ils ne sont pas tous indispensables, sont bien présentés et exploitent les possibilités techniques dernier cri du support haute définition. Une réussite de la part d’Universal qui nous gratifie ici d’un très bon transfert 1080p.
Vin Diesel, toujours aussi imposant, envahit l’écran. Les chorégraphies des combats, les extraordinaires costumes et décors démesurés sont autant de bonne surprises pour cette suite bien plus riche en effets spéciaux (qui cette fois, sont de très bonne qualité). L’action, filmée comme si on y était, est moins stroboscopique mais toujours aussi haletante, plongeant le spectateur au cœur des combats. La photographie du film est enrichie et haute en couleurs, toujours aussi chaudes avec des éclairages indirects d’excellente facture.
Une palette magnifique et très agréable à l’œil, d’autant plus flattée par les décors virtuels ainsi que les costumes très travaillés de l’empire Necromonger. Un véritable voyage visuel que la haute définition nous détaille à la perfection avec un transfert 1080p MPEG 4 VC-1 impeccable. La précision et la finesse de l’image est constante, sous tous types d’éclairages. Le tout est agrémenté d’un contraste aux noirs intenses et d’effets visuels parfaitement intégrés avec machineries gigantesques, batiments énormes et costumes aussi baroques que l'architecture.
Il faut cette fois encore souligner la qualité de l’interface de ce Blu-ray Universal consacré à l’univers de Riddick. Sobre, moderne, élégante et intuitive elle est un modèle du genre. Le menu propose d’accéder au film, aux chapitres, à la configuration des sous-titres et de l’audio, aux bonus « normaux », aux bonus proposés via la technologie « U-Control » , aux bonus additionnels exclusifs en anglais via « BD-Live » (inopérant) mais aussi un bonus intitulé « Mes Scènes » qui permet de jouer au réalisateur avec la télécommande en sélectionnant vos séquences préférées pour en faire un clip personnalisé consultable à votre guise.
Les bonus U-Control
Exploitant au maximum les possibilité du Blu-ray, Universal nous propose un disque habillé d’un menu très agréable, animé, lisible et très explicite. Il permet de paramétrer le visionnage, de mémoriser ses scènes préférées et d’activer des bonus en « picture in picture » qui permettent en 1 seul clic pendant le visionnage, d’accéder aux interview de l’équipe du film et aux coulisses du tournage. Le procédé U-Control permet de plonger au cœur du film et de lancer les bonus lorsque leur présence est indiquée par un petit logo qui s’affiche au bas de l’écran. Dès lors, le bonus s’ouvre en médaillon, sans interrompre le film. On a alors accès à tout une collection de 15 featurettes de plusieurs minutes comportant soit des interviews, soit des reportages sur le tournages, soit des diaporamas, etc. Bien plus intéressant que les petits documents proposés dans la section « Bonus » ils constituent le plus intéressant et l’essentiel des bonus de cette édition Blu-ray et permettent de visionner le film en éveillant l’attention du spectateur sur des points précis, avec une valeur ajoutée indéniable.
Les autre bonus
Cette fois, les bonus autres que ceux proposés dans le U-Control sont de qualité et d’une durée un peu plus conséquente que sur le Blu-ray de Pitch Black. On y trouve dans l’ordre :
« Présentation de David Twohy » : une introduction de David Twohy très courte (0’46) en début de film introduit l’œuvre pour nous expliquer qu’il s’agit de l’édition « Director’s Cut » du film, avec 15 minutes de scènes ajoutées.
« Scènes coupées avec le commentaire de David Twohy » (8’03) : certaines scènes, cassant le rythme général du film ou alourdissant le récit, ont été supprimées du montage final. Elle peuvent être visionnées dans ce bonus avec le commentaire du réalisateur qui nous offre 8 minutes de justification au total.
« Guide de The Chronicles of Riddick » (7’40) : il s’agît ici de découvrir via une interface imitant une projection tridimensionnelle, quelques extraits de scènes sur fond de commentaire en voix off (sous-titrés) des personnages (Necromongers, héros, mercenaires, différentes races) qui expliquent quelques détails sur les espèces, les dangers, les installations technologiques et l’empire Necromonger. Une sorte de glossaire vidéo non interactif qui peu en apprendre un peu plus aux fans.
« Le carnet de chasse de Toombs » (9’56) ; un document qui reprend le principe de celui trouvé dans Pitch Black : le carnet de bord du chasseur de prime est diffusé en continu pour nous apprendre l’enchainement des événements qui se sont succédés avant la première séquence du film. On en apprend un peu plus sur ce personnage sans foi ni loi qui ne vit que pour se remplir les poches.
« Les effets visuels dévoilés » (6’01) : un documentaire très court qui s’attache à nous exposer la façon dont ont été pensés et réalisés les très nombreux effets spéciaux visuels du film. David Twohy et les responsables des décors réels et virtuels y décrivent les challenges qui ont du être relevés. Une vidéo qui nous démontre simplement que ce film a été une entreprise bien plus épique et diverse que le premier film.
« La visite guidée de Vin Diesel » (3’11) : l’acteur se promène sur les plateaux de tournage et nous montre les décors, pour nous faire prendre conscience de dimension exceptionnelle des plateaux et du soin apporté par les décorateurs qui ont du créer un monde antique, mythique et baroque d’une qualité exceptionnelle pour assurer la crédibilité de l’histoire et faciliter le jeu des acteurs. Un document sympathique qui nous permet de passer un moment d’intimité avec le très décontracté Vin Diesel.
« La création de la nouvelle Mecque » (11’12) : un document sympathique, mélant extraits, interviews et séquences filmées pendant la réalisation des décors, cette vidéo d’un peu plus de dix minutes s’attarde à décrire Helion Prime et la Nouvelle Mecque : son univers, sa population, son architecture et les personnages principaux qu’on y rencontre. Un petit making of en quelques sortes.
« La révolte de Riddick » (13’27) : à travers des interview du réalisateur et de Vin Diesel, le document explique le parcours du personnage de Riddick dans son évasion de Crematoria. La psychologie du personnage, le potentiel énorme que son concept pouvait engendrer, la suite évidente qu’il fallait tourner, avec l’imposante planète prison Crematoria dont les décors sont passés au crible avec des plateaux démesurés, ses personnages hauts en couleurs, son casting et les cascades. Une vidéo digne d’intérêt qui peut être considérée comme la seconde partie du document précédent.
« Ce que tu as tué t’appartient » (17’30) : la devise Necromonger donne son titre au bonus le plus long de ce Blu-ray qui peut être considéré comme un carnet de tournage des plus intéressants. On y retrouve encore de nombreuses séquences filmées en plateau, avec des interviews du producteur, des personnages secondaires, des extraits de scènes d’action. Un document sur les relations entre les personnages, les costumes exceptionnels, la philosophie Necromonger, parfois inspirée de l’idéologie nazie. Les personnages principaux y sont décortiqués et leurs interpètes interviewés. L’occasion de profiter un peu plus de la splendide Dame Wakoo à la fois sexy et effrayante.
« Commentaire sur le film avec le scénariste-réalisateur David Twohy et les acteurs Karl Urban et Alexa Davalos » (134’06). Assez clairsemé, le commentaire intimiste nous permet d’apprendre quelques petites choses supplémentaires sur les différents univers abordés dans le film ainsi que sur le tournage. Les acteurs interviennent aussi et agrémentent de leur bonne humeur le visionnage.