Les dents de la mer fait sans aucun doute partie d’une mémoire collective quant à l’appréhension des requins mangeur d’homme. Alors que l’actualité estivale rappelle qu’il n’est pas rare qu’un homme soit dévoré par un squale, Universal propose pour la première fois une version HD du film de Steven Spielberg.
SYNOPSIS
Lorsque la petite station balnéaire d'Amity est attaquée par un dangereux requin blanc, le chef de la police (Roy Scheider), un jeune biologiste marin (Richard Dreyfuss) et un chasseur de requin (Robert Shaw) se lancent dans une quête désespérée pour stopper l’animal avant qu'il ne frappe à nouveau.
CRITIQUE
Comme le rappelle le compositeur John Williams dans les bonus, tout enfant (ou adulte) qui nage sur la plage ou en piscine connaît le gimmick matérialisant l’arrivée d’un requin à proximité de sa pauvre proie humaine. Les dents de la mer doit en grande partie son succès d’alors (1975) et d’aujourd’hui à cette trame scénaristique (certes imposées par de malheureuses contraintes techniques) qui amplifie l’angoisse dans la première partie du film par l’absence du requin à l’écran mais par ces satanées notes qui fait hérisser les poils de nos mollets. Il est bon par ailleurs de rappeler que parmi les trois OSCAR obtenus par le film, on compte justement celui de la musique de John Williams avec ceux du meilleur montage et meilleur son.
Spielberg, pas encore le monstre cinématographique que l’on connaît voit le box office exploser à la sortie du film. Le réalisateur, mais aussi les producteurs et les principaux comédiens s’attachent à marteler dans les bonus que ce succès est justement du aux déboires mécaniques du faux requin qui devait apparaître beaucoup plus tôt dans le film. Le réalisateur en voyant la débâcle technique s’orchestrer devant ses caméras juge rapidement que l’angoisse n’en sera que meilleure si la bête n’apparaît pas toute de suite, subterfuge voulu mais très efficace suivi par notamment Ridley Scott en réalisant son Alien. A noter également, et cette fois c’est voulu, que les débuts du film sont extrêmement sombre et au montage syncopé, laissant perplexe le spectateur devant la situation et ne sachant pas à quelle arrête se vouer avant de comprendre que de jeunes blondinet servent de déjeuner à un gros requin.
Je ne peux que vous inciter à replonger dans les belles eaux d’Amity en compagnie de Richard Dreyfuss, Roy Scheider et Robert Shaw. Même si leur jeu d’acteur n’est pas au plus haut, vous serez certainement surpris de retrouver les petits frissons de l’époque, surtout que son et image sont mis au niveau de nos équipements HD sous le couvert du centenaire d’UNIVERSAL.