QU'ELLE ÉTAIT VERTE MA VALLÉE

Catégorie
Cinéma
Titre Original
How Green Was my Valley
Genre
Pays
USA
Date de sortie
06/02/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Digipack
Producteurs
Darryl F. Zanuck
Scénaristes
Philip Dune
Compositeur
Alfred Newman
Edition
Collector
DureeFilm
118
Support
Critique de Emmanuel Galais

Dans une petite ville du Pays de Galles, un père et ses cinq fils travaillent à la mine de charbon et la vie quotidienne s’écoule paisiblement, rythmée par des habitudes devenues de vrais rites. Mais les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles et les fils décident de faire grève, contre l’avis de leur père…

 

Le maitre John Ford est devenu, à l’instar de l’un de ses acteurs fétiches John Wayne, le symbole des valeurs des Etats-Unis. Il a su par son œuvre trouver les images, les histoires et les thèmes qui ont fait la légende ce pays. Mais il a su aussi parfois se montrer plus nuancé dans son discours, comme dans ce chef d’œuvre « Qu’elle était verte ma vallée », où le réalisateur se penche sur l’histoire de ces mineurs partagés entre valeurs et ambitions, une famille qui vit par et pour la mine. Mais Ford parvient à opposer deux images de l’Amérique, celle d’une nation vieillissante qui s’enferme dans ses coutumes, même si celles-ci impliquent de courber l’échine, l’autre celle d’une jeunesse combative, décidée à ne pas se laisser exploiter. De cette opposition, John Ford fait apparaitre l’essence même de la nation de l’oncle Sam.

 

Dans « Qu’elle est verte ma vallée », John Ford dépeint des personnages fiers, braves et courageux, des hommes qui portent leurs conditions comme des médailles de guerre. En se positionnant à travers le regard du plus jeune des fils : Huw joué magnifiquement par Randy Mc Dowall (La planète des singes). Celui-ci voit tous les espoirs de la famille reposer sur ses épaules et son courage, sa détermination, la manière dont il revendique son appartenance au clan en refusant les études pour rejoindre la dure loi de la mine. Son regard aiguisé et parfois apeuré devant les déchirures qui se forment dans sa famille, son besoin d’assumer son rôle masculin dans une société où chacun doit être à sa place. Ford nous décrit l’Amérique telle qu’elle veut se voir, avec une mise en scène minutieuse et inventive, où chaque plan est un morceau de puzzle qui s’associe pour rendre les Etats-Unis plus grands qu’ils ne le sont déjà.

 

Les femmes ne sont bien évidemment pas oubliées dans le film. Leur place est prépondérante, elles sont aussi déterminées à garder le cercle familial intact que les hommes. Elles font face aux douleurs de la mine dans des élans permanents de solidarité. Lorsque la sirène retentit, le spectateur aussi se sent meurtris par l’énumération des victimes qui en découlera inévitablement. L’actrice Maureen O’hara (L’auberge de la Jamaïque) est tout simplement rayonnante et deviendra dès lors l’une des actrices préférées du maitre.

 

En conclusion, « Qu’elle était verte ma vallée » est un nouveau chef d’œuvre de John Ford qui s’est éloigné un temps des grands espaces de l’Ouest pour montrer un autre visage de l’Amérique à travers le courage de cette famille mineur. A voir Absolument !

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1

Malgré un travail de remasterisation qui permet au film de retrouver une nouvelle jeunesse, certaines taches n’ont pu être enlevées. Mais l’ensemble brille tout de même par une grande qualité qui permet au spectateur de redécouvrir ce chef-d’œuvre de John Ford. Les contrastes  donnent finalement suffisamment  de profondeur à l’ensemble pour lui donner une nouvelle jeunesse.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Comme il semble en être l’habitude maintenant, la VO bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1 plutôt bien enveloppante, même si un peu restrictive et gâchée par les chuintements. La spatialisation est minutieuse, la musique d’accompagnement ne se fait pas trop envahissante, et malgré des voix un peu trop chuintante parfois, le film se visionne avec beaucoup de plaisir. Toutefois c’est un plaisir que l’on ne partage pas avec la version française, qui ne bénéficie que d’une piste DTS 5.1 bien peu au service du film.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 25 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Un livret de 16 pages accompagne le Blu-ray. Un complément qui permet de mieux connaitre l’œuvre en elle-même. Mais aussi un reportage sur les coulisses d’Hollywood et notamment sur l’influence capitale de John Ford. Pour ceux qui veulent une vision plus précise et minutieuse de « Qu’elle était verte ma vallée », les commentaires audio d’Anna Lee, l’une des actrices du film et du critique Jospeh Mc Bride. Passionnant !