La Femme et le Pantin 1959

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
FR
Date de sortie
16/06/2021
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Christine Gouze-Rénal
Scénaristes
Albert Valentin
Compositeur
Jean Wiener et José Rocca
Edition
Standard
DureeFilm
102
Support
Critique de Emmanuel Galais

Matteo Diaz est un homme fier et influent qui s'éprend un jour d'Eva, la fille de Stanislas, un ancien écrivain. La jeune femme ne répond pas aux avances de Matteo qui a l'habitude que rien ne lui résiste. Il fait tout pour la belle, jusqu'à en oublier totalement son inébranlable amour-propre, afin qu'elle cède enfin à ses avances...


Dans le cinéma d’avant et d’après-guerre, Julien Duvivier est une figure majeure. A la fois glorieuse et en même temps conspuée pour son classicisme par la nouvelle vague lorsqu’elle déferla sur le cinéma hexagonal. Avec des films comme : « La Belle équipe » (1936), « Pépé le Moko » (1937) et « La fête à Henriette » (1952), le réalisateur a su imposer un style et une vision sombre du monde qui le firent être classé comme un réalisateur pessimiste. Le film « La Belle équipe » possédant d’ailleurs deux fins, une plus positive, préférée par les producteurs et une pessimiste correspondant à la vision du metteur en scène. Il n’empêche que Julien Duvivier reste un cinéaste majeur qui parvint, jusqu’à la fin de ces jours, a survoler toutes les productions de son époque.


En 1959, Julien Duvivier arrive doucement à la fin de sa carrière et son œuvre s’en ressent. A l’image de cette nouvelle adaptation du roman érotique de Pierre Louÿs : « La femme et le Pantin » qui voit le réalisateur répondre à une commande, qui serait de filmer Brigitte Bardot et de lui donner un nouvel écrin prestigieux. Pour la petite histoire, le prestige ne sera pas au rendez-vous puisque le film sera un échec cuisant, alors que le salaire de la star féminine fut mirobolant en proportion des autres acteurs du films qui ne serviront que de partenaires de jeux, mettant en valeur la star Bardot. Seulement voilà, Julien Duvivier, n’est pas un réalisateur passif, et il va forcément y mettre sa patte et aller dans la direction contraire de ce que l’on attend de lui.


Lui qui devait filmer une histoire dans laquelle, Brigitte Bardot incarnerait une jeune femme se refusant aux avances d’un amoureux transit, va en fait la ponctuer de signaux propres à son œuvre. Si « La Femme et le Pantin » reste une œuvre très en dessous de ce qu’à pu faire le réalisateur dans sa carrière, il n’en demeure pas moins un film à la technique et à la mise en scène bien au-dessus de tout ce qui s’est fait dans le cinéma à cette époque. Car Duvivier fait partie de ces réalisateurs dont Scorsese et Spielberg disaient que même dans le pire ils font mieux que les autres. Ici, alors qu’il devrait mettre en lumière la Bardot, il va créer des personnages, non existants dans le livre mais qui donneront plus de corps à l’histoire et dont le lien restera d’être des déracines, des personnages rongés par une part d’ombre qu’ils ont du mal à cacher. Avec un besoin de mettre en lumière le passé de cette France qui dénonce ou qui collabora pendant la seconde guerre mondiale, Duvivier, ne va pas rendre intéressant le personnage de Bardot, il va la transformer en centre de gravité de personnages à la profondeur et au dessin plus passionnant que ne l’aurait été l’histoire à la base.


Brigitte Bardot ayant plus brillé pour sa plastique que pour son talent de comédienne, sa prestation dans « La Femme et le Pantin » est forcément un peu oubliable, en revanche les prestations de Michel Roux (L’Arme à Gauche) qui reste l’inoubliable voix française de Tony Curtis, de Jess Hanh (Les Morfalous), ou encore de Dario Moreno (La récolte des Esclaves) sont toutes en subtilités puisque leurs gestuelles autant que leurs jeux viennent dire autre chose que ce que les apparences le laisse entendre.


En conclusion, « La Femme et le Pantin » de Julien Duvivier est une œuvre mineure du réalisateur, mais qui reste très ancrée dans son parcours avec ce regard pessimiste sur la société et l’espèce humaine en générale.


Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Le travail de restauration est absolument remarquable avec des couleurs particulièrement bien dosées, qui donnent un nouveau relief. Le film est débarrassé de ses défauts et nous donne ainsi un film magnifiquement mis en scène, et des environnements qui gagnent en nuances. Le support est de toute façon remarquable de précision et donne ainsi au film une nouvelle jeunesse qui mérite de s’y arrêter.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Non
 
 
 
La piste DTS-HD Master2.0 ne masque pas le passage du temps, mais se révèle d’une grande précision et met parfaitement en valeur les dialogues et les effets sonores. Jamais dans l’excès, la piste Audio est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique qui parvient à se faire suffisamment discrète pour être oubliée.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 50 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Des Bonus toujours à la hauteur de l’évènement dans les rééditions de Pathé Films. Ici l’éditeur nous propose, une analyse et une explication de texte par Philipper Roger et Charles Ficat qui nous permettent de mieux connaitre ce réalisateur et particulièrement son œuvre au milieu de cette période particulièrement trouble.


Puis une actualité de l’époque.