Test du vidéoprojecteur DLP Mitsubishi HC3100 : Précis et Naturel

 Moins d’un an après la sortie du HC3000, Mitsubishi nous présente une évolution de son modèle phare en technologie DLP « HD Ready » : le HC3100. Pas de bouleversement technologique par rapport à son aîné, on pourrait parler plutôt d’optimisation en attendant les futurs vidéo-projecteurs full HD.




Test réalisé par Christian Brixy




Le Mitsubishi HC 3100 reprend la plupart des caractéristiques de son prédécesseur au détail prêt qu’il troque une puce DMD DarkChip2 contre une puce DarkChip3 (vous trouverez un article sur ces deux technologies ici) avec une roue qui tourne en 5x la vitesse image contre 4x précédemment. Il se dote également d’une télécommande blanche entièrement re-dessinée.




Premier contact

Un fois déballé, le vidéo projecteur ressemble à s’y méprendre à son prédécesseur. Le châssis utilisé pour le HC3000 est strictement identique. En comparaison des designs aérodynamiques de ces concurrents, il semble un peu austère, moins « WAF compatible ». La télécommande quant à elle est devenue blanche. Très fonctionnelle, elle présente d’une manière des plus intuitives les principales fonctions de l’appareil.
 Mise en place

Le HC3100, comme beaucoup de ses frères est conçu pour être positionné sur une table basse ou suspendu au plafond par une potence. En effet, toujours pas de Lens Shift sur ce HC3100. Néanmoins, en 16/9, les lignes supplémentaire de la matrice (768) permettent un Lens Shift vertical de +- 24 lignes. La focale choisie permet d’obtenir une image de 2.40m de base pour un recul de 4m, ce qui fait de lui un compagnon idéal des salles de taille moyenne (environ 25m²). Le point et le zoom se règlent avec deux curseurs sur le capot supérieur de l'appareil.
 La technologie

Comme annoncé dans l’introduction, le HC3100 embarque une puce DMD DarkChip3 d’une résolution de 1280x768 pixels. Celle-ci nous garantit donc une compatibilité HDTV 720p (HD 1280x720 - 16/9) mais aussi une compatibilité W-XGA (PC 1280x768 - 15/9) sans aucune mise à l’échelle. Le DMD DarkChip3 est plus réfléchissant que le DarkChip2 ce qui permet au HC3100 d’annoncer un taux de contraste de 4500 :1. Cette puce est associée au DDP3020 de Texas Instrument qui met en oeuvre la technologie BrillantColor (expliquée dans le cadre d’un article sur l’Optoma HD72i ici) dont on peut doser l’intervention (0-2). L’activation du BrillantColor améliore indéniablement l’éclat des couleurs. La roue est composée de 6 segments (RGBRGB) qui diffère de celle du HC3000 par une occupation plus grande du segment rouge. Rappelons que les lampes utilisées en vidéo projection (lampes UHP pour Ultra High Performance) ont une faiblesse au niveau de l’occupation énergétique des grandes longueurs d’onde du spectre visible (rouge) et c’est pourquoi on retrouve des segments rouges plus couvrants que les autres sur la plupart des vidéo projecteurs DLP. Ici, la prédominance du rouge est encore plus marquée au détriment du bleu dans le but d’avoir une calibration D65 usine sans faille. En effet, le manque de rouge et une prédominance de bleu avaient été reprochés à son prédécesseur.

L’autre nouveauté sur cette roue est sa vitesse de rotation pouvant aller ici jusque 5x (5 tours pendant une image soit encore la présentation d’un segment – donc un positionnement des miroirs - 750 fois par seconde contre 600 en 4x). La vitesse de cette roue est paramétrable depuis un menu (en 4x ou 5x). Honnêtement, je n’ai pas vu beaucoup de différence en 4x ou en 5x. Peut-être un peu moins d’effets arc en ciel … mais avec un niveau de bruit de fonctionnement augmenté. Enfin, précisons que l’iris motorisé est conservé. Ici aussi je reste assez dubitatif sur l’intérêt de cette fonction. Il est certain que l’iris fermé donne un rendu des noirs très fouillé et sera à utiliser sur des images sombres à l’inverse de l’iris ouvert. Mais je vois mal sur un film qui alterne scène sombre et scènes claires, un utilisateur effectuer des appuis incessants sur la télécommande pour ouvrir ou fermer l’iris. D’autant que le changement d’état de l’iris prend environ 3 secondes. Un iris automatisé aurait été de meilleur aloi.




Connectique

La connectique est riche d'une entrée HDMI, d' une entrée composante (3 RCA), d'une entrée composite (RCA) et d'une entrée S-VIDEO. On y voit aussi une sortie trigger pour commander la motorisation d'un écran.
 A l’usage

Bien entendu, je me suis empressé de glisser dans mon lecteur DVD l'épisode III de la Guerre des Etoiles. La scène d'intro est criante de détails et caractérisée par une colorimétrie quasi-idéale en réglage usine (Gamma mode Cinema , Température de couleur 6500°K). On a pas affaire à un projecteur emphatique qui aurait tendance à flatter l'oeil avec souvent pour conséquence une image fatiguante. Ici l'image est très naturelle, fluide et soutenue par une très bonne optique, extrêmement détaillée. Le Brilliant Color™ ajoute un éclat indéniable déjà fortement apprécié lors du test de l'Optoma H72i. Ce naturel se retrouve aussi sur des films plus intimistes, ainsi un classique Bertrand Blier se regarde avec un plaisir renouvelé. Les aspects chair sont parfaitement respectés, chaque projection est un moment de choix. Pour reprendre des considérations plus techniques, le HC3100 offre pléthore de réglages pour les plus exigeants d'entre nous. La température de couleur peut être choisie entre 5900°K, 6500°K et 9300°K ou selon un mode User dans lequel on agit sur la lumière et contraste de chaque composante (RGB). Trois mode Gamma sont disponibles : SPORTS, VIDEO ou CINEMA eux même aussi modifiables par le biais d'un menu USER (USER1 et USER2). Pour finir, le HC3100 accepte du 1080p en entrée, contrairement à ce que stipule la documentation utilisateur en n'affichant bien entendu que 720 lignes.




Conclusions

Une bien belle machine que nous présente Mitsubishi. Les défaut du HC3000 ont été corrigés et des améliorations ont été apportées. Dans cette gamme de prix, ce HC3100 constitue un très bon investissement en attendant les futurs vidéo-projecteurs « full HD ».




J’ai aimé


  • Le naturel et la précision de l’image


  • La faiblesse des effets arc en ciel


  • L’ergonomie de la télécommande


  • La clarté des menus de réglages





J’ai moins aimé


  • L’absence d’automatisation de l’iris


  • L’absence de Lens-Shift – mais c’est récurent sur les mono-dlp





Lien constructeur : http://www.mitsubishielectric.fr




Prix indicatif : 2290 €, lampe 450€




Caractéristiques techniques (données constructeur)




Technologie : 0,65" DLP ® chip, 12° LVDS, DarkChip3™ avec DDP3020

Résolution : 1.280 x 768 (total : 983.040 pixels)

Luminosité : 1.000 ANSI lumens

Contraste : 4.500:1 (on/off) avec IRIS motorisé

Lampe : 200 W

Durée de vie (lampe) : env. 3.000 heures (mode éco)

Optique : F/2,4–2,6, f = 23–27,6 mm

Ratio de projection : 1,6–2,0:1

Bruit de ventilation : 25 dB (mode éco)

Compatibilité data : 640 x 480 jusqu’à 1.280 x 768 pixels (compr. 1.280 x 1.024 pixels), WXGA disponible (1.280 x 768, 1.280 x 800, 1.360 x 768, 1.366 x 768 pixels), sync sur vert disponible

Compatibilité vidéo : NTSC/NTSC 4.43, PAL (incl. PAL-M, N), PAL-60, SECAM, comp. vidéo : 480i/p (525i/p), 576i/p (625i/p), 720p (750p 50/60 Hz), 1.080i (1.125i 60 Hz), 1.080i (1.125i 50Hz),

Ports d’entrée : PC (RGB) : 1 x mini-D-sub 15-pin, 1 x HDMI

Vidéo : 1 x RCA, 1 x S-Vidéo, 1 x RCA (Y, C B, CR)

Ports de sortie Sortie : trigger 12 V, 1 x stereo-mini-jack (ø 3,5 mm)

Ports de communication : RS-232C (8-pin)

Dimensions (L x H x P) : 310 x 100 x 245 mm (sans pied)