En situation
Passée l’impressionnante arrivée du rétro projecteur dans le salon, on ne peut qu’apprécier l’esthétique classieuse mais réservée du KDS55A2000. Comme je l’ai souligné plus haut, les réglages par défaut ne favorise pas la meilleure impression et ne valorise pas le potentiel de la dalle SXRD et des traitements numériques associés. Il va donc falloir être patient et « jouer » avec les différents paramètres à disposition. Dans le paragraphe précédent je vous mentionne les principaux, à user ou à éviter !
Parlons en premier lieu de l’image SXRD, à comparer aux autres technologies. Si, comme moi, vous possédez déjà un rétro projecteur DLP vous observerez instantanément une plus grande douceur générale, l’image est moins « brute ». Elle s’apparente plus à la douceur d’une image Plasma, mais sans les défauts de fourmillement et solarisation encore trop souvent remarqués sur les téléviseurs Plasma. Pourtant le KDS55A2000 affiche une image typique Sony avec des couleurs tranchées et, à mon avis, trop piquées par défaut. Il est préférable de calmer le jeu à ce niveau si vous ne souhaitez pas avoir l’impression que tous les acteurs semblent sortir d’un pub un soir d’hiver après avoir bu trois verres de vin chaud !
L’image SXRD, bien qu’utilisant des matrices LCD, semble plus naturelle que celle dispensée par les écrans LCD, y compris les nouveaux téléviseurs de la marque ! La fluidité est exemplaire, à condition de ne pas abuser de certains traitements numériques, je sais je me répète mais il en va de votre satisfaction après un achat budgétairement relativement lourd.
Les noirs sont noirs ! Ce n’est pas joué lorsque l’on parle de LCD mais il est clair que la méthode réflective se différencie clairement sur ce sujet. Pour autant, si vous n’ajustez pas convenablement la luminosité, vous aurez plutôt du gris foncé ! Cela n’est quasiment pas visible dans une image qui défile mais s’observe assez facilement sur les bandes noires verticales ou horizontales.
Les contrastes sont hallucinants ! Je pèse mes mots puisque la différence entre le sombre et le clair dans une même image (film ou mire) fait ressortir un écart rarement observé en LCD. Le plus sympathique ici c’est que les blancs ne sont nullement brûlés et que les noirs, pour autant que le réglage de luminosité soit correctement ajusté en liaison avec celui du contraste, non seulement ne sont pas bouchés mais font ressortir toutes les nuances disponibles sur le signal source.
Matrice full HD oblige, la matrice est totalement invisible et à moins de toucher l’écran avec votre nez, vous ne verrez aucun effet de structure ; si vous voyez des pixels, ils sont liés à la compression du signal !
140 cm c’est grand ! Trois mètres de recul semblent le minimum requis. Un léger éloignement supplémentaire vous permet de ne plus voir les défauts de compression si le signal source n’est pas optimal mais aussi d’avoir l’impression d’une image précise sur les sources TV SD. En effet, caler une image de résolution 576i sur une matrice 1080p n’est pas un travail facile, comme nous l’avons pu déjà observer sur DVDcritiques sur d’autres téléviseurs. L’image SD est « faussement douce » dans la mesure ou l’absence de détail sur une image aussi grande et une matrice aussi détaillée se fait vite ressentir. A trois mètres par exemple vous sentez clairement que la source « manque » de détail, impression qui disparaît un mètre plus loin ! Le passage de la chaîne Canal plus Premium dans sa version SD à la version HD en est le parfait exemple. C’est clairement l’impression de passer d’une résolution VHS à celle d’un DVD de très haute tenue (programme source SD). Sur une source HD c’est le bonheur assuré ! Les quelques programmes HD natifs que j’ai pu voir depuis les chaînes satellites HD démontrent instantanément le formidable potentiel de ce KDS55A2000 full HD. Comme j’ai aussi la chance d’avoir du matériel HD sur disques dur, je ne me suis pas privé. Là encore c’est du bonheur pur jus ! Tout y est à commencer bien entendu par un détail sans précédent, une parfaite fluidité, y compris sur des travellings violents, une densité colorimétrique qui en met plein les pupilles. C’est à ce moment-là que l’on sait qu’on ne va pas regretter l’investissement.
En conclusion
Le rétro projecteur KDS55A2000 est un superbe objet, certes un peu massif pour certains intérieurs, qui dispense une superbe image, notamment sur des sources de qualité, DVD ou HD (satellite, Blu-ray). Les différents paramètres permettant d’optimiser l’image sont efficaces et suffisamment nombreux pour adapter avec précision l’image. Une alternative de choix pour avoir une très grande image pour un prix plutôt raisonnable et, dans tous les cas, sensiblement inférieur aux téléviseurs LCD ou Plasma.
Prix indicatif : 3.000€
Informations en ligne :
Le site Sony France