Nolwenn Leroy : nouvelle star de Lady Ô nouveau spectacle du Futuroscope



L’une des attractions phare du Futuroscope de Poitiers est son spectacle nocturne. A partir d’avril, le parc de loisirs propose un tout nouveau spectacle intitulé Lady Ô, la narration étant assurée par la chanteuse Nolwenn Leroy.

Par Bruno Orrù

L’attrait du Futuroscope repose étroitement par la diversité de ses attractions, toutes empreintes d’une certaine idée de la modernité et de ce qui pourrait être notre futur proche ou lointain. Une journée au Futuroscope permet de nourrir ses neurones en passant par exemple quelques minutes dans le Huitième continent (plus d’infos sur le Huitième continent sur DVDcritiques en suivant ce lien) ou en découvrant l’extraordinaire mise en image de l’histoire du Petit Prince. Toutefois, au fil des années le parc propose de plus en plus d’attractions de pur loisir comme Arthur L’aventure 4D qui a d’ailleurs été élue en 2012 meilleure attraction au monde ou comme Danse avec les robots qui passe en 2013 sous remix de Martin Solveig pour proposer de nouvelles chorégraphies.




Au premier jour des vacances de printemps, le Futuroscope lance officiellement Lady Ô, sa nouvelle féerie nocturne. Le mot féérie n’est pas trop fort lorsque les 5000 personnes qui, chaque soir à la nuit tombée, assistent à un spectacle basé sur de récentes innovations technologiques, le tout au service d’une expérience sonore et visuelle qui fait rapidement oublier la technique sous-jacente.

Le spectacle, d’une durée de 23 minutes est conçu et réalisé par Skertzò, une société ayant déjà fait ses preuves dans le spectacle vivant et faisant appel à des technologies, généralement innovantes. C’est le cas pour Lady Ô qui associe un panel impressionnant de technologies vidéo, acoustiques, pyrotechniques, robotiques et aquatiques.




Là ou la direction du parc est maline c’est d’apposer sur cette débauche d’effets visuels et sonores la voix d’une artiste dont le succès s’amplifie depuis quelques années. 



C’est donc la chanteuse Nolwenn Leroy qui conte le spectacle, de qui plus est sur une superbe musique du compositeur Bruno Coulais.

Lady Ô est une histoire ou la danse est omniprésente, les mouvements des jumelles Mélodie et Harmonie étant le fruit du chorégraphe Mourad Merzouki.




Un superbe spectacle donc que je vous recommande tout particulièrement si vous faites le déplacement dans ce parc du département de la Vienne. Il peut par ailleurs être intéressant de retenir quelques ordres de grandeur. Un spectacle de ce type résulte d’une longue gestation (deux ans pour Lady Ô) et organise la collaboration de près de trois cents techniciens et artistes.

Le spectacle est assuré sur le lac central du parc, ce qui correspond à 7000 m² de surface aquatique, le spectacle jouant également sur une arrière-scène de 100 mètres de long, apportant ainsi un appui visuel à l’histoire, aisément visible par tous.  

Un spectacle d’une grande beauté donc qui sera apprécié quasiment de la même façon quelque soit votre emplacement, le spectacle étant prévu pour être regardé de loin, quelque soit l’angle de vue. Vos yeux découvriront d’impressionnantes projections d’images animées sur d’immenses écrans d’eau, des fontaines dansantes géantes qui se déchainent à la verticale, des lasers multicolores qui tirent dans tous les sens, un nombre incroyable de jets d’eau synchronisés et de nombreux effets pyrotechniques dans un théâtre baigné par un mapping vidéo gigantesque. 






N’oublions pas non plus notre méchant de service, qui prend la forme d’un hideux robot, seul acteur non virtuel car sous la forme d’un animatronique qui se déplace sur quasiment toute la largeur du lac.
















Quelques mots sur l’histoire
L’histoire relate l’aventure de deux sœurs jumelles qui vivent en totale harmonie dans un monde aquatique, jusqu’à ce qu’une terrible machine vienne rompre la quiétude pour leur voler toute leur eau. Les deux sœurs vont alors tout faire pour empêcher ce fléau, pour préserver leur élément vital et sauver leur monde. En découle un conte porté par la voix off de Nolwenn Leroy et une partition musicale de Bruno Coulais qui, dans le fond, propose de réfléchir sur la manière dont nous pouvons  préserver l’eau de notre planète.

Synopsis
Mélody et Harmony sont deux fées jumelles qui vivent sur une petite planète bleue, un monde harmonieux dans lequel l’eau constitue l’élément vital : le Pays de l’eau. Innocentes et ignorant les dangers du dehors, elles jouent, chantent et dansent quand, soudain, des envahisseurs s’abattent sur la planète bleue à l’intérieur d’une étrange machine. Mélody, emprisonnée par la machine va découvrir l’horrible vérité : les Trackers, les gardiens assoiffés de la Planète Noire, sont venus piller toute l’eau de leur petite planète… Les deux soeurs parviendrontelles à trouver des alliés parmi le Peuple de l’eau pour combattre ces envahisseurs et préserver leur élément vital ?




Questions à Nolwenn Leroy

Pourquoi ce projet auquel vous collaborez vous tient-il à cœur ?
D’abord, j’ai trouvé assez incroyable la synchronicité entre la sortie de mon album qui s’intitule Ô Filles de L’eau et le titre du spectacle du Futuroscope : Lady Ô.

Nous ne nous sommes pas consultés et, finalement, il est assez fou de se retrouver sur ces titres qui se ressemblent beaucoup. Je trouve aussi que l’histoire du spectacle, dont les héroïnes sont deux sœurs – Mélody et Harmony - est très jolie autour des thèmes de l’eau et de la musique.




Pour ma part, je suis la récitante de l’histoire. J’ai donc travaillé pour poser ma voix sur la musique du grand compositeur Bruno Coulais, l’une des grandes références françaises et internationales en termes de musiques de films. Je collectionne les bandes originales qu’il a composées. Pouvoir placer mes mots et ma voix sur sa musique est un grand honneur.

Il y a aussi une autre coïncidence surprenante : le Futuroscope propose l’attraction Le 8e Continent qui prend pour thème l’inquiétante concentration de déchets charriée par les courants de l’Océan Pacifique.

Je m’intéresse également à ce thème dans ma chanson Sixième Continent. Comme le Futuroscope, je me soucie d’écologie et de la préservation des océans. J’ai donc écrit une chanson toute en métaphores sur une sirène qui serait perdue au milieu des déchets.

Juchée sur son rocher, elle ne verrait plus passer aucun marin et assisterait à cette véritable désolation. J’ai trouvé que c’était un bon angle pour aborder, sur un ton assez léger, une préoccupation assez inquiétante. Il est temps de s’occuper d’écologie car si l’on ne fait rien pour notre planète, nos jours seront comptés. J’ai bien peur qu’ils le soient déjà…

Enfant, étiez-vous plutôt fée, sirène ou princesse ?
Plutôt fée : j’étais passionnée par les romans de chevalerie, les contes et légendes de Bretagne…

Enfant, je rêvais de faire de la musique. Aujourd’hui, j’ai la chance d’exercer un métier qui me permet de rester dans l’univers de l’imaginaire, de côtoyer ce monde du rêve, des contes et des légendes. Toute l’imagerie que j’essaie de véhiculer depuis dix ans à travers mes projets, c’est finalement ce qui me relie au monde des enfants et à l’univers des artistes : cette capacité à rêver, à rester toujours ouvert aux choses cachées derrière les apparences.

C’est ce que l’on retrouve dans Lady Ô, au Futuroscope : cette capacité à s’émerveiller et à se déconnecter de la réalité le temps d’un spectacle. C’est la deuxième fois que je prête ma voix à un projet de spectacle. Je l’ai fait récemment pour le film d’animation de Dreamworks,

Les Cinq Légendes, dans lequel je suis la voix française du personnage de la Fée des dents. Participer à un film était un exercice que je n’avais jamais pratiqué. Être récitante a également constitué une toute nouvelle expérience. J’adorerais recommencer car je trouve assez fabuleux de pouvoir placer sa voix sur de la musique : l’exercice est très enrichissant, surtout lorsque la musique est belle.

Quel est le personnage de Lady Ô duquel vous vous sentez le plus proche ? Melody ou Harmony ?
Je me sens proche des deux soeurs car l’une ne va pas sans l’autre. C’est bien là le problème : lorsqu’elles se retrouvent séparées, elles ne peuvent le rester très longtemps. Leur union constitue leur force, exactement comme la mélodie et l’harmonie sont indissociables de la musique. Le spectacle est aussi un hymne à l’eau, source de vie et d’inspiration. Il rend également hommage à la féminité, incarnée par Mélody et Harmony, thème que j’évoque aussi dans Sixième Continent avec l’image de la sirène, mythe de l’éternel féminin. On peut voir plein de choses dans le spectacle du Futuroscope, mais cette forme de poésie est véritablement ce qui lie mon album Ô Filles de L’eau à Lady Ô.