Festival Starshooter, le rendez-vous de la jeune création graphique

Paris, la ligne 3 du métro.

Neuf heures du matin, l’heure de pointe. Comment penser que tant de gens puissent s’agglutiner dans ce métro pour aller travailler ? Et dire que je fais partie de cette masse compacte de corps entassés. Comme tous les matins, je n’ai pas pu trouver une place pour m’asseoir, et comme tous les matins, j’en suis réduit à faire des mouvements digne des meilleurs contorsionnistes pour ne pas appuyer tout ou partie de mes deux quintaux de viande sur une frêle demoiselle. C’est donc la tête collée contre la vitre du métro, mon corps maintenu en place par une septuagénaire qui refusera de me laisser gagner le moindre centimètre de terrain, que je transitais tranquillement en direction d’une dure journée de labeur.

Arriva la station Europe. Mon regard fut machinalement attiré par les écrans qui passaient ce que je pensais être une bande-annonce pour un quelconque film d’animation.

Le temps que les portes du métro se referment et que le métro démarre, j’eu à peine le temps d’apercevoir la fin de la bande-annonce et de lire « designFLUX » écrit tout en bas de l’écran.

Fouillant au fond de ma mémoire pour le moins sélective, je me souvins tout de même d’une annonce passée quelques jours plus tôt sur DVDCritiques.



Vérification faîte, designFLUX était bien cité dans une news qui parlait d’un festival… StarShooter… (Voir http://www.dvdcritiques.com/news/news_visu.aspx?dvd=1060 )


Paris, la Flèche d’Or.

Une petite salle du vingtième arrondissement, un dimanche après-midi… voilà où se déroule ce fameux festival StarShooter. Festival sensé rendre hommage à la création (info)graphique de la prochaine génération. C'est-à-dire que peut-être que parmi les 70 courts-métrages présentés, certains ont peut-être été réalisés par les futurs employés de chez Pixar…

En attendant, que peut-on attendre d’un festival présentant des courts-métrages faits par des étudiants ? Sans doute des créations pleines d’inventivité, mais avec une qualité limitée par une maîtrise encore imparfaite des outils et des moyens d’expression.

Quel préjugé avais-je donc ? A la vue des premiers courts métrages, il était clair que ces jeunes talents n’avaient rien à envier, tant sur le plan de la créativité que sur le plan de la technique, aux grosses productions présentées à Imagina. Très rapidement, le public fût captivé et tous les yeux de la salle de la Flèche d’Or, remplie à raz bord, semblaient comme hypnotisés par les images s’enchaînant sur l’écran de projection.

 

A la fin de l’après-midi, le jury récompensa le court-métrage Les Bizguiz, chef d’œuvre d’imagination et d’humour réalisé par l’école de SupInfoCom (Arles).

Un "charmant" jeune homme particulièrement bruyant (et mal élevé) découvre l'origine des sons, ceci va littéralement changer sa vision de la vie... voir http://www.supinfocom-arles.fr/Films/2005/Les%20Bizguiz.wmv .


Et après ?

Non content du succès de cette première édition qui fût dépassa largement toutes les espérances des organisateurs, designFLUX continue son activité de promotion de l’image en organisant un nouveau concours, en partenariat avec le Festival international de l’affiche et des arts graphiques de Chaumont :
Starshooter x-short
Ce grand concours de visuel animé ultra-court (10 et 20 secondes) est ouvert aux étudiants comme aux professionnels.
Les X-shorts seront une occasion d’explorer le format vertical des mobiles 3G.


Plus d’informations : http://www.designflux.fr/starshooterxshort/