Titre original : Love actually
UK, USA, 2003
Réalisateur : Richard Curtis
Acteurs : Hugh Grant, Liam Neeson, Colin Firth, Laura Linney, Emma Thompson,
Alan Rickman, Keira Knightley (la petite mignonne de Pirates des Caraïbes),
et Rowan Atkinson et Billy Bob Thornton en guest stars, et d'autres apparitions
mais on garde la surprise
Musique de : Craig Armstrong
Durée : 2h10
L'histoire :
Un premier ministre amoureux d'une assistante, son petit garçon amoureux
d'une petit fille et son père veuf inconsolable, un divorcé amoureux
de sa femme de ménage portugaise, une employée (presque) secrètement
amoureuse d'un collègue, un chanteur ringard qui devient la coqueluche
de Noël, un directeur partagé entre sa femme et une employée
très sexy, deux acteurs de films érotiques qui discutent pendant
le tournage, deux amis dont un se marie, un jeune peu avenant qui part à
la " chasse " à l'Américaine.9 histoires d'amour ou
presque qui s'entrecroisent.
Le
point de vue de Sébastien Keromen
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C'est quasiment un problème mathématique : comment raconter
9 histoires en 2h10 ? La réponse est simple : 130 minutes divisées
par 9, ça fait 14,44444444, soit moins d'un quart d'heure par histoire.
Inutile donc de s'attendre à des personnages creusés, à
des histoires complexes, à 15 retournements de situation. Le tout reste
très droit, allant à peu près où on le voyait aller
depuis le début, à quelques (trop rares) surprises près.
Heureusement, Richard Curtis a eu une bonne idée : un casting de rêve.
En prenant en grande partie des acteurs aussi connus que talentueux, il permet
aux personnages d'être tout de suite identifiables et d'avoir une existence
dans le peu de temps qui leur est imparti. Et on en a bien besoin, car non seulement
chaque histoire est courte, mais chaque interruption dure le temps de raconter
ce qu'il se passe dans au moins 5 ou 6 histoires, voire plus. C'est dire comme
quand on revient sur un personnage, il faut se remémorer qui il est,
après qui il court, et où il en est. Mais rien de grave, on arrive
à tout bien suivre. Après, il nous reste plein d'histoires, assez
variées, plutôt intéressantes, plutôt attendrissantes,
mais qui ne révolutionnent pas le genre. Et c'est bien ça le problème
: le film se déroule tranquillement, il est parfois drôle, parfois
un peu (beaucoup, même, à l'enterrement) émouvant, assez
distrayant, mais vraiment trop tranquille. Seule bonne idée : puisqu'il
y a 9 histoires, il y a potentiellement 9 happy endings qui font chaud au coeur.
Même si toutes les histoires ne se terminent pas bien, en fait seulement
6 sur 9 (c'est marrant : je vous raconte la fin, et pourtant vous êtes
pas plus avancé...), on a droit à bien plus de petits serrements
de coeur (si on est amateur) que dans une comédie romantique habituelle.
On obtient finalement un film sympathique, qui ne révolutionnera pas
le genre et rappelle même pas mal ses prédécesseurs
(qui d'ailleurs étaient mieux, ça baisse chez le sieur Curtis).
On le regarde sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus, quelques
sourires et rires, grâce notamment à un petit rôle de Rowan
Atkinson et au charisme de Bill Nighy en ex-star de la chanson qui décide
de se foutre de tout et dénigre sa dernière chanson dès
que l'occasion s'en présente. Tout de même pas incontournable,
et c'est un inconditionnel de comédies romantiques qui vous le dit.