Lecture et navigation HD-DVD : un mode d’emploi différent du DVD



Les premiers disques HD arrivent, d’abord sous la forme de HD-DVD, puis de Blu-Ray. Deux formats, puisque leur promoteurs n’ont pu aboutir à un accord, mais schématiquement une mise en situation similaire pour la lecture du programme et des bonus. Les différences par rapport au DVD se situent sur le déploiement interactif mais également sur la bonne lecture des conditions visuelles et sonore, et malheureusement l’affaire n’est pas simple. Cette première partie s’attache à l’image et s’appuie sur l’utilisation du premier lecteur HD-DVD, le Toshiba HD-A1SN.

 

Synthèse visuelle par Bruno Orrù

 

Le jour ou vous achetez votre premier disque HD-DVD vous serez certainement hésitant devant la lecture des tableaux affichant l’environnement technique, notamment du fait que les formats visuels sont différents suivant que l’on regarde le programme principal ou les bonus attachés. Après avoir inséré le disque, là encore, vous aurez certainement quelques pressions de boutons hésitants devant une interactivité différente par rapport à celle du DVD. Pour autant, l’aventure devrait s’avérer plus simple et plus pratique. Faisons le point avec sous la main les premiers HD-DVD édités par Warner et Universal.

 

De la SD à la HD

La HD apporte une certaine complexité si l’on désire comprendre ce que l’on voit ! Dans notre monde vidéo actuel le partage s’opère principalement par la notion de standards PAL et NTSC. Ce qui diffère ces deux standards peut se résumer par une différence de résolution (576 lignes en PAL contre seulement 480 lignes en NTSC) et par deux autres élément liés ; le nombre d’image affichées pour chaque seconde (25 en PAL et 30 en NTSC) et par la fréquence de balayage (50 Hz pour le PAL et 60 Hz pour le NTSC).

En HD il faut remettre les choses à plat, mais pas tant que ça ! La notion PAL et NTSC disparaît ! La HD c’est en effet, pour tout le monde, du 720p et du 1080i / 1080p. Cela veut dire que la résolution, le nombre d’image par seconde et la fréquence de balayage sont identiques. Le seul élément perturbateur c’est ce découpage en deux niveaux de résolution sachant que le 720p (1280 x 720 pixels) se reconnaît au niveau du diffuseur par un logo « HD ready » et que le 1080i / 1080p (1920 x 1080 pixels) par la notion de « Full HD ».

Différents environnements visuels pour un même disque

En regardant le panneau indicatif d’un HD-DVD on s’aperçoit immédiatement que l’environnement visuel est différent pour le film et pour les suppléments. Le film est proposé en HD (1080p dans la plupart des premiers HD-DVD disponibles dans le commerce), alors que les suppléments sont proposés en résolution standard. Dans le cas des HD-DVD américains que j’ai dans la main c’est donc une résolution NTSC 480i (24 images / secondes – 60 Hz) alors que les HD-DVD vendu en Europe seront pourvus de supplément en résolution 576i (25 images / secondes – 50 Hz). Notez que dans cette ligne, les premiers lecteurs Toshiba vendu aux Etats-Unis sont incapables de lire un DVD PAL ou la section supplément d’un HD-DVD européen mais qu’ils pourront lire sans problème la section film d’un HD-DVD européen.

Quelle résolution visuelle ?

Le film est donc enregistré et gravé en 1080p mais votre diffuseur n’est pas forcément un modèle de résolution 1080p natif ? Deux cas sont possibles. Le premier cas consiste à dire au lecteur de ne pas envoyer un signal full HD mais de descendre en résolution, par exemple au niveau 720p (option disponible sur le lecteur HD-A1SN mais qui pourrait ne pas être proposé sur d’autres lecteurs). Si par le plus grand des hasards vous avez un lecteur HD-DVD et un simple téléviseur cathodique, vous pouvez même ordonner au lecteur de descendre le signal vidéo en sortie en résolution standard et en mode entrelacé. Il n’est pas certain que tous les lecteurs du marché pourront faire ce travail mais c’est possible sur le premier lecteur Toshiba HD-A1SN à ma disposition. Le deuxième cas c’est bien entendu de laisser faire le travail par le diffuseur. Un téléviseur HD ready (720p) recevra le signal 1080i et fera une conversion en 720p par ses propres circuits. Le choix entre ces deux solutions sera fonction de la qualité de travail des deux compères, chaque cas personnel pourra donc être différent.

Quel type de transport ?

La résolution choisit, il faut alors sélectionner le mode de transport. Le plus logique en HD c’est de prendre la liaison numérique HDMI mais il possible de passer par la liaison composante YUV si aucune interdiction matérielle ou logicielle n’est en place sur le programme lu. En HDMI, le protocole de sécurité HDCP est obligatoire, il faut donc que le diffuseur et la source soient tous deux compatibles avec ce protocole pour que le dialogue entre les deux machines permette d’ouvrir les vannes visuelles. C’est assurément une liaison de haute qualité, le choix du câble est donc important, sous peine de ne pas assurer un rendu optimal (voir notre dossier HDMI pour plus d’informations sur le sujet, par ici). La liaison analogique composante à le mérite d’être répandue et donc de rendre compatible sur une source ultra moderne sur un diffuseur vieux de quelques années. Mais chaque éditeur de programme vidéo peut émettre une restriction logicielle sur le disque commercialisé, fermant le flux HD vers la sortie composante et obligeant le lecteur à proposer un signal en définition standard. Les premiers HD-DVD commercialisés sur le sol américain ne possèdent pas de restrictions et un compromis encore officieux au jour d’écriture de ce dossier laisserait les éditeurs ne pas mettre de restrictions pour les premières années de lancement de la HD, la date butoir se calant entre 2010 et 2011.

Les nouveautés interactives

La lecture d’un HD-DVD débute bien entendu par l’introduction du disque dans le tiroir du lecteur. La similitude s’arrête là avec les premiers disques Warner et Universal puisque, outre une bande annonce vantant les mérites visuels et sonores du format HD-DVD, la lecture du film débute tout de suite (Warner) ou se cale sur le menu (Universal). Les écrans de menus ne sont plus proposés en étape obligatoire pour une simple raison, ils sont dorénavant intégrés à la lecture du film ! En sélectionnant l’option menu sur la télécommande, une bande chargée d’icône apparaît sur le bas de l’écran avec les différentes options du menu. Remarquez que le film à ce moment là continue de défiler ! Il suffit alors de naviguer avec les touches de navigation de la télécommande et de sélectionner l’option désirée, un bruit rapide vous signale que l’ordre est bien validé. Que ce soit le menu d’accès aux chapitres, le choix de la langue ou des sous-titres ou l’accès aux bonus, de nouvelles vignettes en couleur et en HD apparaissent à l’écran.

Si vous êtes sur le choix de la langue ou des sous-titres, le changement s’opère à la volée. Si vous avez sélectionné un chapitre, la lecture repars au chapitre sélectionné et si vous avez choisi de partir vers un document vidéo des bonus, vous voilà directement propulsé !

Environnement visuel des bonus

Sur les premiers HD-DVD disponibles, là plupart des documents vidéo des bonus sont en résolution standard et en Dolby Digital stéréo. Si vous êtes en liaison HDMI, le document s’affiche alors obligatoirement dans son format d’origine et il est fort probable que votre diffuseur n’offre aucune option de modification du format sur ce type de liaison. En composante ou autre sortie vidéo, l’affichage sera fonction des préférences validées dans les options de votre diffuseur.

Un seul HD-DVD à ma disposition proposait des bonus en HD, en 720p alors que le film est proposé en 1080p. Dans ce cas, l’affichage se fait en 16/9ème.


La suite pour la partie sonore par ici