Pour sa deuxième édition, le Festival du jeu vidéo ouvrira ses portes du 21 au 23 septembre 2007 à la halle des expositions Paris-Est Montreuil. Mettant la création artistique à l’honneur, ce Festival compte bien se démarquer des autres manifestations et devenir l’évènement incontournable du jeu vidéo. Jonathan Dumont, son organisateur, décrit ce que devrait être l’ambiance générale de cette édition de 2007.
Interview ITRgames.com
Quelle est la philosophie générale de la manifestation ? En quoi se distingue-t-elle des autres évènements consacrés au jeu vidéo ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un festival et non d’un salon, c’est pourquoi notre but est de mettre en avant le « bien culturel », c'est-à-dire donner aux visiteurs une autre vision du jeu vidéo. C’est ce qui nous différencie des autres manifestations et ce qui attire du monde. Nous voulons faire passer un message important qui est celui de la création avec notamment la création française.
Pour cette deuxième édition, nous souhaitons accueillir davantage de petits éditeurs indépendants et de jeunes créateurs. L’an passé, nous en avions reçu une vingtaine. Au-delà des éditeurs et des créateurs, nous devrions également accueillir des écoles.
Quels seront ses temps forts et les animations ?
En termes d’animations, le festival accueillera les épreuves de la plus grande compétition internationale de jeu vidéo, les World Cyber Games. En 2006, pour la première édition du Festival, nous avons eu une affluence de jeunes avec des structures qui n’étaient pas forcement adaptées. C’est pourquoi cette année nous avons souhaité développer cette partie du festival avec « le village Kids », un univers dédié aux jeux vidéo pour enfants et qui propose des nouveautés, des animations et des ateliers ludo-éducatifs.
Les visiteurs pourront également découvrir le « musée du Retrogaming » ou chacun pourra jouer sur des machines mythiques et des jeux qui ont fait l’histoire du jeu vidéo.
Avec la création toujours à l’honneur, écoles, studios, associations et jeunes talents présenteront leurs créations au public et aux professionnels.
Joueurs et associations pourront partager leur passion du jeu et rencontrer les professionnels. Et bien évidemment, des nouveautés et des avant-premières sur console et PC.
Pour cette deuxième édition, davantage de conférences seront également mises en place, nous passerons à cinq contre trois l’an passé. Celles-ci disposeront d’un espace dédié. Pour trois d’entre elles, les mêmes thèmes que l’année précédente seront abordés en étant réactualisés. Le premier traitera tout spécialement de la création avec de grands créateurs, le second s’appuiera aussi sur la formation avec des représentants des métiers du jeu vidéo et des écoles. La troisième se penchera sur l’histoire du jeu vidéo.
Quels sont les principaux sponsors ? Qu'en attendez-vous ?
Samsung reste notre sponsor principal, comme lors de notre première édition. Le constructeur nous apporte un soutient financier mais aussi technique avec des écrans plats, des lecteurs MP3, etc. C’est également une occasion pour lui de présenter ses produits.
Le salon sera-t-il le reflet du marché, avec une répartition semblable à celle que l'on observe en ce premier trimestre 2007 où Nintendo affiche une insolente réussite ?
L’objectif de notre Festival n’est pas de faire la traduction du marché, mais il est évident que cette tendance se dégage au travers des jeux présentés par les éditeurs.
Avez-vous le soutien du syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (SELL) ? Comment se manifeste-t-il ?
Nous sommes en contact régulier avec le SELL. Il nous aide à percevoir quels sont les grands enjeux du marché et à les intégrer dans la ligne éditorial du Festival. Nous voyons également grâce à eux quels sont les intérêts des consommateurs. Le SELL participe également à des conférences lors de la manifestation. Il est vrai que nous avons en partie le soutien du syndicat mais il n’est pas physiquement impliqué dans la manifestation, nous le sollicitons pour nous aider.
Vous prévoyez pour cette édition du festival 40 000 visiteurs, soit le double de l’année précédente, comment allez vous procéder pour atteindre vos objectifs ? Quel est votre plan de communication ?
L’année précédente, nous avons reçu environ 21 000 visiteurs en deux jours. Nous nous sommes aperçus que les visiteurs passaient beaucoup plus de temps que nous avions prévu à l’intérieur du festival, ce qui entraînait des files d’attentes allant jusqu’à une heure et certains ont même du renoncer à venir. Afin de remédier à cela et pour accueillir sans problèmes davantage de visiteurs, nous avons porté notre capacité d’accueil de 5 000 m² à 9 000 m². Nous avons également rajouté un jour supplémentaire puisque le festival se déroule sur trois jours, du 21 au 23 septembre.
Nous souhaitons attirer du monde sur le salon en étant très présents dans l’univers du jeu sur le net, que ce soit dans les univers MMO, FPS, les jeux de stratégies, etc. Nous mettons également l’accent sur le grand public avec MCM, Europe2, etc. Nous seront également très présents en presse quotidienne. En terme d’affichages, nous doublons notre capacité qui était l’année dernière basée sur du 4x3.
Pourquoi, selon vous, y a-t-il une telle recrudescence de l’intérêt porté au jeu vidéo ?
Cette recrudescence résulte de la démocratisation en termes de féminisation des joueurs, autrefois les joueurs étaient principalement des hommes et cette tendance n’est plus valable aujourd’hui. Il y a également une démocratisation en termes de genre. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas dire qu’il y a une communauté mais il y en a plusieurs et chacune d’entre elles a progressé et a pris de l’importance.