Quel peut-être l'avenir de la télévision en 2020 ?



Dans sa dernière étude, l'IDATE s'est interrogé sur l'avenir de la télévision d'ici 2020 et a constaté que toutes les conditions étaient aujourd'hui réunies pour que l'industrie de l'audiovisuel migre progressivement vers l'Internet.

 

Analyse ITRnews.com à partir des données IDATE – juin 2009

 

Primo, les consommateurs sont aujourd'hui habitués à consommer des images sur le Web. Secundo, des solutions techniques permettent de donner accès sur le téléviseur du salon à des contenus vidéo en ligne. Tertio, l'accès à Internet est possible depuis le téléphone mobile. Ajoutez à cela l'amélioration de la qualité des vidéos en ligne et la disponibilité de contenus premium, vous comprendrez aisément pourquoi cette migration n'a rien de la science-fiction. L'IDATE précise toutefois que la crise que nous connaissons actuellement devrait marquer pour l'industrie audiovisuelle l'entrée dans une décennie de restructuration et de contrôle de coûts.

 

Partant de ces constatations, l'IDATE a imaginé trois scénarii :

 

. « Broadcast as Usual ». Selon lui, la crise économique dure plus longtemps que prévu, le déploiement du haut débit fixe et mobile reste limité et Internet ne devient pas l'outil de divertissement par excellence.

 

. « Community TV ». Selon lui, les utilisateurs restent méfiant vis à vis d'Internet et veulent protéger leur vie privée. On assiste à une montée des communautarismes.

 

. « My Web Video », le plus probable. Selon lui, la crise accélère la mutation vers Internet, le nomadisme se généralise, le stockage en ligne se développe, tout comme la connexion universelle et gratuite, et les réseaux sociaux deviennent indispensables. En se basant sur ce scénario, l'IDATE prévoit qu'en 2020 le marché de la publicité TV/Vidéo dans les cinq principaux pays européens pèsera 60 milliards d'euros.

 

L'IDATE anticipe également une reprise de la croissance en 2011 grâce à la numérisation et à des nouveaux services avec un marché estimé à 40 milliards d'euros. En 2014, il pressent une montée en puissance de la VoD avec une pression sur les tarifs. Puis, en 2019, il table sur une monétisation de la catch-up TV et de la vidéo en ligne avec des revenus publicitaires qui ne représenteraient plus qu'un tiers des revenus des groupes de médias.