AVATAR : nos premières impressions après la projection 3D IMAX



L’AVATAR DAY c’était le 21 août l’occasion inouï de découvrir en avant première 15 minutes du nouveau film Avatar de James Cameron. Une expérience éblouissante qui associe émotion intense et impatience exacerbée. Compte rendu exclusif de la projection 3D IMAX de ces 15 minutes d’Avatar.

 

James Cameron a-t-il déjà fait les choses comme les autres ? En tous cas, nous pouvons tous saluer ce nouveau type de publicité / mise en bouche qui prend la forme de cet AVATAR DAY, journée durant laquelle des cinémas du monde entier ont projetés gratuitement 15 minutes du nouveau film de Cameron Avatar. Une façon élégante et terriblement efficace de fabriquer un buzz autour du film (sortie prévue seulement en décembre 2009 !) car nul doute que le bouche à oreille à la suite de cette journée Avatar va être plus que positif.

 

C’est le réseau Gaumont Pathé qui s’est occupé de cette mise en bouche pour la France, en proposant à partir de 18h des séances tous les 30/45 minutes parmi 12 cinémas en France équipés pour une projection numérique 3D.  De mon coté, j’ai pris rendez-vous avec deux autres membres de la rédaction de DVDcritiques.com dans la seule salle IMAX qui faisant partie de cette opération, à Marne la vallée.

 

La séance débute avec une intervention de 30 secondes de James Cameron qui précise que l’objectif de cet Avatar Day est de présenter sous formes d’échantillons le film. Ce sont en effets plusieurs extraits représentatifs qui sont proposés mais, comme le souligne de réalisateur, sans donner de réelles indications sur le scénario, chaque séquence présentée, étant coupée avec la chute.



 



La première séquence – surprise, les dialogues sont en français - se déroule dans le monde réel et l’on comprend que le personnage principal – interprété par Sam Worthington, un ancien Marine dénommé Jake Sully,  paraplégique infirme des deux jambes, va être « transformé » en Avatar qui prend la forme d’une créature bleutée et totalement imaginaire dans sa forme. Il semble que son esprit est par contre conforme à celui du personnage avant transformation. La deuxième séquence présente justement un extrait de cette transformation – avec l’apparition de l’actrice Sigourney Weaver que l’on devine plus tard sous la forme d’un autre Avatar - avant de basculer totalement dans le monde féerique et en 3D d’Avatar et plus particulièrement dans la jungle de Pandora.

 

C’est dans le monde d’Avatar que la 3D prend toute sa dimension avec des personnages criant de vérité au niveau des textures et des mouvements du corps ou du visage et des décors d’une beauté à couper le souffle, au sens propre. Vous devinez qu’il est alors compliqué de coucher sur papier l’expérience visuelle (et sonore) de ces 15 minutes. Avatar se dessine comme une expérience sensorielle unique qui risque bien, comme le souhaite son géniteur, faire date dans l’histoire du cinéma. Il reste bien entendu une inconnue de taille, la qualité du scénario ; la bouleversante démonstration visuelle de cet Avatar Day ne doit pas cacher une faille scénaristique qui ferait perdre beaucoup d’intérêt au projet. Pour ma part, je crois fermement que Cameron nous réserve un spectacle passionnant, tant au niveau de l’histoire que du spectacle visuel 3D.



 



Si le scénario reste donc secret, la dernière minute propose une succession de très courtes séquences qui laisse imaginer la trame générale. Ainsi on découvre que le personnage principal va se retrouver confronté dans la jungle de Pandora à un monde hostile et devra faire preuve de courage et d’humilité pour trouver de l’aide (féminine notamment). Rien ne dévoile pour autant le pourquoi du comment des combats meurtriers existent dans ce monde Avatar. Les principales séquences présentent de fait des combats avec de grosses bestioles qui pourraient être assimilés à quelques animaux préhistorique terriens. L’occasion d’apprécier la virtuosité du déplacement de caméra de Cameron qui propose des séquences très animés mais dont le découpage reste compréhensible pour un œil qui doit composer avec la  3D. Cela va parfois  très vite mais, image numérique oblique (composition – traitement, reproduction) – c’est clair, net et limpide.

 

Bien évidemment, la 3D apporte beaucoup à l’expérience. Passé la première minute, les lunettes sont totalement oubliée et il devient vite incongrue de penser que le spectacle puisse être en 2D ! Le relief par exemple lors des séquences de forêt est tout simplement vertigineux. Bien que l’œil soit sollicité dans chaque centimètre carré d’image, on devine que chaque détail visuel a été mûrement pensé, à la fois au service de l’histoire que de la composition visuelle 3D. S’il est évidement que de nombreux passage sont construits dans l’optique d’une diffusion 3D, le réalisateur ne semble pas dans ces extraits abusés des effets de profondeurs qui en mettent « plein la vue » mais qui pourrait masquer un certain manque de consistance scénaristique.

 

En conclusion, vous l’avez compris, notre impatience est totale et nous vous invitons dès aujourd’hui à ne pas louper ce  rendez-vous de fin d’année. Nul doute que nous reparlerons dès que possible de ce film, tant pour l’évènement qu’il représente – le nouveau film de James Cameron quand même – que pour la prouesse et l’avancée technologique qu’il représente. Rappelons en effet, que l’un des objectifs de James Cameron est de contribuer à amorcer le segment du cinéma 3D mais aussi, celui du home-cinéma 3D.

 

Espérons que le succès de ce film pourra être lié à l’apparition des premiers lecteurs Blu-Ray 3D dont la commercialisation avait été annoncée il y a quelques mois dès 2010… le temps dans doute de mettre à niveau l’environnement matériel (les diffuseurs doivent accepter un signal 120Hz en entrée, la liaison numérique HDMI devrait être à priori en version 1.4 et bien entendu, il faut un lecteur comptable) et de tenter de créer un standard domestique puisque plusieurs technologies sont déjà en liste. A noter d’ailleurs que pour l’instant, on parle toujours de signal 120Hz, ce qui malheureusement n’est absolument pas un multiple du 24Hz utilisé pour le Blu-ray.

 

Bruno Orrù

 

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