C'est aujourd'hui 10 septembre 2010 que le Festival du jeu vidéo à ouvert ses portes au public, porte de Versailles, pour 3 ours de fêtes dédiés principalement aux loisirs numériques. L'édition 2010, annoncée sensiblement différente de celle de l'année dernière. Moins de nouveautés en présentation, mais plus d'animations, un événement plutôt qu'un salon, telle est la présentation qui en a été faite par la société organisatrice de l'événement.
Mais où sont les acteurs du milieu ?Une fois entré, le choc est hélas à la hauteur de la déception monumentale qui atomise le joueur : aucun grand éditeur de jeu n’est présent, ni Electronic Arts, ni Ubisoft, ni Codemasters… ni personne en fait. Pas plus que des constructeurs : absents Sony, Nintendo, Microsoft et les autres… L’édition 2010 n’est en fait qu’une immense galerie marchande ou trônent les stands de la Fnac, de Samsung, d’Asus, de LCDC, de MSI.
Il ne reste dès lors que les bornes PS3, Xbox et autres réseaux PC installés par les commerçants pour se distraire maladroitement sur des jeux parfois nouveaux dont les hôtesses ou démonstrateurs improvisés ne connaissent rien, ce qui n’est sans doute pas pour ravir les éditeurs qui liront ces lignes. Alors oui, il y avait quand même IMSolutions qui démontrait la puissance de ses installations sur verrins pour amateurs de Rally WRC, il y avait dans un recoin des Xbox présentant F1 2010 de Codemasters, sur des consoles au son absent, au volant Microsoft mal fixé et au pédalier juste posé au fond du cokpit… difficile de se faire une idée d’un hit dans ces conditions…


Alors oui, il devait bien y avoir les Milthon European Game Awards qui devaient ouvrir le salon avec la cérémonie de remise des "Milthon European Game Awards"… rien vu.
Oui il devait y avoir le concours Cosplay ou l’on pensait pouvoir se délecter de la créativité et du talent démontré par les candidats nous honorant de leurs performances scéniques en se mêlant à la foule, exhibant leurs costumes dans une chorégraphie chaque fois adaptée. Mais non : une Lara Croft grassouillette et quelques revenants mal maquillés, mal habillés, sortis d’une cave plutôt que d’une loge, aucun costume ne pouvait prétendre à un prix en cette première journée.
Au total, beaucoup de créateurs, de petits studios de développement, de communautés sont présents. On y découvre des formations spécialisés pour qui veut en faire sa carrière dans le jeu vidéo. Le Game Business Summit met en rapport les porteurs de projets d’entreprises et de jeux, avec un ensemble d’investisseurs. Mais là encore, dans le vacarme sonore environnant et la guerre des décibels lancée par les exposants, impossible d’espérer conclure quelquechose en ce vendredi.


Dans un recoin, tous les types de jeu sont bien évidemment représentés. Bornes d’arcades vintage, mur de jeu « duo » avec Pac Man et Pong, 16 postes de jeux allant de Pong en passant par la Vidéopac, la Colecovision, la Master System, … Jusqu’à la Dreamcast de 1998 ! Un espace dédié à la nostalgie et à l'éducation des plus jeune qui découvrent avec quoi leurs parents pouvaient bien jouer lorsqu'ils étaient étudiants.
Arrêtons la le massacre, avant même d’aborder le World Cyber Games 2010, permettant aux meilleurs joueurs français de s'affronter sur la grande scène du Festival.
ConclusionL’absence de journée presse, l’absence des acteurs majeurs de l’industrie du jeu vidéo (éditeurs et constructeurs) et même l’absence de babes achèvent de convaincre que ce festival, vaste foire d’empoigne sans intérêt, n’a rien d’un salon du jeu vidéo Européen dont on aurait rêvé. En lieu et place, nous avons droit à une kermesse bon enfant où l’on n’apprend rien sur les sorties majeures à venir. L’édition 2010 de ce Festival n’est pas seulement un échec, c’est aussi une machine commerciale honteuse qui réclame aux visiteurs les mêmes droits d’entrée que l’année dernière, sans leur offrir la moitié du plaisir de l’édition précédente.
Par Frédéric Beaufrère.