Notes de production Tron l’héritage



Tron l’héritage à fait revivre avec conviction le film de 1982 qui, a son époque, avait plus surpris que convaincu le grand public. Tron l’héritage a le mérite de faire revivre l’esprit originel Tron tout en dépoussiérant l’aspect graphique et l’environnement sonore.

 

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Notes de production Tron l’héritage (reproduction soumise à autorisation)

Sorti en 1982, TRON, film révolutionnaire des studios Walt Disney, a été écrit et réalisé par le cinéaste visionnaire Steven Lisberger, devenu producteur sur TRON L’HÉRITAGE. TRON fut un pionnier sans équivalent dans l’utilisation des images de synthèse, des décors virtuels et des effets de rétro-éclairage.

 

L’alliance unique d’action en prises de vues réelles tournée en 70 mm, d’images de synthèse et d’animation à la main était une première historique pour un grand film de studio. Fort d’une excellente histoire et d’une mise en scène avant-gardiste, TRON est devenu un film culte toujours aussi populaire plus de 25 ans après. Il est considéré comme une des étapes fondatrices du cinéma d’effets spéciaux.





 

L’action de TRON se déroule entre deux mondes, de part et d’autre d’un écran d’ordinateur… Les scènes du monde réel ont été tournées à Los Angeles et dans le laboratoire futuriste Lawrence Livermore, près d’Oakland, en Californie. C’est la première fois que le gouvernement américain autorisait une équipe à tourner dans ce lieu d’ordinaire utilisé pour des recherches sur la fusion par laser. Les séquences électroniques ont quant à elle été tournées sur les plateaux des studios Disney, sans aucun décor… et en noir et blanc !

 

Tourné en 70 mm pour les prises de vues avec acteurs, TRON a été réalisé en grande partie grâce à la vidéo et à l’ordinateur. Les personnages étaient joués par des comédiens de chair et d’os, habillés de costumes blancs décorés de traits noirs. Les acteurs jouaient dans le vide, devant un gigantesque écran cyclorama noir. Plus de 700 scènes ont été nécessaires à la réalisation du film. Pour certaines, ils avaient quelques accessoires ou un fond de décor dessiné noir et blanc ; d’autres fois, ils bénéficiaient de cubes pour s’asseoir. Mais le plus souvent, ils devaient imaginer l’environnement dans lequel ils évoluaient, ou bien encore les véhicules qu’ils étaient censés conduire.




 

Après 3 mois de prises de vues avec les comédiens, Steven Lisberger est passé au travail sur ordinateur. Les artistes sur clavier graphique travaillaient, pour chaque image, à partir d’un agrandissement sur cellulo de la scène filmée. Ils pouvaient dès lors composer les décors, accessoires et couleurs du film. Pour la création des motocycles lumineux, ils sont partis de dessins pris sous 3 angles différents: dessus, dessous et latéral. Les 3 dessins étaient ensuite programmés dans l’ordinateur qui en analysait les dimensions. Un écran de contrôle replaçait le véhicule dans l’espace, ce qui permettait d’avoir aussitôt une idée de la scène.

 

Pour réaliser cette prouesse technique, Steven Lisberger et le producteur Donald Kushner se sont entourés d’artistes de renom, dont la diversité de styles allait faire de TRON une expérience visuelle sans précédent. Le peintre futuriste Syd Mead, créateur des immenses voitures américaines des années 50, a été chargé de la conception des motocycles lumineux utilisés par les aventuriers de l’ordinateur dans des courses-poursuites comme jamais vues auparavant. Il a également dessiné le tyrannique Maître Contrôle Principal, centre névralgique de l’ordinateur, et le destroyer de Sark. Peter Lloyd, artiste spécialisé dans le « high tech », a supervisé le choix des couleurs ainsi que le style des décors du film. Associé à Syd Mead, il a également signé le logo titre TRON.

 

C’est le français Moebius (alias Jean Giraud) qui a eu la charge de concevoir les personnages du monde électronique et leurs costumes, mais aussi de superviser le story-board du film. C’est lui qui a eu l’idée des combats de disques visualisés par Peter Lloyd et qui a créé l’étonnant voilier solidaire d’après une idée de Syd Mead. Les studios Disney ont tenu à l’engager après avoir vu ses superbes couvertures de science-fiction réalisées entre 1965 et 1972, bien loin de l’univers western et poussiéreux du lieutenant Blueberry qui a fait la gloire de son auteur.

 

SAGA DE VISIONNAIRES

Le producteur Steven Lisberger a joué un rôle clé dans la naissance de TRON L’HÉRITAGE. Il raconte : « Nous avons commencé à parler de ce film chez Disney il y a dix ans. Depuis, j’ai vu les cheveux de nombreux cadres du studio grisonner… Le film lui-même a changé avec les ans, passant par de nombreuses phases. Quand le projet a récemment refait surface, il nous a semblé à tous que c’était le bon moment pour le faire, et que nous avions l’équipe adéquate. Après avoir exploré plusieurs pistes, nous tenions enfin une bonne histoire, une histoire qui s’inscrivait parfaitement dans l’air du temps. »





Le producteur, qui était alors président d’Idealogy, Inc., a été engagé avec son équipe il y a environ quatre ans pour accélérer le développement du projet. Il raconte : « Disney a travaillé sur deux ou trois scénarios écrits dans les années 90, mais ils n’étaient pas satisfaits et ils nous ont engagés pour voir ce que nous pouvions faire. Nous avons donc rencontré les scénaristes, apporté quelques idées nouvelles et développé celles qui existaient déjà. »

Au tout début du développement du film, le coproducteur Justin Springer a découvert presque par hasard le film-test du réalisateur Joseph Kosinski. Celui-ci n’avait encore jamais réalisé de long métrage, mais il était déjà réputé pour son approche unique et visionnaire en tant que réalisateur de films publicitaires. Diplômé d’architecture, Joseph Kosinski est un excellent dessinateur et designer doublé d’un infographiste d’exception parfaitement à l’aise avec les nouvelles technologies numériques.





Joseph Kosinski, Sean Bailey et le reste de l’équipe ont convaincu les responsables Disney d’autoriser la production d’un court métrage test montrant ce que la technologie actuelle pouvait faire avec les éléments les plus célèbres du monde de TRON, comme les motocycles lumineux et les batailles de disques. Devant le succès du film-test au Comic-Con de San Diego en 2008, les cinéastes ont reçu le feu vert pour commencer la production du long métrage.





La musique électronique a elle aussi été revisitée grâce à Daft Punk. Depuis leur premier single en 1993, les deux membres du groupe, les DJs Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter, ont été acclamés comme des novateurs en matière de musique.

Quand la réalisation de TRON L’HÉRITAGE lui a été confiée, Joseph Kosinski a appris que le duo Daft Punk, dont la musique et le style ont été influencés par le TRON original, était intéressé par le projet. Les trois hommes se rencontrèrent et discutèrent de la vision du film du réalisateur. Ayant les mêmes idées sur le plan créatif, les trois artistes ont commencé à travailler sur la musique du film très tôt dans le processus de production. La bande originale a pris forme en l’espace de trois ans, mélangeant musique électronique, orchestre symphonique et synthèse granulaire.

Le duo a aussi travaillé avec les cinéastes sur le design sonore du film, en particulier dans les scènes où le design sonore et les sons d’ambiance se mélangent pour former une ambiance quasi musicale. Cette approche très sophistiquée estompe la limite entre la bande sonore et la bande originale d’une façon très intéressante. Joseph Kosinski observe : « Il y a plus de 100 minutes de musique dans le film. Elle est très liée aux images parce que nous l’avons eue très tôt. Le film est indissociable de sa musique et ne pourrait exister sans elle. »





Grâce aux dernières technologies et à des ordinateurs toujours plus puissants, les cinéastes ont donné à TRON L’HÉRITAGE un look high-tech tout en s’efforçant de garder intact l’esprit du film original de Steven Lisberger. Pour arriver à ce résultat, les cinéastes ont réuni les technologies cinématographiques les plus sophistiquées, dont des caméras plus avancées encore que celles utilisées sur AVATAR, afin de créer un mélange d’images de synthèse et de décors réels. Grâce à cette technologie de pointe et à une équipe de cinéastes et de créateurs inventifs et talentueux, TRON L’HÉRITAGE bénéficie d’un design high-tech et d’effets visuels incroyables renforcés par la dernière technologie stéréoscopique (3D). Le film associe prises de vues réelles et images virtuelles photoréalistes d’une manière qui, jusqu’ici, ne pouvait que relever de l’imagination pure. Le producteur Jeffrey Silver déclare : « TRON était un film révolutionnaire ; Nous savions qu’en nous lançant dans TRON L’HÉRITAGE, nous allions devoir repousser les limites. Et c’est ce que nous avons fait. »

 

CREER LE MONDE DE TRON

Joseph Kosinski décrit son approche de TRON L’HÉRITAGE : « Mon désir était de donner au public l’impression de voir quelque chose de réel, comme si nous avions fait entrer nos caméras à l’intérieur du monde de TRON. J’ai donc construit le plus de décors possible, et demandé à ce que les matériaux soient de vrais matériaux - verre, béton, acier - pour donner à ce monde un aspect aussi réel et complexe que le nôtre. »





Joseph Kosinski et son équipe savaient qu’ils allaient devoir aller au-delà de ce que les effets visuels sont capables de faire aujourd’hui pour faire de TRON L’HÉRITAGE un film aussi novateur que l’avait été TRON à son époque. Il explique : « Nous avons utilisé simultanément plusieurs techniques, comme les écrans bleus et les caméras 3D. D’habitude, j’utilise plus mon instinct que mon expérience, mais sur ce film nous avons travaillé avec des technologies que j’avais déjà utilisées dans mes films publicitaires. C’était cependant la première fois que nous les utilisions en même temps et à si grande échelle. »

Au-delà de ces techniques avant-gardistes existait également la complexité d’un rendu 3D. Sean Bailey commente : « La 3D est un vrai défi technique : les caméras sont plus grosses et plus lourdes, et il y a de nombreux paramètres supplémentaires qu’il faut prendre en compte, ce qui ralentit d’autant le tournage ». Joseph Kosinski renchérit : « Je tenais absolument à ce que ce soit un vrai film en 3D. Beaucoup de films qui sortent actuellement ont été convertis après avoir été tournés en 2D, mais avec les décors que nous avons créés, l’ambiance que nous avons voulu construire, et ces paysages numériques qui s’étendent à perte de vue, nous ne pouvions pas tourner autrement qu’avec de vraies caméras 3D. »

Pour tourner TRON L’HÉRITAGE en 3D, les cinéastes ont utilisé une caméra nouvelle génération spécialement fabriquée pour eux, et un procédé 3D qui combine plusieurs techniques telles la capture entièrement numérique de mouvements d’un personnage et un système de caméra de prise de vues réelles.

 

UNE REVOLUTION VISUELLE

Les cinéastes et les designers de TRON L’HÉRITAGE ont laissé libre cours à leur créativité pour développer l’esthétique du film, afin d’entraîner le public dans un monde visuellement époustouflant. Pour le réalisateur Joseph Kosinski et le chef décorateur Darren Gilford, la clé était de conserver vivant l’esprit du premier film. Darren Gilford explique : « Tout le monde se souvient de l’esthétique de TRON, qui avait tant marqué les esprits. Du fait de la puissance limitée des ordinateurs des années 80, le style visuel était très simple et géométrique. Avec les ordinateurs d’aujourd’hui, il n’y a plus aucune limite. Pourtant, nous avons pris la décision de garder l’esprit du monde de TRON tel qu’il était. Nous avons un peu arrondi les angles, adouci les formes, mais nous en avons conservé les formes géométriques de base. »

Plusieurs artistes réputés se sont associés au projet, dont l’artiste concepts David Levy. Son travail a été de convertir les idées de Joseph Kosinski en dessins et de recréer pour lui le monde de TRON. David Levy raconte : « La vision de Joseph s’est appuyée sur le premier film, mais dans un sens évolutif. Il voulait que la Grille ait l’air aussi réel que notre monde, tout en restant un univers électronique. »

L’objectif de Joseph Kosinski était de mélanger le réel et le virtuel sans que personne ne le remarque. Il explique : « Je ne veux pas que le public sache où se trouve la frontière entre les deux ; certaines scènes ont donc été tournées avec de vrais décors, et d’autres avec une partie de décor et un fond bleu. Si nous avons fait correctement notre travail, personne ne verra la différence. »

A cet égard, TRON L’HÉRITAGE s’éloigne du film original. Jeff Bridges raconte : « L’alliance entre les images photoréalistes générées par ordinateur et les décors réels vous donne l’impression d’être vraiment dans ce monde. Ce n’était pas le cas sur TRON, parce que les décors n’étaient que des surfaces et des boîtes recouvertes de tissu noir, avec des marques faites avec de l’adhésif blanc. C’était très difficile d’imaginer que nous étions dans un monde électronique. Il n’y a rien de mieux que d’entrer dans un décor pour la première fois et de se sentir immédiatement dans l’histoire. »

Grâce à l’approche voulue par Joseph Kosinski pour les décors et à sa maîtrise du processus de conception et de fabrication, TRON L’HÉRITAGE n’est pas un film entièrement créé en images de synthèse. Le spectaculaire Shangri-La Hotel de Vancouver a servi de décor pour la tour d’Encom, et l’appartement container de Sam Flynn a été construit sur un quai de la baie de Vancouver. Les autres décors comme la salle d’arcade de Kevin Flynn, son repaire dans le monde de TRON et l’End of Line Club ont été bâtis dans un des six studios. Des artères entières de la Grille ont aussi été construites à une échelle plus grande que la plupart des vraies rues. Le chef décorateur Darren Gilford raconte : « Quand Sam sort de la salle d’arcade et se retrouve pour la première fois dans une rue de la Grille, un Reconnaisseur fond sur lui et l’emporte. La taille de l’artère a été définie par celle du Reconnaisseur, sachant qu’un tel véhicule fait 21 mètres de large. En nous basant sur ces dimensions, nous avons ensuite déterminé que nous allions avoir besoin de construire deux pâtés de maisons. C’était un décor vraiment gigantesque. »

Une vingtaine de designers ont imaginé des concepts à partir desquels Joseph Kosinski et son équipe ont créé les décors soit dans des lieux du monde réel, soit en mélangeant vrais décors et écrans bleus, soit encore entièrement en images de synthèse. Darren Gilford estime qu’il y a entre 60 et 70 décors dans le film, dont une bonne quinzaine immenses et entièrement construits, et plusieurs paysages générés par ordinateur à des degrés divers.



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