Entre Secrets, Paranoïa, Trahison et Romance, Homeland : un thriller d’espionnage à découvrir de toute urgence.
Synopsis
Détenu depuis huit ans en Irak, le sergent Nicholas Brody est libéré par les forces américaines, et revient au pays avec l’image d’un héros national. Pourtant, Carrie Mathison, agent de la CIA indisciplinée, est persuadée que Brody est en fait un traître “retourné” par l’ennemi, qui prépare un attentat contre son propre pays. Paranoïa ou clairvoyance ?
Dossier
Créée par Howard Gordon et Alex Gansa, les scénaristes de « 24H Chrono », « Homeland » s'interroge sur la paranoïa dans laquelle continuent de vivre les Etats-Unis dix ans après les attentats du 11-Septembre. La série oscille intelligemment entre les genres, du thriller psychologique à la fable politique, de la chronique familiale au drame sentimental. Elle nous entraine dans ce qui semble être un complot terroriste des plus élaborés. Nous suivons le retour au pays du marine Nicholas Brody (Damian Lewis) accueilli comme un héros par tous sauf Carrie Mathison (Claire Danes) agent de la CIA convaincue qu’il représente une menace pour la sécurité intérieure. Qui peut-on croire ? Qui doit-on croire ?
A travers ces deux personnages, authentiques et réalistes, se posent les interrogations les plus dérangeantes « Quel est le prix à payer pour aller à la guerre ? Quand un terroriste devient-il un terroriste ? Quand il sympathise ou quand il se fait sauter ? Jusqu’où un pays est-il prêt à aller pour se défendre ?». Pour Howard Gordon « Carrie et Brody sont les deux facettes d’une même médaille ». Chacun vit un conflit intérieur, se débat avec ses démons et devient peu à peu moralement suspect. Entre empathie et quête de vérité, nous plongeons dans cette spirale paranoïaque aux frontières de l’addiction.
Les nombreux rebondissements et intrigues font d’« Homeland » une série palpitante, qui tient le téléspectateur en haleine jusqu'à la dernière image. "Notre but était de mettre le spectateur en hypnose", explique Howard Gordon. En travaillant les personnages avec finesse et sens du détail, les scénaristes ont réussi leur pari.
De Saul Berenson (Mandy Patinkin), le mentor paternel de Carrie, à Jessica Brody (Morena Baccarin), l’épouse en lutte pour sauver son mariage en passant par David Estes (David Harewood) patron de Carrie méfiant et ambitieux, même les personnages secondaires sont remarquables, complexes et apportent à l’intrigue sa dose de suspense et de faux-semblants.
DES PERSONNAGES COMPLEXES, UN CASTING IMPRESSIONNANT
L’agent Carrie Mathison
Spécialiste du contre-terrorisme et du Moyen-Orient, obsédée par son travail, elle ne parvient pas à mener une vie personnelle stable et épanouie. Dès le retour du sergent Brody, elle le soupçonne d’être à la solde d’Al-Qaïda et fait tout pour le prouver. Pour autant, ses allégations sont-elles fondées ? Le doute s’installe lorsque sont révélés les troubles bipolaires de Carrie. La brillante agent de la CIA se transforme sous nos yeux et commence à sombrer dans une certaine folie qui met en doute ses paroles et ses actes.
Claire Danes
Révélée par « Angela, 15 ans » en 1994, l’actrice remporte avec cette série son premier Golden Globe pour la meilleure actrice dans une série dramatique. Claire Danes s’essaye ensuite au cinéma aux côtés de Leonardo Dicaprio dans « Roméo et Juliette », de Nicole Kidman dans « The Hours » ou encore d’Uma Thurman dans l’adaptation du roman « Les Misérables ». Pourtant, c’est sur le petit écran qu’elle peut exprimer tout son talent. Avec « Homeland », Claire Danes fait son grand retour, saisissante dans le rôle d’un agent de la CIA instable, torturé, paranoïaque, constamment au bord du précipice. Ce rôle, peut-être celui de sa vie, lui vaut un nouveau Golden Globe de la meilleure actrice dans une série dramatique en 2011.
Le sergent Nicholas Brody
Otage durant huit années en Irak, il revient en héros dans son pays. Pourtant, l’homme ne semble pas prêt à assumer ce rôle. A-t-il des choses à cacher ? Sous les yeux d’une Amérique en quête d’espoir et d’apaisement, Brody tente de reprendre une vie normale mais ses années d’enfermement l’ont transformé voire brisé. Carrie Mathison semble le comprendre et cherche à déceler ses failles et ses intentions. Ce tireur d’élite, est-il un soldat « retourné », un traitre comme elle le suppose ? Entre empathie et suspicion, Brody reste une énigme, constamment en évolution.
Damian Lewis
Homme de théâtre, il a notamment interprété le héros shakespearien Hamlet aux côtés de Ralph Fiennes. Mais c’est la télévision qui révèle cet acteur anglais en France. Il joue un soldat dans la série « Band of Brothers » produite par Steven Spielberg et un inspecteur de police dans la série « Life ». Damian Lewis exerce également ses talents au cinéma et on le verra en 2013 dans le nouveau remake de Roméo & Juliet dans le rôle du seigneur Capulet. En attendant, le petit écran lui fait les yeux doux avec ce personnage de soldat de retour au pays après huit années de captivité. Dans « Homeland », l’acteur est magistral et nous fait douter chaque minute de sa sincérité jusqu'à l’épisode final. Charismatique, troublant de vérité, il est à la fois fragile et fort, moralement anéanti mais sûr de ses idéaux.
L’agent Saul Berenson
Chef et mentor de Carrie Mathison, il la surveille et porte un regard paternel sur sa protégée. Pourtant il n’arrive pas à la raisonner et risque à de nombreuses reprises sa carrière. Tout en doutant de ses théories, Saul ne la laisse jamais tomber. Tout aussi passionné par son métier, cet agent expérimenté et loyal finit par mettre de côté sa vie personnelle, emporté dans la tourmente de Carrie.
Mandy Patinkin
Connu outre-Atlantique comme chanteur lyrique, il remporte un Tony Award du meilleur acteur en 1980 pour son interprétation du Che dans la pièce « Evita » qu’il joue à Broadway. Pourtant, l’homme est avant tout connu en France comme acteur. Il a baladé sa silhouette imposante dans de nombreux films et séries : « Chicago Hope », « Dead Like Me » avant d’obtenir une reconnaissance médiatique en jouant le patron des profilers dans « Esprits Criminels ».
Jessica Brody
Femme de Nicholas Brody, elle se réjouit autant qu’elle redoute le retour de son époux à la maison. Porté disparu pendant huit ans, elle n’a jamais cru à sa mort mais entame une idylle avec un autre homme. Pour autant, elle décide d’accorder une nouvelle chance à son couple et d’oublier les années d’absence de son mari. Rivalisant d’efforts, elle éprouve rapidement des difficultés à se rapprocher de lui, ignorant le traumatisme qu’il a subi.
Morena Baccarin
Cette actrice brésilienne s’est fait connaitre pour son interprétation d’Inara Serra dans le film de science-fiction Serenity aux côtés de Nathan Fillion (Castle). Morena est une habituée des seconds rôles dans les séries : « Stargate SG1 », « Medium », « Numbers », « The Mentalist », avant d’obtenir le rôle principal dans le remake de « V ».
LA CONSÉCRATION D'UNE SÉRIE INTELLIGENTE ET FASCINANTE
Diffusée aux Etats-Unis sur la chaîne câblée Showtime, « Homeland » s’autorise un récit long, élaboré et d'une grande liberté. Le sujet, novateur dans son traitement et sa mise en scène en devient politiquement incorrect, renforcé par des scènes de nudité et de sexe parfois dures qui trouvent naturellement leur place dans la tourmente des personnages.
Lors de sa diffusion aux USA, la série a fait l’unanimité et a remporté deux récompenses aux Golden Globes 2012 : celle de la meilleure série dramatique et celle de la meilleure actrice dans une série dramatique pour Claire Danes. Elle a aussi reçu le trophée du meilleur nouveau programme de l’année décerné à l’occasion des Television Critics Awards 2012.
Enfin Homeland est en lice pour les prochains Emmy Awards dans la catégorie meilleure série dramatique, meilleure actrice dans une série dramatique pour Claire Danes, et meilleur acteur dans une série dramatique pour Damian Lewis. La cérémonie est prévue à Los Angeles le 23 septembre prochain.
LE SAVIEZ-VOUS ?
5 minutes inédites sont à découvrir dans le coffret Blu-ray et DVD. Une scène de prologue à la saison 2 a été tournée par les deux protagonistes exclusivement pour la vidéo : on y découvre Brody rendant visite à Carrie après son hospitalisation.
« Homeland » est inspirée de la série israélienne « Hatufim » (Prisonniers de guerre), écrite et réalisée par Gideon Raff qui a fait ses classes aux Etats-Unis. Cette série relatait le retour au pays, 17 ans après leur enlèvement, de deux soldats israéliens faits prisonniers au Liban.
Sur les conseils du président de la chaîne israélienne qui diffuse la série, Gideon Raff envoie le scénario à son agent américain qui le transmet aussitôt à Howard Gordon et Alex Gansa. « Nous avons accepté immédiatement la proposition sans savoir de quelle manière nous allions l'adapter », explique Howard Gordon. « L'histoire était fantastique, mais nous avons dû la réadapter à une réalité américaine à travers un thriller plus politique ; d'où l'invention du soldat retourné par Al-Qaida et la guerre psychologique entre le héros et l'agent de la CIA », poursuit-il.
La saison 2 de « Homeland » sera diffusée le 30 septembre prochain sur Showtime, une saison qui promet d’être aussi forte et complexe que la précédente.
Le secret de Brody va-t-il être révélé ?
Après Carrie, il semblerait que ce soit sa femme Jessica qui émette des doutes quant au comportement suspect de son mari…
Cette saison sera aussi l’occasion de retrouver l'actrice Zuleikha Robinson (vue dans « Lost : Les Disparus ») dans un rôle récurrent.
« Homeland » a permis d'attirer en moyenne 1,25 millions de téléspectateurs pour sa première saison de 12 épisodes. Avec 1,71 millions d'Américains pour le dernier épisode (soit une augmentation d’environ 700 000 téléspectateurs), la série signe le record historique de la chaîne pour une nouvelle série.
L’ Amérique entière se passionne pour « Homeland » : Justin Timberlake est un inconditionnel. Barack Obama lui-même avoue être un grand fan de la série, et a été jusqu'à convier Damian Lewis à la Maison Blanche.
Pour préparer son rôle dans la série Claire Danes a rencontré des agents de la CIA et regardé des vidéos de patientes souffrant de troubles bipolaires.
Le personnage de Nicholas Brody portait à la base un autre prénom, qui a dû être changé pour des raisons légales de quotas.