Depuis la création du concept par John Williams pour le
vingtième anniversaire d’ET, les cinés concert ne cessent de fleurir et de
donner une nouvelle vie de nos films culte en y associant la projection du film
et la bande originale jouée en directe par un orchestre philarmonique. Une expérience
hors du commun qui fait toujours son effet. Notamment lorsque le thème célèbre
du film est joué ; Impossible de ne pas piétiner lorsque la marche
impérial de « Star Wars » est martelé par les musiciens, ou encore
lorsque retentissent les trompettes d’ « Indianna Jones », ou
encore les envolées de cordes de « Pirates des Caraïbes », sans
parler bien évidemment de l’entêtante musique du « Seigneur des Anneaux ».
Cette fois-ci, l’un des plus grands films cultes trouve
ainsi sa place dans le panthéon des ciné-concert : « Le Parrain ».
Seulement si l’œuvre de Francis Ford Coppola fait toujours son effet, le film s’avère
vite peu approprié au principe du ciné concert. D’abord parce que le film
baignant dans une atmosphère entre clair-obscur, la luminosité qui émane de l’orchestre
et de la scène efface quelque peu les nuances de l’image. Ensuite parce que la
bande originale signée du très bon Nino Rota, si elle tourne autour du thème
principal du Parrain, manque de volume et consistance. Le film reposant
principalement sur les dialogues et les silences. La musique ne vient qu’illustrer
les transitions.
Du coup, impossible de ne pas cacher un peu de regret ou de
frustration, même si le fait de voir un orchestre jouer le thème du « Parrain »,
vous fait quand même dresser le poil sur les bras.