Cela fait maintenant quatre ans que le monde vit en confinement. Désormais, les personnes infectées du Covid-23 sont envoyées de force en quarantaine dans des camps devenus peu à peu d’inquiétants ghettos. A Los Angeles, Nico est un coursier immunisé au virus qui arpente la ville lors de ses livraisons. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Sara, une jeune femme confinée chez elle. Malgré les impératifs sanitaires qui les empêchent de s’approcher, Sara et Nico tombent amoureux. Mais lorsque Sara est suspectée d’être contaminée, elle est contrainte de rejoindre les camps de quarantaine. Nico tente alors l’impossible pour la sauver…
2020, sera, pour toujours, l’année de la pandémie. Elle symbolisera bien des choses, des pires comme des meilleurs : Une nature qui a repris son souffle l’espace de quelques semaines et les menteurs de tout genre portant les théories les plus fumeuses pour obtenir un moment de gloire éphémères. Il était donc assez probable que les scénaristes, réalisateurs et producteurs d’Hollywood ne tarderaient pas à en faire le sujet de productions plus ou moins réussies. Et c’est par l’entremise du producteur et réalisateur le plus… « Fin », nous pourrions même dire le plus « Subtile » de l’industrie américaine qu’est arrivé cette première salve autour de la Covid : Michael Bay.
Portant ici, la casquette de producteur, le réalisateur de « Pearl Harbor » et « Transformers », nous propose de nous projeter 4 années plus tard, c’est-à-dire en 2024, où une nouvelle souche Covid, plus contagieuse, plus mortelle que celle que nous connaissons, plonge le monde dans un chaos sans nom. Une société où les personnes immunisées portent des bracelets pour être reconnues, où des sas de décontaminations sont prévus devant chaque demeure pour les livraisons de colis et courrier, et où les personnes infectées sont enfermées dans des camps. Comme nous pouvons le comprendre à la lecture du pitch, la finesse du réalisateur est respectée et surtout l’ensemble n’apparait pas du tout anxiogène.
C’est au réalisateur Adam Mason (I’m Just Fucking With you) que fut confié la réalisation et qui fut lui-même l’auteur avec son coscénariste : Simon Boyes (Témoin Gênant) de ce scénario qui va nous embarquer dans une intrigue haletante où l’amour est contrarié par la pandémie. Un scénario qui, au lieu de s’intéresser aux désastres psychologiques, émotionnels et économique de cette crise, va tourner autour d’une intrigue autour des méchantes autorités, des flics véreux et sanguinaires et bien d’autres idées alphabétisantes du genre qui pourraient, éventuellement, alimenter toutes les thèses complotistes. Mais si encore la mise en scène venait relever le tout, peut-être pourrions nous saluer le travail d’idées de ce long métrage.
Mais non ! La mise en scène se résume en des plans assez pompeux ou tout est fait pour créer une atmosphère « crasse » et très empreinté des maitres du genre, comme Ferrara, Scorsese ou encore Fincher. Mais il ne suffit pas de mettre en lumière ses inspirations pour égaler les modèles, il faut une véritable envie d’y apporter sa signature (ce qui implique d’en avoir une !) pour démontrer que l’inspiration a bien été comprise tant les réalisateurs précités ont su donner à leur cinéma une texture qui les a fait entrer dans l’histoire du cinéma.
Bien, nous l’aurons très vite compris, la Covid vient de faire une nouvelle victime dans le monde du cinéma : Le réalisateur et scénariste Adam Mason, qui vient de se perdre dans les méandres des productions « balourdes » du producteur et réalisateur Michael Bay dont le manque de finesse ne fait que se confirmer avec cette production insipide et inutile.